JudithButler, l’une des papesses de la théorie du genre, lesbienne et féministe “radicale”a qualifié l’attaque, les massacres, 7octobre 2023 contre Israël “d’acte de résistance”. Une autre de ses qualités : Docteur Honoris Causa de l’Université catholique de Fribourg.

Ndlr. Et rappel de notre article sur le doctorat honoris causa de Judith Butler de l’Université catholique de Fribourg en Suisse.

A. Article du Figaro/VOX du 06.03.2024 :

FIGAROVOX/TRIBUNE 6.3.2024- Invitée dimanche aux tables rondes d'un collectif d'associations décoloniales et antisionistes, la philosophe du genre Judith Butler a notamment qualifié l'attaque du 7 octobre d’«acte de résistance». La journaliste Noémie Halioua dénonce sans réserve cette vision du féminisme qui défend des traditions rétrogrades.

 

Guerre Hamas-Israël: l’attaque du 7 octobre est «un acte de résistance armée», selon la philosophe Judith Butler© Figaro Live

Noémie Halioua est journaliste, chef du service international à Factuel. Elle a coécrit Le Nouvel Antisémitisme en France (éd. Albin Michel, 2018), écrit L'affaire Sarah Halimi (éd. du Cerf, 2018) et Les uns contre les autres - Sarcelles, du vivre-ensemble au vivre séparé (éd. du Cerf). Son dernier essai : La terreur jusque sous nos draps (éd. Plon, 2024).

Le féminisme radical n'est pas seulement une machine à exclure les femmes et les hommes sur la base d'une recherche de pureté propre aux totalitarismes. Il est aussi une gigantesque entreprise de blanchiment des actions terroristes les plus cruelles et inhumaines de l'histoire de l'humanité. Ainsi, au cours d'une table ronde qui eut lieu en banlieue parisienne ce dimanche, la philosophe Judith Butler a déclaré que le bain de sang du 7 octobre était «un acte de résistance armée». Elle a qualifié l'attaque du Hamas de «soulèvement», sous les applaudissements d'un public énamouré, dont trois députés de La France Insoumise qui entreront dans l'histoire pour de mauvaises raisons : Thomas Portes, Danièle Obono et Younous Omarjee.

Ainsi, Judith Butler se joint à la grande famille des tartuffes en jupons, qui sont passés, le 7 octobre, du «MeToo» à «Yes but». C’est-à-dire de l'oreille absolue à la surdité profonde vis-à-vis de la souffrance des femmes, dès lors qu'elles disposaient de la nationalité israélienne. De celles qui ont révélé l'étendue de l'hypocrisie de leur combat féministe et leur inhumanité face à ce que le président de la République, Emmanuel Macron, a qualifié de «plus grand massacre antisémite de notre siècle».

 

Le lendemain de cette petite sauterie paraissait justement un rapport de l'ONU qui confirmait ce que tant de témoignages avaient corroboré. Le 7 octobre, des centaines de Palestiniens ne se sont pas contentées de tuer de sang-froid des familles, des adolescents, des enfants. Ils ont mutilé et violé des jeunes femmes en réunion, dont certaines sur le site du festival NOVA, où la jeunesse progressiste était venue danser en faveur de la paix. «Des informations claires et convaincantes que certains ont subi diverses formes de violences sexuelles liées aux conflits, y compris viol et torture sexualisée, ainsi que des traitements cruels, inhumains et dégradants sexualisés», expliquait Pramila Patten, représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles lors des conflits, au cours d'une conférence de presse. Elle rapporte aussi qu'il y a de fortes chances pour que ces exactions continuent d'avoir lieu sur celles qui sont encore détenues dans les geôles de l'organisation terroriste, pendant que des convois humanitaires entrent dans l'enclave pour soulager la population prise entre deux feux.

 

Il faut bien comprendre : Judith Butler n'est pas une féministe qui fait des prêches pour ses copines entre les quatre murs de son appartement. Elle est l'instigatrice de la «théorie du genre», égérie du mouvement queer, l'une des philosophes les plus célèbres de l'époque, une référence académique. Son influence est mondiale. Pour les précieuses ridicules et les radicaux tendance dépressifs à cheveux bleus, elle est considérée comme un dieu vivant. On se prosterne devant elle comme devant le grand vizir Iznogoud en passant devant son palais.

Avec quelques autres, Judith Butler incarne l'expression très utilisée sur les réseaux sociaux de «Chicken for KFC» ou «des dindes qui acclament Thanksgiving», décrivant par l'humour ces militants qui sont atteints d'un syndrome de Stockholm au point de prendre la défense de leurs bourreaux. Judith Butler qui traite largement de son lesbianisme dans son œuvre subirait les pires sévices si elle vivait à Gaza. Les islamistes au pouvoir depuis 2007, ceux-là même qu'elle qualifie de résistants, seraient les premiers à porter atteinte à sa vie, à sa sécurité et à sa liberté, comme ils le font avec de nombreux homosexuels palestiniens.

Pas plus tard que l'année dernière, le mouvement Hamas avait publié un communiqué pour condamner la Gay Pride tenue à Jérusalem, que son comité directeur avait qualifié de «déplorable». «Nous condamnons fermement le fait que les autorités d'occupation fascistes autorisent l'organisation d'une marche provocatrice pour les “homosexuels”, qui doit errer dans les rues de Jérusalem occupée», jugeait dans un communiqué de presse Abdul Latif al-Qanou, porte-parole du Hamas. Les violations des droits de l'homme et de recours à la torture contre des citoyens LGBT dans la bande de Gaza sont plus que documentés. Il s'agit d'ailleurs de l'une de ces situations très spécifiques où Israël accepte d'accorder sa citoyenneté aux Gazaouis par le biais de visa renouvelables tous les trois mois. Un bureau à la Knesset (parlement israélien) se consacre exclusivement à cette question.

Par ces positionnements, Judith Butler incarne ce féminisme qui n'a que faire de la souffrance des femmes tant qu'il fait progresser son calendrier politique, mais plus encore, qui défend des traditions rétrogrades qui mettent en péril la liberté des femmes et des minorités sexuelles. Son soutien au terrorisme palestinien désormais acté publiquement fait de cette icône féministe un véritable ennemi de la femme.

B. Rappel de notre article :

Judith Butler, Docteur Honoris Causa de l’Université de Fribourg, 09.11.2014 ?

ici

2 commentaires

  1. Posté par antoine le

    ” … la philosophe du genre Judith Butler a notamment qualifié l’attaque du 7 octobre d’«acte de résistance»”
    Est-elle myope à ce point-là ? Qu’elle court vite chez son opticien … !
    Apparemment ce n’est pas les yeux qui sont atteints, c’est beaucoup plus grave, pire qu’un cancer, c’est incurable !
    Il faut remplacer le cerveau et surtout l’idéologie mortifère qui atteint toutes ses neurones.
    Si massacrer des bébés, des ados, des femmes et des civils c’est un acte de résistance, il faut oser remettre à sa place cette ”philosophe” et lui soumettre les photos et les vidéos tournées lors de l’attaque des terroristes du hamas.
    Cela ressemble comme 2 gouttes d’eau aux exactions des SS pendant WWII !
    En France, Méluche a tenu à peu près le même langage,; l’Histoire ne retiendra pas le nom de ces négationnistes opportunistes et à géométrie variable …
    1984 George Orwell
    “A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.”

  2. Posté par Martel-en-Tête le

    Parfois, il arrive que le Diable porte Pierre…

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