Ursula von der Leyen – Frédérique Perler, même combat.
A l’heure où une initiative visant à ancrer nos relations avec l’Union européenne dans notre Constitution est lancée, il vaut la peine de s’intéresser à ce qui se passe à Bruxelles. C’est le quotidien français Libération qui nous renseigne sous le titre « A Bruxelles, les combines d’Ursula von der Leyen suscitent une levée de boucliers inédite ». Je précise la provenance de l’info dans la mesure où bien évidemment, la presse suisse veillera à taire ces épisodes rocambolesques. Il ne faudrait pas donner une mauvaise image de l’Union.
Il se trouve donc que la très autocratique présidente de la Commission européenne a imposé la nomination d’un député de son parti à un poste de « conseiller » rémunéré 20 000 euros par mois, alors qu’il n’était pas le plus qualifié. Il a certes fallu un peu magouiller mais que ne ferait-on pas pour avoir le soutien de sa formation politique en vue d’une réélection à la tête de la Commission ?
Hélas, à quelques mois des élections européennes, la chose ne passe pas. Il se trouve que l’engagement de tels fonctionnaires doit répondre à un certain nombre de conditions que l’heureux élu ne remplit pas. Il a été notamment sélectionné bien qu’étant arrivé derrière les deux premières candidates lors des sélections.
Ursula von der Leyen n’en est pas à son coup d’essai. Par le passé, elle avait tenté de nommer une Américaine à un poste élevé malgré le fait qu’il soit nécessaire d’avoir la citoyenneté d’un Etat membre pour y accéder. La dame a dû reculer mais elle a réussi son coup pour son conseiller en communication, un Allemand, qui touchera 1,2 million d’euros sur cinq ans pour assurer la promotion de la patronne et le contact avec les médias teutons.
En bref, Ursula von der Leyen se comporte comme une vulgaire Conseillère administrative genevoise offrant des fromages aux amis forcément méritants d’une proche collaboratrice. On appelle ça du népotisme voire du clientélisme lorsqu’on attend un retour d’ascenseur comme la présidente de la Commission qui brigue un second mandat et compte sur le soutien de son parti.
Et c’est avec pareille personne que la Suisse entreprend de nouvelles négociations. Nul doute que la présidente sera très intéressée lorsqu’il sera question de la contribution financière de la Suisse à l’Union européenne. Elle a encore bon nombre d’amis à mettre à l’abri du besoin.
Tant à Bruxelles qu'à Genève, nous pouvons conclure avec l'auteur de l'article : « La probité et la rigueur, c’est manifestement pour les autres. »
Yvan Perrin, 08.04.2024
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