Il faut stopper le soldat Amherd
La conseillère fédérale Viola Amherd est très occupée. Elle vient d’assumer la présidence de la Confédération. Elle a joué dans la cour des Grands. Hôtesse généreuse de nos deniers lors de l’inutile sommet du Bürgenstock où elle a pu enrichir sa collection de selfies, vendue à l’Union européenne en faisant acte de soumission à la très dictatoriale Ursula von der Leyen, elle n’a plus une minute à elle.
Comment pourrait-elle distraire quelques secondes de ce si précieux temps pour se consacrer à un sujet aussi dérisoire que l’armée. Certes, l’institution fait partie du Département dont elle a la charge mais c’est tellement ennuyeux alors qu’on peut serrer des mains prestigieuses. Le résultat, Viola Amherd est sans doute ce qui est arrivé de pire à l’armée suisse depuis la Guerre du Sonderbund.
Nos avions de combat ne volent bientôt plus, arrivant en bout de course. Nos drones sont inutilisables, le système d’évitement des obstacles n’évite rien du tout. Le projet de nouveau système de surveillance aérienne a coûté deux fois plus cher que prévu pour être suspendu avant sa mise en œuvre, tout comme le « système logistique militaire robuste et résilient. » Des milliards disparus dans des projets foireux, une Suisse incapable de protéger son espace aérien, incapable d’assurer sa logistique en cas de crise.
Dans ce sinistre paysage, il y a quand même quelque chose qui fonctionne bien au sein de l’armée suisse, c’est l’intégration des personnes non-binaires, priorité des priorités à l’heure actuelle. Le « système global inclusif Armée suisse et groupement Défense » est une réussite. Un sondage sur la non-binarité dans l’armée suisse a été mené, on attend les résultats pour la première moitié de 2025. Viola Amherd suit le dossier avec attention, c’est cela, sa priorité pour l’armée suisse.
Je m'étonne à ce propos que Viola Amherd n'ait pas encore organisé un sommet international consacré à la prise en compte de la non-binarité dans la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre. Ce serait une initiative forte pour le pays dépositaire du texte.
Aujourd’hui, on apprend que non contente d’avoir liquidé notre indépendance en confiant les clés de notre démocratie directe aux juges européens, Viola Amherd brade notre neutralité en facilitant les déplacements d’armées étrangères sur notre sol. Il serait bon qu’elle quitte ses fonctions avant de déclencher une guerre sans qu’on s’en aperçoive.
Yvan Perrin, 14.01.2025
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