En voulant faire cesser un affichage sauvage sur du mobilier urbain, le maire LR d’Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) s’est fait agresser verbalement jeudi 4 juillet. Cinq individus l’ont traité de “collabo” et l’ont menacé de revenir pour “le tondre”. (…)
(…) « Je rentrais vers 23h30 d’une réunion publique quand j’ai vu que des affiches anti-RN avaient été collées un peu partout sur le mobilier urbain. Les candélabres, les arrêts de bus, même les pots de fleurs », raconte-t-il à 20 Minutes. « Puis j’ai cherché un peu dans la commune et je suis tombé sur cinq individus de 25 à 35 ans environ qui les collaient justement. »
C’est ensuite que ça s’est gâté. L’élu est descendu de son véhicule et est allé à la rencontre. « J’ai d’abord décliné mon identité et je leur ai signifié qu’il y avait des emplacements destinés à du libre affichage. Mais qu’ils n’avaient pas à dégrader comme ça le mobilier public. »
Résultat ? Une pluie d’insultes à en croire l’édile. « Ils ont dit que j’étais un élu LR (Les Républicains) donc que j’étais un collabo, que j’étais du mauvais côté de l’histoire. Ils m’ont aussi dit “on va revenir te tondre” et je passe toutes les autres amabilités », énumère Thibaud Philipps, qui a quand même continué à suivre les fautifs. Le tout en prévenant les forces de l’ordre.
« Deux personnes ont pu être interpellées. J’ai porté plainte pour outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique et surtout dégradations de biens publics. J’attends que justice soit faite maintenant », ajoute encore le maire, perturbé par ces derniers événements. « Ce n’est pas possible d’être insulté comme ça quand on exerce son mandat. C’est grave. »
Contactée par 20 Minutes, la police confirme que deux individus, nés en 1987 et 1995, ont bien été placés en garde à vue à ce sujet.
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