L’intolérance des « progressistes » ne connaît plus de limites

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Eux, ils peuvent tout se permettre…


Ça ne passe toujours pas. L’élection de Donald Trump continue de filer des boutons aux plus allergiques de nos représentants politico-médiatiques de gauche, lesquels n’ont visiblement pas compris deux choses essentielles. La première : Donald Trump a été élu par le peuple a-mé-ri-cain, lequel a plébiscité un projet clairement défini comprenant des actes forts dans des domaines comme l’industrie, la recherche scientifique, l’immigration, le wokisme, l’écologie, etc. À l’inverse de nos politiciens bavards qui, une fois arrivés au pouvoir après avoir promis le meilleur, ne font rien ou font pire que leurs prédécesseurs en faisant l’inverse de ce qu’ils avaient promis, le président américain, quoi que l’on pense de lui, a décidé de respecter ses engagements et de passer immédiatement à l’acte. La seconde : les Américains se soucient comme d’une guigne des rodomontades, des insultes, des invectives et des injonctions des journalistes et des artistes français dont ils ignorent jusqu’à l’existence.

Jacques Weber perd son sang froid

Ils ne savent rien, par exemple, de Jacques Weber. Cet acteur semble avoir définitivement perdu la boule. « Il y a une feuille de cigarette entre le nazisme et Trump. C’est une ordure absolue. […] Il faut que le monde descende dans la rue pour sortir cet horrible individu », s’est-il en effet époumoné sur RTL, le visage déformé par la haine. Puis de conclure en bavant : « Donald Trump est un gros dégueulasse qu’il faut supprimer littéralement. » Avant de se retrouver dans un Ehpad pour vieux comédiens devenus séniles, M. Weber pourrait bien se retrouver devant un tribunal pour incitation au meurtre. Maître Gilles-William Goldnadel, estomaqué par la brutale crétinerie de l’acteur, prépare sa plaidoirie sur le réseau social X (qu’il n’a nullement l’intention de quitter, lui) : « Le jour de la commémoration des camps nazis, il faut se taper leur banalisation par l’artiste gauchiste le plus stupide d’une bande qui n’est pourtant pas étincelante. Avec un appel au meurtre en prime. » En 2017, sur France 2, à Catherine Ceylac qui lui demandait si elle avait déjà souhaité la mort de quelqu’un, « l’humoriste » Florence Foresti avait répondu : « Donald Trump, je pense qu’il va se faire descendre, j’ai décidé qu’il allait se faire descendre ». Laurent Ruquier, la même année, pronostiquait, le sourire aux lèvres, l’assassinat du président américain :« S’il continue comme ça, la CIA ne devrait pas tarder à lui organiser une petite balade en décapotable à Dallas. » Réaction de la direction de France TV : néant. Réaction du CSA : néant. Réaction de la presse mainstream : néant. Je vous laisse imaginer ce qu’il se serait passé si, quelques années plus tôt, le président Obama avait été la cible de ce même genre de « blagues », dans une émission de télévision supposément de droite…

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Le 18 janvier 2025, la bêtise crasse était à nouveau conviée sur le plateau de “Quelle époque”, l’émission boboïsante de Léa Salamé sur France 5. Devant un Thierry Breton luisant de fatuité et un Christophe Dechavanne plus courbé que jamais devant ses nouveaux maîtres, Charline Vanhoenacker, qui est à l’humour ce qu’Annie Ernaux est à la littérature, traite Elon Musk de… « gros connard ». Le public ricane, M. Breton invite Mme Vanhoenacker à co-écrire ses messages sur X, Christophe Dechavanne, toujours aussi inspiré, tient à ajouter que « Musk est atroce ». Christine Ockrent, à qui on demande de dire quelle question elle aimerait poser à Elon Musk s’il était devant elle, ne se fait pas prier pour rejoindre la pitre belge dans la fange : « Vous avez déjà douze enfants. La prochaine portée… combien ? » Mme Salamé glousse et est ravie : chacun de ses hôtes repus de haine et de rancœur a éructé une insanité pour amuser la galerie ; elle-même tressaute ridiculement et pousse des glapissements de petite fille faussement gênée. Après avoir vu cette misérable émission, le mot le plus doux qui nous vient à l’esprit est le mot vulgarité.

