Viktor Orbán, lors de la réunion annuelle des ambassadeurs tenue au ministère des Affaires étrangères et du Commerce, a parlé du nouvel ordre mondial et des orientations stratégiques de la politique étrangère hongroise.
Orbán: L’hégémonie de l’Occident a pris fin; personne ne le conteste aujourd’hui, cela peut être bien étayé par les faits. Un nouvel ordre mondial est en train d'émerger, la situation doit être constamment évaluée et analysée. L'Occident en perte de vitesse, dépassé, veut diviser l'économie mondiale en blocs géopolitiques et exerce une pression énorme sur les États, dont la Hongrie, qui défendent une position souverainiste.
L'alliance avec les autres États souverainistes doit être renforcée. Faire partie d'un bloc offre une marge de manœuvre très limitée. Ainsi, même s'il est dans l'intérêt de la Hongrie d'être membre de l'Union européenne et de l'OTAN, elle n'a pas intérêt à se fondre dans ces blocs. C'est pourquoi la Hongrie renforcera ses alliances avec les autres pays souverainistes.
La tâche des ambassadeurs hongrois est de présenter au monde des faits économiques incontestables qui font le succès de la Hongrie, et non d'expliquer nos divergences politiques, a souligné Viktor Orbán. (MTI)
extrait de: https://mandiner.hu/belfold/2024/03/orban-viktor-uj-vilagrend-van-kialakuloban - traduction libre
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Carla Montet: L'ordre mondial mis en place par l'Occident après la Deuxième guerre mondiale touche à sa fin, et personne ne sait à quoi va ressembler notre avenir, pas même notre futur proche. Une chose est certaine: plus de souplesse et de prise de distance par rapport à nos institutions droits-de-l'hommistes serait indispensable pour nous adapter à ce changement si nous voulons continuer notre histoire en tant que nation libre.
Nous avons résumé ici un débat du Forum du 29.02.2024, sur les problème de l'asile en Suisse, une très bonne illustration de l'incapacité de mener un débat libre, honnête, sans déformer, enjoliver la réalité, avec une stérilisation habituelle des mots.
Rappelons-nous que notre petit pays surpeuplé, pauvre en ressources naturelles, sans accès à la mer, dépense des milliards chaque année pour financer une invasion abusive et cela pour satisfaire des lubies idéologiques. Nos médias présentent le problème comme insoluble à cause des «évangiles» intouchables que seraient certains de nos accords internationaux. Ces Accords dont vivent des ONG et de multiples redresseurs de torts autoproclamés et subventionnés.
Géométrie variable pic.twitter.com/c7mjOLnWup
— chrys🇫🇷🇮🇹🇭🇺ن (@mencachris) March 8, 2024
C'est tout un pan de notre économie qui fait vivre une masse de fonctionnaires avec l'argent des contribuables. Ces fonctionnaires ayant accumulé au fil du temps un pouvoir bien réel sans aucune légitimité démocratique.
Nous arrivons dans la phase ultime du socialisme; l’État s'occupe avant tout de faire vivre une bureaucratie toujours plus obèse en dépouillant ses citoyens productifs – actuels ou retraités.
Et comme cela ne suffit pas à assurer sa domination, il restreint la liberté des opposants, établit le règne de l'hégémonie culturelle, et le monopole de la vérité.
Le rôle de l’État devrait se limiter à garantir la sécurité et la survie de la nation. Mais la Suisse s'enfonce toujours davantage dans les travers des pays socialistes, avec un État qui s'occupe de plus en plus à prendre l'argent des contribuables pour le redistribuer – au nom de l'égalité –, comme si c'était sa mission principale. Ainsi, le pouvoir soumet le plus de personnes possible en les rendant dépendantes, au détriment de ses fonctions légitimes; c'est-à-dire la sécurité et la survie de la nation.
Lors des pics des crises de l'asile – devenues endémiques –, les pro-asile avancent systématiquement des propositions de pansements sur une jambe de bois. Il est bien évident qu'il n'est pas dans leur intérêt que le carrousel qui les fait vivre arrête de tourner; néanmoins, c'est à eux que l'on tend les micros en premier, ce qui coupe court à toute solution efficace possible.
L'invasion migratoire en cours est le problème le plus grave que la Suisse ait affronté. Nous avons affaire à un changement de population entrainant une perte d'identité, une conquête de territoires, l'islamisation et la mise en esclavage des citoyens.
Depuis toujours, l'islam n'a jamais pu cohabiter avec d'autres civilisations et ce n'est pas en nous offrant comme un laboratoire pour prouver le contraire, que nous allons y parvenir.
