Prison de Mont-de-Marsan (40) : un détenu déjà condamné pour apologie du terrorisme menace de faire un attentat à sa sortie de prison. Le parquet « relie plutôt ses propos à une volonté suicidaire » car il est en deuil… Faits requalifiés et relaxe

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(…) il a dit à son codétenu du centre pénitentiaire de Pémégnan ses intentions à sa libération, prévue pour début février 2025. « Je vais faire une attaque au couteau. Un attentat. Je vais récupérer des armes cachées, aller dans un magasin, tuer cinq personnes et attendre que les policiers arrivent avant de foncer sur eux. »

Des propos qu’il va réitérer devant des responsables de la prison. Un signalement est fait.

Placé en garde à vue, le détenu de 36 ans, « dont seize passés en prison » (…)

Le parquet ne retient pas l’apologie du terrorisme – reliant plutôt ses propos à une volonté suicidaire – et renvoie l’homme devant les juges pour menaces de mort contre les agents pénitentiaires et son codétenu. Une autre procédure pour les menaces de mort est adjointe. En cause, des propos tenus au service de régulation du Samu de Pau en décembre 2020. Il avait traité son interlocutrice de « pute » et de « phacochère ».

Devant les juges, il réexplique : « Depuis que j’ai perdu ma mère, je suis suicidaire mais je n’ai pas le courage de le faire. J’avais peur de sortir de prison et de me retrouver seul à la rue. Voilà pourquoi j’ai dit tout cela. Je délirais. Si je sors, il ne va rien se passer. » (…)

« Extrêmement inquiet », le procureur revient sur le casier judiciaire de ce prévenu qui « fait froid dans le dos. Il est en état de récidive légale pour les menaces de mort et a déjà été condamné pour apologie du terrorisme. Une vie – faite de violences, de menaces, de problèmes psychiatriques – passée en détention. Une vie d’errance sous l’emprise de toxiques. » Il requiert dix-huit mois de prison avec mandat de dépôt. (…)

L’homme est relaxé pour les menaces de mort au centre pénitentiaire, les faits n’étant pas assez qualifiés et sans réitération. Il est condamné à huit mois de prison avec mandat de dépôt pour les faits commis à Pau en 2020, qui ont été requalifiés en outrage sur personne chargée d’une mission de service public. Le parquet de Mont-de-Marsan, qui semblait étonné de la décision, a dix jours pour faire appel.

Sud Ouest

 

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