Nantes : comment un cambrioleur marocain multirécidiviste, en attente de renouvellement de son permis de séjour, a raflé le domicile de 72 victimes

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Le tribunal correctionnel a renvoyé au mois prochain le procès d’un homme suspecté d’être à l’origine de plus de cinquante cambriolages perpétrés dans l’agglomération nantaise depuis mai 2023, faisant 72 victimes. Près de 21.000 euros et 200 objets ont été saisis lors d’une perquisition. Le cambrioleur s’est révélé être Abdelkebir C., un Marocain sans-emploi âgé de 59 ans, déjà connu de la justice. Domicilié en France depuis les années 1980, cet ancien livreur Amazon en attente du renouvellement de son permis de séjour, avait été condamné à quatre reprises pour des affaires de vol, en 2011, 2013, 2014 et 2016. Les deux autres suspects sont une retraitée de 69 ans, ainsi qu’un Algérien de 46 ans, en état de cécité.

Un professionnel. Voilà en substance le profil de l’individu qui narguait depuis plusieurs mois les enquêteurs du service local de la police judiciaire (SLPJ). L’homme savait s’y prendre. Il visitait, semaine après semaine, des logements de la périphérie nantaise, se faufilait en chaussettes, avec une infinie précaution, dans les salons et dans les chambres, pendant que leurs occupants dormaient, au plus profond de la nuit. Et il cambriolait. Du matériel informatique et des cartes bancaires, mais aussi de la vaisselle de valeur, une statuette bouddhiste, un violon, un violoncelle, un accordéon, un tableau, des raquettes de tennis, du vin, un tambour, plusieurs sacs, des consoles de jeux vidéo, des téléphones portables… Interpellé la semaine dernière, le prévenu sera jugé le 4 avril, a ordonné lundi le juge du tribunal correctionnel de Nantes, devant lequel il comparaissait à la suite de sa garde à vue.

Le procès à venir posera un point final à une enquête entamée dans la moiteur de l’été 2023. À l’époque, une première série de cambriolages nocturnes attire l’attention de la SLPJ en raison d’un mode opératoire bien distinct. Le voleur pénétrait sans effraction dans les maisons de ses victimes, selon la méthode dite de la clenche, qui consiste simplement à… ouvrir une porte que les habitants oubliaient de fermer à clé. La faille détectée, il lui suffisait d’attendre le moment le plus opportun pour se glisser discrètement chez ses victimes. «Le mis en cause se serait montré particulièrement précautionneux, glisse une source à nos confrères de Ouest France . Il travaillait seul». […]

Lors de son audience de comparution immédiate, ce lundi 4 mars, le prévenu a reconnu une partie des faits en indiquant avoir été forcé de se remettre à voler. «C’est mon entourage, des délinquants du quartier, qui m’ont poussé à voler de nouveau, en 2023», clame-t-il, en évoquant des problèmes de drogue qui l’auraient précipité dans cette rechute. «Je regrette», a chuchoté le prévenu à l’adresse des victimes présentes dans la salle. La justice a ordonné son maintien en détention provisoire jusqu’au procès du 4 avril. […]

Le Février

 

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