MA SEMAINE SUISSE. Pour notre chroniqueur Yves Petignat, les départs à plus ou moins brève échéance de Viola Amherd, Guy Parmelin et Ignazio Cassis font du Conseil fédéral une sorte de gouvernement de transition à la sauce helvétique
Le jargon politique italien a un joli mot pour désigner un gouvernement de transition, chargé d’attendre de nouvelles élections ou de laisser se décanter la crise politique: il governo balneare, le gouvernement balnéaire. Un gouvernement qui a un petit parfum de vacances, plutôt disposé à attendre sous les parasols que les ardeurs du soleil s’estompent qu’à affronter la lumière.
La France, moins imaginative en ce domaine, se satisfait cet été d’un gouvernement chargé de gérer les affaires courantes, avec des ministres dont il est bon de rappeler à chaque fois qu’ils sont démissionnaires. La Suisse aussi a son governo balneare, son gouvernement des affaires courantes. Même si la transition, comme toutes choses en Suisse, a tendance à traîner un peu en longueur.
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