Nîmes (30) : dans le quartier Pissevin, les trafiquants de drogue déboursent 90 000 euros par mois pour la surveillance d’un point de deal qui rapporterait 40 000 euros par jour

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Dans le quartier Pissevin, haut lieu du trafic de stupéfiants de Nîmes (Gard) et sa région, régulièrement le théâtre de violents règlements de compte, les enquêteurs spécialisés multiplient les investigations pour essayer de cerner au plus près le trafic et de serrer les trafiquants. Dans un  dossier éloquent, que Le Parisien a pu consulter, est défini l’organigramme du clan de la ZUP Sud, le principal point de deal du département. Le compte est vite fait : le four de la galerie Wagner rapportant selon les estimations 40 000 euros par jour, ce sont un peu plus de deux jours de chiffre d’affaires qui sont consacrés par les trafiquants à la sécurité des lieux.

Ce que l’on y découvre plonge au coeur des affaires économiques du trafic de ce quartier populaire et de son organisation, quadrillée, hiérarchisée, organisée avec des équipes, des horaires et des emplois du temps rigoureux. Ce seul poste de surveillance, selon le rapport confidentiel, ne coûte pas moins de 90 000 euros par mois aux trafiquants.

Ainsi, pour mener à bien leur business dans la galerie Wagner, noyau central du trafic, les caïds ont recours à de très nombreuses petites mains en charge de la surveillance du secteur : « L’organisation de la ZUP Sud emploie plusieurs dizaines d’individus pour assurer toute la logistique et la protection du plus important four de la ville de Nîmes. » Ces « agents de sécurité » ont pour mission de voir arriver de loin les policiers, mais aussi d’éventuels ennemis ou rivaux, intéressés par « la galerie » et par son « son trafic 20 heures sur 24 ». 

Pour ce faire, les têtes pensantes du réseau ont quadrillé le territoire avec « une dizaine de postes de surveillance » dans le même quartier. Ces « guetteurs » sont ainsi répartis sur des lieux stratégiques : sur les toits des plus hauts immeubles, aux entrées du quartier, par exemple proche de la station Esso ou de la mairie annexe. Et aux abords même de la galerie Wagner, lieu stratégique à protéger, « une dizaine de guetteurs sont présents en fonction de l’horaire ». […]

Le Parisien

 

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