Nous avons comme exemple Israël, qui est mis sous pression pour la création d'un État palestinien, forçant l'illusion d'une solution définitive aux hostilités, tout en sachant qu'en réalité le but recherchée ne sera jamais atteint.
Nous avons également l'expérience de l'Inde, une civilisation multimillénaires, qui a créé les États du Pakistan et du Bangladesh pour mettre fin à des problèmes d'incompatibilités avec l'islam, sans pour autant offrir une solution au vivre-ensemble à cause du manque d'homogénéité culturelle restant dans son pays.
Alors la petite Suisse, avec ses médias muselés, dressés au politiquement correct, où le désastre du vivre ensemble ne peut même pas dire son nom, quel est son avenir?
Nous devons dire, et redire que notre politique migratoire pèsera comme un fardeau insoluble sur les générations d'européens à venir, auxquelles nous laissons en héritage le djihad importé et une menace civilisationnelle mortelle.
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Forum RTS : Faut-il fermer le centre d’accueil de Boudry ?
Présenté par Thibaut Schaller et Renaud Malik
- Florence Nater, conseillère d'État socialiste neuchâteloise, salue le soutien juridique apporté aux demandeurs d'asile.
- Extrait d’archives passé par la RTS: il y a quelques années, un municipal de Boudry était persuadé qu’il n’y aurait pas de problèmes avec ce centre.
- Damien Cottier, conseiller national PLR neuchâtelois, relève que le nombre de personnes au centre de Boudry a doublé avec la guerre en Ukraine.
- Louise Wehrli, de l'Association Droit de Rester:
30'000 demandes d'asile pour 2023, ce n'est pas beaucoup. (Elle "oublie" les 70'000 Ukrainiens.)
L'association avait déjà alerté sur la souffrance et la violence que peut générer la création de ces hubs de l'asile [sic]. Actuellement, les gens restent jusqu’à 140 jours dans ces centres, et si cela ne suffit pas pour une décision la procédure étendue dure un an. En flux continu, LW pleure que les procédures sont souvent bâclées. Gros problème d'accès aux soins.
- Dastier Richner, de l'association "Bien vivre à Neuchâtel", qui a lancé la pétition, précise d’emblée que celle-ci est apolitique et qu'il est POUR l'asile.
Puis dit que les problèmes avec les requérants d'asile ont commencé dès les premières nuits après la création du centre. C'était alors un centre cantonal mais il y avait déjà pas mal de problèmes. On leur a dit qu'avec un centre fédéral il y aurait une plus grande présence en termes d’employés et de sécurité.
Aujourd'hui la situation est au bord de la rupture.
Dastier Richner, pour prouver qu'il n'est pas raciste, raconte qu'il fourgonne des Afghans qui se promènent la nuit avec leurs valises pour les ramener au centre. Mais dans un village de 6'500 habitants, 7000 transits par année, ça ne peut pas durer.
Que demande la pétition: fermeture non, ce serait facile, mais il faut garder une ouverture d'esprit, car on est au début de la migration, qui va continuer pour les années à venir, c'est clair. La pétition demande la réaffectation du centre actuel en un centre pour femmes et familles à l'hôpital de Perreux, "pour se reconstruire", mais on ne veut plus recevoir des hommes seuls, sans papiers d'identité, même si ce n'est qu'une minorité qui ne s'intègre pas.
Dastier Richner précise: sur 7000 personnes qui transitent, si 10% posent problème, cela fait 700 personnes qui sont problématiques. C'est très compliqué et Dastier Richner a peur que la situation dérape. Il a recueilli 1500 signatures en 5 jours.
Dastier Richner nomme les incivilités. Il a déjà été cambriolé 4 fois, mais pour lui ce n'est pas trop grave. C'est le harcèlement sexuel des jeunes filles qui dérange. C'est aussi des personnes du 3e-4e âge qui écrivent: "On m'a fait tomber et volé mon sac". Voilà les exemples d'incivilités qui le dérangent.
[Rappel: en 2020 déjà, la vie des habitants de Boudry était un "cauchemar": https://www.arcinfo.ch/neuchatel-canton/littoral/boudry/des-voisins-du-centre-daccueil-de-requerants-de-perreux-vivent-dans-la-peur-du-prochain-delit-991874]
La pétition demande soit de réaffecter le centre, soit, si ce n'est pas possible, de le fermer dans un délai de 6 mois.