Le politiquement correct veille

Tout ce petit monde profite depuis des années du compérage médiatique et de la connivence politique pour obtenir des privilèges de caste en se payant sur la bête, c’est-à-dire sur le dos des contribuables. Cette caste est persuadée que cela durera le temps que dureront les impôts. Peut-être a-t-elle raison. Elle s’est dotée, avec la complicité d’une bonne partie de la droite qui lui prête allégeance depuis vingt-cinq ans, d’un pouvoir qui semble indestructible et a pris ses quartiers dans tous les lieux et tous les domaines lui permettant de s’imposer : l’éducation nationale, les universités, les syndicats, les partis, les associations, la justice, le monde des arts et de la culture et, bien entendu, celui des médias. 

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Les déclarations insultantes et débiles de Jacques Weber et consorts, la vulgarité des humoristes et des journalistes du service public et leurs appels incessants à la censure sont les symptômes d’une intolérance qui ne connaît plus de limites. France Inter, France Info et France TV ne font même plus semblant : ils ne sont plus que les porte-paroles de l’écologisme, de l’immigrationnisme et du wokisme – aucune réalité ne vient perturber les idéologies proclamées : ni celle de notre économie malade, ni celles de notre système social en ruines, de notre école effondrée, de notre jeunesse névrosée, de la criminalité, de la paupérisation de tout un pays, de l’islamisme, de la délinquance de plus en plus juvénile, de plus en plus meurtrière. Surtout ne pas en parler. Et faire en sorte que personne n’en parle. La Radio-télévision belge francophone montre le chemin : sa directrice a officiellement admis l’utilisation d’un « cordon sanitaire médiatique » (sic), c’est-à-dire la retransmission en différé de certains événements, comme la cérémonie d’investiture de Donald Trump, afin de « contrôler » et de censurer les propos de tel ou tel intervenant si ceux-ci s’écartent du politiquement correct. En France, c’est plus subtil. Pour le moment. Des fact-checkers nous expliquent que nous ne voyons pas ce que nous voyons, des journalistes subventionnés nous sermonnent quotidiennement et Patrick Cohen remonte les bretelles de notre Premier ministre qui, revenant de Mayotte où il a pu constater de visu les dégâts provoqués par une immigration massive, a eu l’audace d’utiliser le mot « submersion », « avec toute l’idéologie moisie que cela trimballe », selon le journaliste (France Inter, 29 janvier 2025). Dans les médias privés, ce n’est pas mieux : Philippe Carli, qui dirigeait le groupe de presse régionale Ebra (Le Dauphiné libéréLe ProgrèsLEst républicain, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, entre autres), a été « dénoncé » par Mediapart. Son crime ? Avoir liké un propos de Sarah Knafo et partagé des extraits de l’émission de Pascal Praud sur LinkedIn. Résultat : sous la pression de la CGT et du SNJ, Philippe Carli a dû démissionner. Matthieu Pigasse s’en tire mieux – mais ce n’est pas le même niveau de jeu et il est dans le camp du Bien. Cet homme d’affaires dirige Radio Nova et administre le groupe Le Monde (Le Monde, Le Nouvel Obs, Télérama, Courrier international) ainsi que le quotidien Libération dans lequel il déclare : « Je veux mettre les médias que je contrôle (sic) dans ce combat ». Quel combat ? Celui contre l’extrême droite, bien sûr. On ne voit pas très bien ce que cela changera tant il semblait évident que ce combat était déjà bien engagé – Libé, entre autres choses, propose chaque mardi une « newsletter qui passe au crible l’extrême droite, du RN aux groupuscules violents » – mais au moins les choses sont dites. Les journalistes des médias progressistes n’ont de cesse d’attirer l’attention du public sur l’influence des médias « bollorisés » en omettant de dire que ces derniers ne représentent pas le sixième de l’ensemble de l’offre médiatique qui penche depuis des décennies au centre-gauche, à gauche, à l’extrême gauche. Ils rêvent que ne subsistent en France que des médias labellisés « progressistes ». Sachant que, pour nombre d’entre eux, Le Figaro est un journal réactionnaire…

