Si l’on en croit la conseillère fédérale socialiste Elisabeth Baume-Schneider, les rentes AVS/AI suisses devraient pouvoir être transférées directement en Ukraine. Ainsi, les Ukrainiens recevraient pour toujours une rente AVS minimale dans leur pays et ce, même s’ils n’ont cotisé qu’une seule fois un peu en Suisse ou – plus choquant encore – si les cotisations ont été financées par les contribuables suisses. C’est absurde et cela pèsera lourdement sur les finances de notre principale institution sociale pendant des décennies.
Les versements minimaux pour l’AVS des Ukrainiens ayant le statut S sont aujourd’hui payés par les communes avec l’argent de nos impôts. Les versements sont à la charge des bénéficiaires suisses de l’AVS. Actuellement, environ 65’000 personnes bénéficiant du statut de protection S vivent en Suisse et pourraient faire valoir des droits à l’AVS/AI à vie en cas de retour en Ukraine.
Des millions d’Ukrainiens pourraient toucher une rente AVS suisse
Aujourd’hui, aucune rente AVS n’est versée en Ukraine lorsque les personnes qui ont fui le pays reviennent, car il n’existe pas de convention de sécurité sociale. Lorsqu’ils quittent la Suisse, les Ukrainiens peuvent demander le remboursement des cotisations AVS qu’ils ont payées. Si une commune a pris en charge le paiement des cotisations, celles-ci ne sont pas remboursées. C’est ce qu’il faut faire : Celui qui a travaillé peut, à son retour, se faire rembourser les cotisations qu’il a lui-même versées. Ceux qui ne travaillent pas – et c’est le cas de plus de 60% des personnes bénéficiant du statut de protection S – ne reçoivent rien.
La conseillère fédérale socialiste Baume-Schneider prétend qu’un accord de sécurité sociale pourrait inciter les Ukrainiens à rentrer dans leur pays d’origine. Elle oublie qu’en principe, les 43 millions d’Ukrainiens ont toujours le droit d’entrer en Suisse et de demander le statut S de protection. La perspective d’une rente suisse à vie, avec laquelle il est facile de vivre en Ukraine, devrait en motiver plus d’un à venir en Suisse. Les personnes qui viennent directement d’Ukraine ou d’un pays voisin où il n’y a pas de convention de sécurité sociale avec l’Ukraine peuvent également venir en Suisse.
Les retraités suisses de l’AVS doivent avoir la priorité !
Les risques financiers pour nos œuvres sociales sont énormes et le versement de rentes à vie en Ukraine est totalement injuste pour tous les Suisses qui ont travaillé dur toute leur vie et ont cotisé à l’AVS. Ils doivent être la priorité de la politique suisse : Des rentes AVS adéquates et garanties pour notre peuple ici en Suisse.
Le Conseil fédéral se trompe de priorité. Pour faire bonne figure au niveau international, tous les moyens semblent bons, même la mise en danger et le pillage de la prévoyance vieillesse suisse. Pour l’UDC, il est clair que le Conseil fédéral doit immédiatement interrompre les négociations sur une convention de sécurité sociale avec l’Ukraine.
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