- Lors de la première journée, le récit du parcours de Radouane Lakdim le 23 mars 2018 a été retracé. Le terroriste est décédé lors de l’assaut mené par les forces de l’ordre dans le Super U de Trèbes.
- Ce mardi matin, il a été notamment question de la propagande et des techniques de recrutement de l’État islamique.
- Trois gendarmes qui sont intervenus durant cette journée meurtrière ont témoigné à la barre.
(…) Il était absent lors du premier jour d’audience. Le président avait demandé un mandat d’amener. Ainsi, Baghdad Haddaoui a été interpellé à Saint-Etienne et sera présent pour la suite du procès. (…)
- L’audience a débuté à 10 heures ce lundi matin.
- Le procès a lieu dans la cour d’assises spéciale à Paris, dite la salle des “grands procès” où a eu lieu celui des attentats des du 13 novembre 2015, de Nice et du Mediator.
- Sept accusés sont jugés notamment pour association de malfaiteurs terroriste et de délits connexes. L’auteur des attentats, lui, est décédé lors de l’assaut du GIGN le 23 mars 2018 dans le Super U de Trèbes.
- Quatre hommes sont décédés lors des attentats de Carcassonne et de Trèbes : Jean Mazières, Christian Medvès, Hervé Sosna et le colonel Arnaud Beltrame.
- Marielle Beltrame, la femme d’Arnaud Beltrame, le militaire qui s’était substitué à une otage du Super U, a annoncé qu’elle n’assisterait pas au procès. “De l’ordre du trop traumatisant à revivre” a-t-elle indiqué à nos confrères de Midi Libre.
- La mère du militaire sera, elle présente. “Je ne sais pas quoi en attendre. Lundi, je serai sur place et après, je verrai au fil des jours”, a-t-elle annoncé à RTL. (…)
Procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne : qui sont les sept accusés renvoyés devant la cour d’assises spéciale de Paris ? (…)
Samir Manaa, 28 ans, est le plus proche ami de Radouane Lakdim dans ce dossier. Les deux hommes traînaient ensemble dans le quartier Ozanam de Carcassonne pour y faire du sport et, selon l’accusation, du trafic de stupéfiants. (…) selon les magistrats antiterroristes, [il a conduit le terroriste] dans une armurerie, deux semaines avant les faits, pour y acheter un couteau, utilisé pour égorger le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. (…)
Marine Pequignot a rencontré Radouane Lakdim à l’âge de 14 ans – il en avait 22 – puis s’est convertie à l’islam. Pour l’accusation, la jeune femme partageait la même vision radicale de la religion, puisqu’elle projetait de se rendre en Syrie, et ne pouvait, non plus, ignorer la volonté de Radouane Lakdim de passer à l’acte. (…)
Le troisième accusé renvoyé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, Sofian Boudebbouza, 25 ans, a déjà été condamné quand il était mineur pour avoir projeté de se rendre en zone irako-syrienne en 2017. Il sera cette fois-ci jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim. Les deux hommes ont commencé à échanger sur un forum de discussion acquis à l’idéologie jihadiste, trois mois avant les attentats. (…)
Ahmed Arfaoui, 28 ans, comparaît également pour AMT criminelle, alors que le Pnat avait requis son renvoi pour non-dénonciation de crime terroriste et soustraction de preuves. Beau-frère de Radouane Lakdim, il se voit reprocher de s’être “abstenu de dénoncer aux autorités judiciaires” le frère de sa femme, alors qu’il avait “parfaitement connaissance” de sa radicalisation et de son “projet criminel”. Après les attentats, il a choisi pour photo de profil WhatsApp une image où figure Radouane Lakdim, avec la mention “Dieu le garde”. Il est aussi accusé d’avoir nettoyé le domicile des Lakdim le jour de l’attentat, emportant un sac volumineux avec lui avant une perquisition des policiers. (…)
Le cinquième accusé renvoyé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle est Reda El Yaakoubi, placé sous contrôle judiciaire. Cet homme de 34 ans est présenté par l’accusation comme le leader du trafic de drogue dans le quartier Ozanam de Carcassonne. Selon le Pnat, il a fait travailler pour son compte Radouane Lakdim, sans ignorer lui non plus son “adhésion aux thèses mortifères de l’EI”. En cela, il lui a “donné accès à des moyens financiers et à des armes permettant la préparation et la réalisation de son projet d’attentat”. (…)
Deux autres hommes, également sous contrôle judiciaire, seront quant à eux jugés pour des délits connexes. Sofiane Manaa, le frère de Samir Manaa, comparaîtra pour détention d’armes, alors qu’il était mis en examen lui aussi pour AMT criminelle. (…)
Baghdad Haddaoui est quant à lui renvoyé pour non-dénonciation de crime à caractère terroriste. Selon les juges d’instruction, cette connaissance de Radouane Lakdim disposait “d’informations” au sujet de sa “possession d’armes” et de sa “volonté de passage à l’acte” mais n’a pas prévenu les autorités. (…)
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