Chauffez la vaseline !

Chauffez la vaseline !
Il fallait s’y attendre. L’accord dictatorial que Bruxelles tient à nous imposer est clairement défavorable aux salariés suisses. C’est un problème car les syndicats ne sont pas prêts à sacrifier la main d’œuvre sur l’autel des bonnes affaires. Il faut donc déminer le terrain. Aujourd’hui, le Conseil fédéral claironne que de nombreux obstacles ont été nivelés, rendant un soutien du monde du travail envisageable. Watson.ch précise qu’on parle de treize mesures de politique intérieure pour garantir la protection des salaires.
Tout cela n’est qu’enfumage. Le droit suisse sera soumis à l’appréciation des juges étrangers. Tout ce qui entrave un tant soit peu la libre-circulation sera déclaré illégal. La Suisse devra s’aligner ou subir les représailles que Bruxelles ne manquera pas de nous infliger. On le constate déjà en matière de remboursement des frais pour les travailleurs détachés. La règle « travail égal, salaire égal » ne concerne pas cet aspect de la rémunération. Les frais sont calculés selon les normes du pays de provenance des salariés. On peut sans grande crainte imaginer qu’il y a une différence substantielle entre ce qui prévaut chez nous et ce qui est en vigueur en Roumanie ou même en France.
Mais il y a une parade. « La mesure proposée vise à garantir les frais suisses dans le droit helvétique en exploitant au maximum la marge de manœuvre existante dans la mise en œuvre en politique intérieure. » C’est beau, non ? Mais comment la Suisse pourra-t-elle s’assurer que les frais suisses ont bien été versés aux salariés venus de loin ? Et si elle entend vérifier, l'employeur concerné ne manquera pas de s’adresser aux juges étrangers pour corriger le droit suisse.
Il ne faut pas s’y tromper. L’agitation actuelle n’a qu’un but. Faire accepter le traité colonial par la population. Ensuite, il sera temps d’expliquer que certains aspects avaient échappé à la Suisse qui doit néanmoins tenir sa parole et se plier aux diktats judiciaires imposés par les tribunaux bruxellois. Les salariés sacrifiés auront tout le temps de pleurer après avoir été virés. Mais le patronat fera de bonnes affaires, c’est tout ce qui compte.
Yvan Perrin, 21.02.2025

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