2 commentaires

1. La réponse à sa question est très simple: les gens comme lui raisonnent l’immigration comme un flux, d’où d’ailleurs l’appellation « flux migratoire » au lieu de le raisonner comme un stock, ce qui est faux.

   En effet un flux c’est juste la mesure d’une quantité qui passe ponctuellement par un endroit.et qui n’y reste pas, tandis que l’immigration ce sont des gens qui une fois là restent, et donc se cumulent. C’est donc l’équivalent d’un stock et pas d’un flux.

   Sa question c’est si on avait une baignoire d’une capacité de 500 litres dont on a fermé la sortie, et que l’on ait une entrée d’un litre d’eau par minute considérée comme le temps de mesure du flux, ce qui correspond à 0.2% de la capacité. N’importe qui comprend qu’au bout d’un certain nombre d’heures la baignoire sera pleine et débordera (parce que c’est stock du fit que l’eau qui arrive s’y cumule) même si la quantité qui s’y déverse n’est que d’un litre par minute (ce qui est le flux).

   La question du philosophe est donc une absurdité, parce que cela reviendrait pour la baignoire à ne pas comprendre que des gens s’inquiètent au bout de quelques heures de ce que la baignoire déborde alors qu’on y mettrait qu’un litre par minute.

   Cela revient à demander: « La question est de comprendre comment des notions comme « la baignoire va déborder », la « la baignoire est pleine » se sont imposées dans les esprits alors que la quantité d’eau qu’on déverse dans la baignoire est faible, c’est à peine 0,1 à 0,2% de la capacité.

   Dès lors, la vraie question c’est d’essayer de comprendre pourquoi ces gens raisonnent l’exemple de la baignoire probablement correctement en stock et comprennent donc très bien le problème, alors qu’ils sont incapables de faire le même raisonnement avec l’immigration et la considèrent soudainement comme un flux au lieu de la considérer comme un stock.

   Et on devine que leur problème de compréhension provient, si pas de leur mauvaise foi, de la simplicité presque puérile de comment ils posent leur question, avec un chiffre de 0.2% de la population en flux qui ne prend pas en compte:

   – le total de l’immigration, légale comme illégale et pas une seule des deux,
   – le fait qu’on ne doit pas juste regarder le solde migratoire global mais les entrées et sorties d’étrangers sans y inclure les sorties d’autochtones qui s’en vont (parce que si 50 personnes étrangères entrent et que 50 autochtones partent, bien qu’on ait un solde du flux migratoire de 0, on ne peut prétendre qu’il n’y a pas eu un effet de remplacement des uns par les autres),
   – le fait que les immigrés une fois sur place font des enfants qu’il faut ajouter au compte,
   – le fait que leur natalité est plus élevée que celles des autochtones qui eux ne font pas assez d’enfant pour se renouveler et donc voient à l’opposé leur nombre se réduire;
   – que le rapport à la population totale est biaisé du fait que la population totale qu’ils considèrent inclue les immigrés des flux migratoires des années précédentes et leurs enfants au lieu de comparer à la population autochtone spécifiquement,
   – etc., etc., ,etc.

   Quand on fait les calculs comme ça, sans tenir compte de ces choses correctement ramené à la population autochtone et sans regarder les analyser les fluctuations en stock sur la longueur, on devrait arriver à prétendre qu’on ne comprend pas pourquoi quelqu’un viendrait nous dire que les amérindiens sont devenus minoritaires en Amérique du nord, puisque le flux migratoire est d’a peine 0.2% de la population américaine totale d’aujourd’hui.

2. Ce philosophe qui se dit émérite est nul en mathématiques 12 millions d’étrangers sur 69 millions d’habitants en France , ce ne fait pas 0,1% de la population !