La vérité est ailleurs

L’élection de Donald Trump et l’adhésion des dirigeants de « la tech » au programme du nouveau gouvernement américain continuent de provoquer chez les journalistes de l’audiovisuel public des démangeaisons cérébrales. Ça gratte… Pour tenter de soulager un peu ce prurit, Radio France vient de lancer un podcast intitulé “Les Oligarques de la Silicon Valley : anatomie d’un pouvoir sans limite”. Ce podcast est animé par l’impayable Thomas Snégaroff, le journaliste spécialiste des États-Unis qui avait pronostiqué la victoire de Kamala Harris, seule capable, selon lui, de battre « un vieux mâle blanc ». Le sujet n’est pas inintéressant mais on s’étonnera qu’il n’ait pas été abordé plus tôt, par exemple lorsque les Démocrates étaient au pouvoir et contraignaient les propriétaires de Twitter et de Meta à caviarder des messages ou à fermer arbitrairement des comptes sur leurs réseaux sociaux respectifs. C’est au moment où ces réseaux redeviennent des espaces de liberté, que nos surveillants médiatiques se réveillent et leur trouvent tous les défauts du monde. Des défauts, les réseaux sociaux et le monde numérique n’en manquent pas – mais là n’est pas le sujet. Une chose, par-dessus tout, irrite en vérité l’oligarchie médiatique qui fait la loi depuis quarante ans : les gens se défient de plus en plus des militants de gauche déguisés en journalistes et multiplient les sources d’information afin de tenter de comprendre ce « monde tel qu’il ne va pas » (Chesterton). En plus des réseaux sociaux, des plateformes et des podcasts contrecarrant les discours dogmatiques assénés par la propagande officielle se sont multipliés ces derniers mois sur Internet et sur YouTube. Ces nouveaux médias attirent des centaines de milliers de Français. Certains réalisent un véritable travail journalistique, celui que ne font plus les journalistes mainstream se contentant de reproduire les messages orientés de l’AFP, les boniments sur le climat des écolos, les directives autoritaires de l’UE, les injonctions wokes, féministes ou diversitaires.

Ne pas croire, cependant, que la forteresse médiatique progressiste est prête de tomber – France Inter, son principal cerbère, se porte très bien et, hier matin encore (31 janvier), a pu tranquillement asséner son discours woke, pro-diversité et anti-Musk grâce à la militante féministe et créatrice de la très subventionnée Fondation des Femmes, Anne-Cécile Mailfert ; puis son argumentaire immigrationniste grâce au démographe et grand manipulateur de chiffres, Hervé Le Bras. Invité exceptionnel de la matinale france-intérienne, celui-ci a tenu à rassurer ses compatriotes : en France, l’immigration n’est pas aussi importante qu’on le dit et le racisme anti-blanc n’existe pas, c’est un « oxymore », une « contradiction dans les termes ». Il a d’ailleurs écrit à ce sujet un livre au titre éloquent, Il n’y a pas de race blanche, titre d’autant plus curieux qu’il contredit tous les concepts que ses amis racialistes, décolonialistes et soi-disant antiracistes manipulent à longueur de temps pour légitimer leur combat : le suprémacisme blanc, les privilèges blancs, la pensée blanche (Lilian Thuram), la fragilité blanche (Robin DiAngelo), le problème blanc (Léonora Miano), la blanchité, etc. Dans le podcast de Rokhaya Diallo et Grace Ly, “Kiffe ta race” (sic), ces dernières demandent systématiquement à leurs invités de « se situer sur le plan racial » – là encore, essayez d’imaginer une émission « réactionnaire » où l’on demanderait aux intervenants de « se situer sur le plan racial »…[Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas, dans vos commentaires – que je lis assidûment – à décrire ce que pourraient être les réactions outragées de nos amis progressistes si une telle émission venait à voir le jour ou à échafauder la trame de l’argumentaire d’un démographe – Hervé Le Bras, tiens, par exemple – expliquant que oui, mais non, c’est pas pareil, faut pas confondre, ça dépend d’où on parle, et de quoi, tout ça à cause du racisme systémique qui fait rien qu’à embêter toujours les mêmes, donc voilà.]    

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