Un article de Benjamin GomarCe dimanche 10 décembre 2023 à 11 heures (heure locale) Javier Milei a été officiellement investi président de la République d’Argentine. Le pays est en ébullition. Mais faisons un petit retour en arrière.
Lors de la soirée du 19 novembre dans la capitale argentine Buenos Aires, Sergio Massa, second candidat en lice pour l’élection présidentielle, annonce de façon anticipée sa démission du gouvernement et laisse entendre sa défaite : « … les résultats ne sont pas ceux que l’on attendait… » dit-il lors de son dernier discours.
Un peu plus tard ce soir-là, le résultat final du scrutin est publié : 55,95 % pour Javier Milei, 44,04 % pour Sergio Massa. Les péronistes sont en larmes, Milei est élu avec une majorité écrasante qui le positionne comme le président élu avec le plus de voix depuis le retour à la démocratie. Un événement d’ores et déjà gravé dans l’Histoire.
Les réactions d’une gauche désorientée
Les médias argentins ne perdent pas de temps et n’hésitent pas à poursuivre leur cabale contre le candidat libertarien. Ils s’inquiètent de la réaction du secteur économique et relaient les réactions des sympathisants péronistes sur les réseaux sociaux. En effet, ceux-ci ne tardent pas à publier leur mécontentement. Par tweet, vidéos ou messages vocaux, ceux qui ont voté Sergio Massa partagent leur angoisse à l’idée de perdre les aides sociales dont ils bénéficient, et paniquent devant la fin annoncée de la toute-puissance de la fonction publique.
Au niveau politique, les réactions sont mitigées. Si de nombreux chefs de gouvernement latino-américains saluent et félicitent Javier Milei pour sa victoire, d’autres exposent leur inquiétude et déception.
Nicolas Maduro, le chef d’État du Venezuela, et héritier d’Hugo Chavez n’hésite pas à écrire que « l’extrême droite néonazie a gagné en Argentine ».
D’autres dirigeants publient des messages ambigus, peut-être pour ne pas compromettre leurs relations avec le pays.
La presse française subventionnée ne tarde pas à donner son avis : « économiste ultra-libéral », « candidat d’extrême droite », « ultra conservateur misogyne », les journalistes s’en donnent à cœur joie dans une succession d’anathèmes que l’on n’avait plus connue depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis.
De façon cocasse, certains médias, pourtant bien discrets lorsqu’il s’agit de dénoncer les risques liés à la mise en place de l’identité numérique européenne, s’inquiètent d’une possible dérive autoritaire du nouveau président argentin.
Mais qu’en est-il réellement en Argentine, Javier Milei fait-il vraiment si peur ?
À qui Javier Milei fait-il peur ?
Oui il fait peur, mais principalement à l’establishment péroniste, aux politiciens professionnels et à tous ceux qui depuis trop d’années vivent des subsides de l’État.
Il est bien normal que les kleptocrates et les malhonnêtes aient peur : avec plus de 20 millions d’Argentins vivant sous le seuil de pauvreté, dont 4,5 millions de sans-abri, le résultat de la gestion socialiste du pays est sans appel.
Leur peur n’est pas injustifiée, ils sentent bien que l’heure a sonné pour le système corrompu qui leur a donné richesse et puissance au détriment des autres. Leur machine à imprimer de l’argent risque bien de disparaître sous la tronçonneuse de Milei !
En deux ans seulement, Javier Milei est passé d’économiste dont tout le monde moquait le style fantasque et le caractère extravagant à président élu avec le plus de voix depuis les années 1980.
Et contrairement aux inquiétudes des médias, depuis sa victoire, tout ne va pas si mal. Certaines actions du pays ont connu jusqu’à 42 % de hausse, de nombreuses multinationales annoncent leur retour en Argentine, et en une semaine seulement, la valeur des entreprises argentines aux États-Unis a augmenté de 12 milliards de dollars.
C’est un reflet tangible qui prouve l’intérêt du marché pour la victoire d’un programme économique libéral, et un signe important pour que Javier Milei puisse mener à bien ses réformes.
Quelle équipe pour réaliser son programme ambitieux ?
Le programme de réformes de Javier Milei est très ambitieux et celui-ci est bien conscient qu’un seul homme ne pourra jamais réaliser toutes les actions promises. Pour cela il faut une équipe, équipe que le candidat Milei avait commencé à former avant les élections.