Florence Nater répond à la demande de refuser les requérants hommes isolés:
On peut entendre la proposition et saluer le fait que l’association vienne avec des propositions. Concrètement, réaffecter le centre dans le contexte actuel est difficile. Un certain nombre d'hommes seuls ne posent pas de problèmes: les problèmes sont liés à une minorité. Mais c'est une vraie préoccupation. On doit trouver ensemble des réaménagements puisque la situation n'est pas satisfaisante pour la population: insécurité, manque de confiance. Il faut que toutes les autorités se mettent autour de la table pour restaurer la confiance, c'est impératif.
Renaud Malik, RTS: Parmi les solutions envisagées par la Confédération, il y a l'idée d'accélérer la procédure avec les ressortissants du Maghreb, un projet pilote a été lancé en novembre à Zurich pour traiter ces demandes en 24 heures seulement, comment cela fonctionne-t-il?
Camille Degott, RTS: Prise d'empreintes digitales, entretien, contact avec les pays par lesquels les personnes auraient transité dans les cas "Dublin", l’objectif est de terminer ces premières étapes en 24 heures après l’arrivée dans un centre pour les personnes venant d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, de Libye. Les entretiens s'enchaînent avec les mêmes interprètes arabes pour prendre une décision en quelques jours afin de libérer rapidement de la place dans le centre et surtout de dissuader les requérants de ces pays de venir en Suisse.
Pourquoi? Parce qu’un quart des demandes d'asile en Suisse viennent de ces 4 pays, alors qu’elles ont très peu de chances d’aboutir, et le SEM estime que ces personnes abusent des structures durant le week-end et disparaissent, sans être intéressées à une procédure d'asile. 251 "procédures 24h" ont été menées, dont la plupart étaient des cas Dublin, qui n'ont pas obtenu l'asile: c'est dissuasif, car il y a une diminution à Zurich de 50%. Le responsable de la protection juridique au centre de Zurich affirme que malgré la procédure accélérée, la représentation juridique reste conforme à la loi, les clients sont accompagnés d'un avocat pour toutes les démarches.
Néanmoins, plusieurs ONG ont la crainte que les procédures accélérées ne soient pas équitables.
La directrice de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, Miriam Behrens, dénonce le manque de transparence du SEM, qui n’a pas fourni de chiffres permettant de voir l'ampleur du problème, une évaluation externe du projet pilote est nécessaire.
Louise Wehrli: Ne pense que du mal de ce projet. C'est la porte ouverte à des droits différents : le droit d'asile est un droit universel, une restriction par nationalité est inenvisageable. Ne croit pas à l'effet dissuasif, cela reporte le problème ailleurs. Ceux qui viennent du Maghreb n'ont pas d'autre voie que celle de la demande d'asile. Traiter les procédures en 24 heures est un slogan politique irréalisable. D’autres personnes de la protection juridique à Zurich nient que ce soit réalisable.
Damien Cottier: M. Jans (nouveau conseiller fédéral socialiste) s'est exprimé après sa visite à Chiasso. Il viendra aussi à Boudry. Il veut mettre en place la procédure 24h qui va soulager le système. Aux 30'000 demandeurs d'asile de 2023 il faut ajouter les 60-70'000 personnes venues d'Ukraine qui ont obtenu le statut "S". Le système est sous pression actuellement. Il faut que l'on puisse traiter correctement les cas qui aboutiront à un droit d’asile, pour que le système ne soit pas surchargé et ne bâcle pas les procédures, ou qu'il n'y ait pas de problèmes autour des centres à cause du trop grand nombre de personnes. Accélérer la procédure fonctionne. Selon Damien Cottier il faudrait le faire pour plus de pays encore. Certains pays ont des taux de succès entre 0 et 1% pour l'obtention de l'asile. Peut-être que certains de ces pays devraient être considérés comme pays sûrs, comme le Maroc.
Cette procédure rapide permet de libérer des places pour d'autres demandeurs d'asile. Cela fait partie d'un bouquet de solutions pour des résultats positifs, comprenant aussi de l'encadrement, des efforts d'intégration et des mesures disciplinaires plus strictes.
RM: Il y a des Maghrébins qui utilisent les centres sans demander l'asile?
Louise Wehrli: Le SEM donne peu de chiffres sur ce soi-disant problème. On ne fonde pas une politique sur les agissements d'une minorité. À part les cas Dublin, 79% des procédures ont abouti en 2023 en Suisse.
Florence Nater: Même si la procédure est accélérée, le requérant débouté ne va pas partir tout de suite, mais sera attribué à un canton pour le renvoi, donc cela ne résout pas tout: comme l’a dit M. Cottier, il faut un ensemble de mesures.
Et vous, qu'en pensez vous ?