Ils sont revenus à la charge plusieurs fois: les parlementaires UDC voulaient connaître l’impact financier des étrangers sur les coûts de la santé. Une question de transparence pour eux, une discrimination pour d’autres
Annick Chevillot Berne, Publié le 31 mai 2024 LeTemps.ch
Ce jeudi, la décision du Conseil national a été très claire: tous les partis ont voté contre le projet de l’UDC. Le conseiller national Thomas de Courten (UDC/BL) désirait combler une lacune statistique dans l’assurance maladie obligatoire: «collecter les coûts agrégés par type de prestations et par fournisseur de prestations des personnes assurées selon leur nationalité».
Finalité d’une telle récolte: pouvoir évaluer les causes de la hausse des coûts de la santé en fonction de la nationalité. Et, aussi, savoir si les étrangers coûtent plus cher au système que les Suisses, ou non. [...]
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Version imprimée, titre: Coût d'un étranger: L'UDC tombe sur un os.
Martina Bircher UDC/AG a bien mis le doigt dans la plaie, rappelant que la loi n'interdit pas d'enregistrer la nationalité dans les statistiques de l'assurance maladie, à moins qu'on soit contre la transparence ou qu'on ait quelque chose à cacher.
L'auteur de ce billet estime que, Brigitte Crottaz PS/VD, avait déjà réfuté en février l'argument selon lequel il manquerait dans les statistiques, les coûts par nationalités. Cela en ayant déclaré que "Cette démarche est clairement discriminatoire", ajoutant qu'on voit bien qu'une telle proposition cherche à stigmatiser les 2 millions d'étrangers.
Une autre socialiste/SG, Barbara Gysi s'est dépêchée de canaliser le débat dans la "bonne direction", proposant plutôt de chercher une pertinence significative entre: coût de la santé selon professions et/ou sexe. Pour Barbara Gysi, si, par exemple, un maçon irait plus souvent chez le médecin qu'un enseignant, nous comprendrions enfin le point névralgique de nos dépenses hors contrôle.
Puis Manuela Weichelt Vert.e.s/ZH a pris la parole déclarant: "Avec 200 nationalités dans le pays, une telle différenciation ne serait pas pertinente"
Au final, après les boniments, plus tordus les uns que les autres, Baume-Schneider a volé au secours de ses camarades. Elle a décrété simplement que la nationalité dans les statistiques n'avait aucun intérêt. Seule la capacité des gens à payer leurs factures compte. Après le verdict – 126/64 voix – le Conseil national a définitivement enterré le projet.
Comment peut-on trouver une solution permettant de freiner les coûts de la santé s'il n'est pas possible d'avoir accès à une information aussi basique que les coûts de la consommation médicale par type de prestation, fournisseurs de soins et nationalités des bénéficiaires ?
Lorsque cela arrange le camp des redresseurs de torts, ces derniers réclament la transparence, mais se battent sans gêne pour l'opacité, lorsque le réel pourrait révéler des données contraires à la religion du vivre ensemble.
Bien entendu, même pour connaître la capacité des gens à payer leurs factures, il serait indispensable de savoir quelle partie de la population assume ses factures, y compris par nationalité. Pour les naturalisés, il faudrait encore ajouter la durée de résidence en Suisse.
Mais le problème de la maîtrise des coûts de la santé réside dans le fait que la Gauche est opposée à la transparence car elle a des choses à cacher, à savoir, l'éléphant qui occupe la pièce.
Une partie conséquente de la population n'a aucun intérêt à freiner sa consommation, puisque tout est gratuit. Une proposition voulant faire payer 2fr symbolique – par consultation médicale – aux assistés, avait été balayée par les défenseurs du multiculturalisme, qui affirmaient que personne ne va chez le médecin par plaisir.
Depuis des décennies, la bienpensance met en avant la caisse unique, promettant par là d'avoir la solution. Mais en omettant de rappeler que la santé étatisée a engendré partout un gouffre financier, une médecine à deux vitesse et une baisse de la qualité des soins (sauf pour ceux pouvant se payer en plus une assurance privée).
Carla Montet, 02.06.2024
A prendre aussi en compte les injustes surfacturations des médecins avec des prestations non fournies ou fournies à tort plusieurs fois de suite et jamais contrôes par les assurances…
”Au final, après les boniments, plus tordus les uns que les autres, Baume-Schneider a volé au secours de ses camarades. Elle a décrété simplement que la nationalité dans les statistiques n’avait aucun intérêt”
Elle (EBS) sait tout sur tout et fait mieux que les autres !!
On verra bien si le Peuple suisse suivra ses recommandations de vote le 9 juin …