Constitution: Franz Ruppen et Roberto Schmidt font campagne. Ça ne plaît pas à tous leurs collègues
Il y a quinze jours, le Conseil d’Etat annonçait ne pas prendre position au sujet de la votation sur la Constitution. Cela n’a pas empêché plusieurs élus de s’afficher à titre personnel.
Les cinq conseillers d’Etat refusent de parler de rupture de collégialité. Il n’empêche, Franz Ruppen (UDC) et Roberto Schmidt (le Centre) ont décidé de prendre position au sujet de la votation sur la Constitution du 3 mars prochain. Sur le site officiel du camp du non, l’ensemble des élus haut-valaisans à l’exécutif cantonal et aux Chambres fédérales à Berne (Beat Rieder, Mickael Graber, Philipp Matthias Bregy) se sont tous déclarés contre le texte. Il y a quinze jours, dans un communiqué, l’exécutif cantonal avait pourtant décidé de ne pas faire campagne.
«Je ne fais pas de commentaire sur la communication de mes collègues. Chacun des membres du Conseil d’Etat est libre de s’exprimer à titre personnel, en faisant preuve de retenue», rappelle Frédéric Favre (PLR). «A titre...
Arguments des deux opposants, extraits :
Non aux 7 Conseils d’État
L’élargissement prévu du Conseil d’État à sept membres représente non seulement une expansion inutile de l’appareil d’État, mais entraînerait également un effort bureaucratique et financier supplémentaire considérable. Les deux nouveaux départements coûtent plusieurs millions par an. Chaque conseiller d'État dispose d'un effectif personnel de six à sept postes à temps plein. La création de deux nouveaux ministères augmenterait également l'effort de coordination au sein du gouvernement, ce qui entraînerait de fait un ralentissement de la prise de décision.
Le Conseil d’État a déjà prouvé son efficacité, même en temps de crise. Une augmentation de la taille du comité est donc inutile et aurait des effets négatifs sur les communautés, l'économie et les citoyens. La bureaucratie supplémentaire et les coûts associés immobiliseraient des ressources qui pourraient être mieux utilisées ailleurs pour répondre aux besoins de la population.
« Non à l'expansion inutile de l'appareil d'État et aux surcoûts importants et récurrents chaque année ! »
Non à des coûts plus élevés
La mise en œuvre de la nouvelle constitution coûte beaucoup d’argent – trop d’argent ! Il en manquera des millions pour soutenir les plus vulnérables, les familles, la classe moyenne, les hôpitaux et les maisons de retraite, les personnes ayant des besoins particuliers et l'économie ou pour maintenir nos routes et nos infrastructures en bon état.
La Constitution contient tout un « catalogue de souhaits » de nouvelles dispositions, dont personne ne peut estimer l’impact financier. Toutefois, les comparaisons avec d'autres cantons font craindre que le canton et les communes doivent s'attendre à des dépenses supplémentaires de plus de 100 millions par an. C’est irresponsable et carrément négligent au vu des années plus difficiles en termes de politique financière. Des réductions des subventions ou des augmentations d’impôts seraient probablement inévitables.
Non au droit de vote des étrangers
La nouvelle constitution cantonale prévoit le droit de vote obligatoire pour les étrangers au niveau communal. Les étrangers devraient pouvoir voter, être élus et voter dans toutes les communautés. Ceci après un an de résidence dans le canton et avec une autorisation d'établissement C.
C’est une grave atteinte à l’autonomie communautaire ! Plus de 90 % des communes se sont prononcées contre le droit de vote des étrangers lors de la consultation sur la nouvelle constitution. Néanmoins, la majorité du Conseil constitutionnel a insisté sur la condescendance des communautés et sur leur imposition du droit de vote aux étrangers.
Nous sommes convaincus que quiconque veut avoir son mot à dire doit s'intégrer et se faire naturaliser.
Et vous, qu'en pensez vous ?