Le nouveau président a souhaité composer celle-ci de professionnels dont certains ont fait de très bonnes carrières dans le secteur privé, à l’image de la ministre des Affaires étrangères Diana Mondino qui a notamment travaillé chez Standard and Poor’s et au sein de la banque Supervielle, ou de Luis Caputo, ancien trader à succès à Wall Street, qui devient ministre de l’Économie et sera chargé de mener les réformes économiques telles que la fermeture de la banque centrale.
D’autres profitent d’un long parcours dans le secteur public, comme Patricia Bullrich, arrivée troisième au soir du premier tour et qui s’est associée à Milei entre les deux tours de la présidentielle. Elle devient ministre de la Sécurité, un poste qu’elle avait déjà occupé sous la présidence de Mauricio Macri. Citons aussi Sandra Pettovello qui débute le nouveau ministère du capital humain, regroupant la santé, l’éducation, le développement social et le travail. Mariano Cuneo Libarona, avocat, prend en charge le portefeuille de la Justice, et Guillermo Ferraro, un entrepreneur, devient ministre de l’Infrastructure.
Notons que Javier Milei a tenu sa promesse de limiter son gouvernement à neuf ministères.
L’équipe maintenant formée, il reste à savoir si les personnes désignées par le président Milei seront à la hauteur du défi qu’elles ont devant elles : reconstruire le pays et faire de l’Argentine une puissance mondiale.
Bien qu’il puisse y avoir des inquiétudes, des doutes et beaucoup de spéculations, le premier président ouvertement libertarien du monde garde sa volonté de faire avancer ses réformes « sans donner un mètre aux gauchistes ». Seul le temps nous dira si el Leon réussira à changer définitivement le destin de l’Argentine.
Mais vous vous demandez sans doute en quoi cette victoire nous interpelle ?
La victoire de Javier Milei : une inspiration pour la France ?
Alors que les regards du monde entier se tournent vers Buenos Aires, l’émergence du libertarianisme en Argentine offre une opportunité unique de réfléchir sur la pertinence de ces idées dans le contexte français. Les aspirations partagées pour une société plus libre, transparente et prospère résonnent au-delà des frontières nationales, et l’impact de cette élection peut servir de catalyseur pour une réflexion profonde sur le chemin que nous souhaitons emprunter ici en France.
Notre pays est complètement polarisé et aveuglé. La catastrophe de la dette, la réglementation et les démarches administratives abusives, ainsi qu’une fiscalité confiscatoire rendent très rude l’entrepreneuriat. Nous nous demandons si cette liberté promise par notre devise est bien réelle.
La centralisation du pouvoir et la concentration de celui-ci aux mains d’une élite technocratique, l’absence de représentativité des syndicats, un système de santé en faillite et une Éducation nationale défaillante, sans compter le système de retraite étatique au bord du gouffre, sont des problèmes bien réels en France, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Malgré tout, l’élite au pouvoir s’efforce de maintenir le statu quo et continue d’entretenir un système fait de prébendes et d’entre-soi. Peut-être est-il temps pour les Français d’embrasser eux aussi les idées de la liberté, de prendre leur destin en main, et d’arrêter d’espérer que l’État viennent résoudre tous leurs problèmes.
Ne vaut-il pas la peine de se battre pour un futur où la liberté individuelle et l’autonomie sont célébrées et non restreintes ?
Le succès de Javier Milei et de ses partisans en Argentine démontre que les principes libertariens ne sont pas simplement des concepts théoriques, mais bien des forces dynamiques capables de générer des changements concrets. Les politiques axées sur la responsabilité individuelle, la libre entreprise et la limitation du pouvoir gouvernemental ont déjà montré leur efficacité, il est désormais temps de faire résonner ces idées inspirantes au sein de notre propre pays.
En tant que défenseur des idées de la Liberté, vous êtes déjà conscient des défis auxquels notre pays est confronté. Cependant, l’ascension de Javier Milei en Argentine devrait servir de source d’inspiration, renforçant notre conviction que le libertarianisme peut également prospérer en France. C’est un appel à l’action, une invitation à s’engager activement dans la promotion des idéaux qui animent notre mouvement.
Ne restons pas les bras croisés, notre silence pourrait être notre perte, il est l’heure de construire la liberté. Il est l’heure de défendre la plus petite minorité qui existe, celle de l’individu. Il est l’heure de travailler pour une France qui progresse et se dynamise et laisser derrière nous cette France statique et funèbre. La liberté est là, toute proche et elle n’attend que vous.
VIVE LA LIBERTÉ BON SANG !
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?