Causeur. À peine entrée au Parlement européen, vous vous êtes opposée à la reconduite d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne, pour cinq ans… Quelle position avez-vous défendue avant-hier ?
Sarah Knafo. J’ai évidemment voté contre la réélection de Madame von der Leyen. Avant le vote, j’ai pris la parole dans l’hémicycle pour tenter de convaincre les autres députés et pour dire à Mme von der Leyen, les yeux dans les yeux – car elle était à un mètre de moi –, ce que les Français pensent d’elle, en particulier les 1,3 million d’entre eux qui ont voté pour Reconquête le 9 juin.
En réalité, il ne s’agissait pas de l’élection d’une femme, mais d’un référendum. Un référendum pour ou contre la tyrannie bruxelloise, pour ou contre l’immigration qu’elle fait entrer en Europe, pour ou contre le déclassement de notre économie. Il faut savoir que pour la Présidence de la Commission, c’est le Conseil -c’est-à-dire les chefs des États membres- qui propose un candidat, ici von der Leyen, puis le Parlement a le pouvoir de le refuser ou de l’accepter. Mes collègues députés auraient pu utiliser ce pouvoir. Ils ne l’ont pas fait. Ils ont reconduit pour cinq ans une régnante extraordinairement impopulaire, et pas seulement en France ! Comme trop souvent à Bruxelles, les peuples ont été priés de se taire.
À Ursula von der Leyen, je demande : que vous ont fait les Européens pour que vous les traitiez avec tant de mépris ? pic.twitter.com/8t3DBSZs8O
La bataille commence. J’entends représenter pendant cinq ans les Français qui veulent s’opposer à Mme von der Leyen. Je ne serai pas la seule. Nous sommes désormais très nombreux dans l’hémicycle à porter les idées patriotes.
Vous avez pris la vice-présidence du groupe « Europe des Nations souveraines » (ESN), décrit par la presse comme « d’extrême droite » au Parlement et dominé par les Allemands de l’AFD.
Je suis heureuse d’avoir été élue vice-présidente du nouveau groupe l’Europe des Nations Souveraines, par les députés des neuf nationalités qui le composent. Comme vous l’avez vu, notre arrivée en force au Parlement européen n’a pas vraiment plu aux journalistes, qui mettent les trois groupes souverainistes du Parlement européen (mon nouveau groupe Europe des Nations souveraines, Les Patriotes de MM. Orban et Bardella, et le groupe ECR de Madame Meloni) dans le même panier d’« extrême droite ». Ces étiquettes me paraissent désuètes. Je ne m’y suis jamais reconnue. Je suis d’une droite « normale », qui défend les aspirations normales de gens normaux.
J’espère surtout qu’à nous trois, avec ESN, Les Patriotes et ECR, nous serons assez nombreux pour travailler ensemble et peser, chaque fois que l’intérêt de nos peuples l’exigera. En tout cas, je ferai tout pour que la voix de Reconquête soit entendue dans cet hémicycle. J’y veillerai avec mon travail et avec ma liberté de vote. Je suis une femme indépendante, qui vient d’un pays indépendant, la France, et d’un parti qui tient à son indépendance, Reconquête !
Sur quels sujets comptez-vous vous investir au Parlement européen ?
J’ai choisi de travailler sur l’industrie, les nouvelles technologies, la recherche et l’énergie au sein de la commission ITRE. L’une des grandes leçons que je tire des dernières élections législatives, c’est que la France a un besoin urgent d’une droite crédible économiquement. Emmanuel Macron, malgré son bilan, continue de passer pour la figure rassurante et compétente aux yeux de beaucoup de nos compatriotes : c’est dire à quel point la concurrence fait pâle figure ! Il nous faut travailler d’arrache-pied et Bruxelles est un excellent terrain de bataille. C’est là-bas que trop de choses se décident (80% des textes adoptés en France viennent directement de la législation de l’Union européenne) et c’est l’enceinte qui permet le travail le plus poussé en termes de technicité des dossiers.
J’ai également choisi de travailler au sein de la commission Environnement. Nous avons trop longtemps laissé cette question à la gauche : il est temps de s’en saisir. Il n’y a pas de désertion possible pour la droite sur ces sujets. Dès la semaine prochaine, je serai à Bruxelles pour les premières réunions de ces deux commissions.
Sauvegarde de la civilisation française, lutte contre le « grand remplacement »… Comment peut-on agir sur des thèmes pareils au Parlement européen, thèmes qui sont les grands combats politiques de « Reconquête » et d’Éric Zemmour ?
En travaillant, en travaillant, et en bataillant ! Souvenez-vous des mandats européens de Philippe de Villiers, ou de Marie-France Garaud, lesquels ont réussi à faire entendre leur voix et mené la bataille politique au sens noble. Dans un autre genre, souvenez-vous du député européen Nigel Farage ! Au Parlement européen comme partout ailleurs, la règle numéro un est de dire toutes les vérités que vos adversaires veulent censurer.
M. Orban est très critiqué, notamment par Mme von der Leyen, pour sa visite en Russie, alors qu’il a la présidence tournante du Conseil européen. Et, par ailleurs, Mme von der Leyen demande un cessez-le-feu à Gaza. Soutenez-vous le Premier ministre hongrois dans son dialogue avec Moscou ?
Pas dans son dialogue avec Moscou, mais avec Kiev et Moscou. Viktor Orban est d’abord allé voir M. Zelensky, il y a dix jours. Si même M. Zelensky approuve sa démarche, qui sommes-nous et surtout qui est Madame von der Leyen pour dire qu’elle, elle la condamne ? Madame von der Leyen veut plus la paix que M. Zelensky, peut-être ? A-t-elle une meilleure idée ? Pense-t-on pouvoir sortir d’une autre manière de cette guerre qui n’en finit plus ?
Quant à Israël, bien sûr qu’il faut la paix. Mais peut-on exiger un cessez-le-feu à l’un quand l’on n’exige pas la libération des otages à l’autre ?
Quel est le programme de « Reconquête » pour cet été ? Dans quel état d’esprit se trouve Éric Zemmour ?
Eric Zemmour a lancé une consultation auprès de l’ensemble des adhérents de Reconquête. Nous avons déjà obtenu 12 000 réponses. Il compte les lire cet été. Dans ces périodes troubles, il faut être prêts à repartir de zéro, se réinventer, écouter toutes les critiques, tous les retours. Nous passons à la phase 2 de l’histoire de Reconquête. Nous en annoncerons le plan lors de notre université d’été, le 7 septembre à Orange.
Marion Maréchal a été exclue de Reconquête. Les ponts sont-ils définitivement rompus avec elle ?
Je ne souhaite plus en parler. Nous allons de l’avant.
Faites-vous partie de ces Français qui s’impatientent et se désolent de voir une France sans gouvernement ?
Le bon côté des choses ? Nous vivons une parenthèse miraculeuse où il n’y a plus de déluges de nouvelles lois, plus d’annonces ennuyeuses de Bruno Le Maire, plus d’invention de taxes et d’impôts supplémentaires, plus de bavardage idéologique. Cela dérange profondément les politiciens, qui sont obligés de gesticuler dans le vide : soudain, leur inutilité se voit à l’œil nu ! Ce qui est désolant, en revanche, c’est que notre pays décline et que le moment où nous stopperons enfin ce déclin s’est encore éloigné. Est-ce que je fais partie des Français qui s’impatientent de voir le bon gouvernement mettre enfin en œuvre les solutions simples que la situation exige ? Oh, ça oui ! Et cela viendra.
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