Afrique de l’Ouest : Le fléau de la viande de brousse, foyer à virus

post_thumb_default

 

« Spillover » (débordement) désigne, en épidémiologie, le moment précis où un virus, une bactérie, un parasite ou un autre pathogène infectieux se transmet d’un animal vers un être humain. Dans l’histoire d’une épidémie zoonotique, cet événement est l’équivalent du Big Bang. Et c’est ce qui se déroule devant nos yeux ce matin-là sur un marché de Brazzaville, en République du Congo. Une femme en robe rouge et noir, masque sanitaire baissé sur le menton, s’approche d’un petit stand où l’on peut se procurer un mets très particulier : des chauves-souris. Elle demande que les os des ailes soient retirés afin de pouvoir enrouler l’animal pour le transporter plus facilement avant de le cuisiner, probablement en soupe ou en ragoût.

Pour 1000 francs CFA (environ 3 euros), le vendeur souscrit à la demande de sa cliente, s’empare d’un couteau, réalise une fine incision et utilise ses dents pour retirer le long cartilage. Ni l’homme, ni la cliente, ni aucune des personnes présentes sur le marché ne fait attention à ce geste parfaitement anodin pour les consommateurs. Mais pour les chercheurs en épidémiologie c’est ce bref instant, qui représente le « spillover » ; un moment que Brent Stirton, photojournaliste habitué des pages du Figaro Magazine, parvient à saisir.

Si cette chauve-souris est porteuse d’une maladie, l’homme l’attrape instantanément. C’est ce que l’on appelle une zoonose, une maladie transmissible de l’animal à l’homme. Dans son enquête sur les ramifications du trafic de viande de brousse et de son impact sur la naissance de nouvelles épidémies que Brent Stirton a menée pendant deux ans, cette photographie est la pièce à conviction la plus importante versée au dossier. Elle illustre le « premier contact » et la création d’un « patient zéro ».

(…)

Le Figaro Magazine

Merci à Thomas.

En Lien :

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.