Au cours d’une obscure réunion qui s’est tenue le 8 novembre 2023, l’Arcom a décidé, de manière aussi intempestive qu’arbitraire, de m’étiqueter « divers droite ». Sans autre forme de procès. Mon temps de parole à l’antenne serait donc décompté du temps alloué à ce courant politique. La conséquence est la suspension pure et simple de mes plateaux puisque les chaînes, et c’est bien compréhensible, préfèrent avoir des responsables politiques, élus, cadres ou candidats de partis politiques de droite. L’Arcom m’inflige ainsi tous les inconvénients d’une personnalité politique encartée (limitation du temps de parole) sans que je ne bénéfice des avantages éventuels (mandats électifs, responsabilité au sein d’un mouvement politique, etc.), faisant ainsi de moi un homme politique d’un nouveau genre. Dans quel but et pour quel résultat ?
La réponse à cette question est simple. Ils veulent, à tout prix, nous faire taire. Vous faire taire. Et donc me faire taire parce que je porte votre voix. Cette voix devenait gênante, dérangeante, voire accablante pour eux car elle réveillait, lentement mais sûrement, le peuple Français de la sédation identitaire profonde et continue dans laquelle ses élites dirigeantes cherchent à le plonger depuis 40 ans. Ces élites étaient sur le point de réussir leur projet euthanasique national qu’elles poursuivent par l’invasion et l’islamisation de notre pays. En un mot comme en mille, le système gaucho-progressiste antinational, en nous bâillonnant, croyait nous enterrer.
Hélas pour lui, il ignorait que nous étions des graines ! Des graines tricolores, toujours plantées dans une terre tricolore. Des graines si profondément enracinées qu’aucune ronce transportée par les vents mauvais de la mondialisation ne saurait jamais étouffer ou menacer. Notre terre n’est fertile qu’aux graines tricolores. J’étais une graine étrangère. Je suis devenu une graine tricolore par cette magique alchimie dont la France a le secret : celle de l’assimilation. Plantée dans la terre de France, j’ai été irriguée par la douce sève d’un merveilleux héritage que j’ai fait mien. C’est ainsi que je peux dire, à la suite de Romain Gary (nom de ma promo de l’ENA…), que « je n’ai pas une seule goutte de sang français et pourtant la France coule dans mes veines ». Mais aux yeux du système antinational qui nous dirige, c’est là un crime de lèse-immigrationnisme.
Pensez donc ! La France qu’ils cherchent à nier et à faire disparaître ressuscite brusquement, au vu et au su de tous, à travers l’étrange trajectoire d’un étranger qui n’était pas Français, mais qui l’est devenu charnellement et jusqu’au fond des tripes. Et s’il est devenu Français, c’est que la France existe donc bel et bien ! Que faire, mon Dieu que faire ? Vite, empêchons ce nouveau Français, sulfureux parce que national et patriote, de parler publiquement ! Vous vous rendez compte ? Il est en train de réveiller bruyamment le peuple de France de sa léthargie identitaire ! Il se révèle comme un antidote, aussi insoupçonné qu’inquiétant, aux puissants analgésiques mémorielles qu’on administre à notre identité nationale pour l’occire. « Les nouveaux convertis sont embarrassants », disait Bernanos. Et puisque ce Français venu d’ailleurs, mais impertinemment devenu d’ici, nous embarrasse, eh bien qu’à cela ne tienne : débarrassons-nous-en !
Oh, défendre la France n’a jamais été un fleuve tranquille et loin de moi l’idée de me victimiser. Je savais ce qui m’attendait en prenant ce chemin noble mais parsemé de pièges et d’embûches. Je savais le prix à payer et il est lourd. Mais j’ai estimé qu’au regard de tant de sacrifices consentis par nos ancêtres, nous devions continuer vivre « heureux comme Dieu en France ». Et pour cela, nous ne paierons jamais assez cher pour rester ce que nous sommes : des Français libres.
Un jour, un camarade de l’ENA, l’un des rares à avoir voté non à la constitution européenne en 2005, me l’avait prédit : « Tu paieras un plus lourd tribut à ton engagement national parce que l’idéologie dominante considérera que tu avais le choix de rester immigré et de rentrer dans le rang de cette immigration haineuse de la France que cette même idéologie chérit et promeut partout ». « En faisant au contraire, le choix de défendre la France, tu seras haï et persécuté encore plus que les Français de souche parce qu’ils considéreront que toi, tu l’as choisi, alors que les « de souche » les pauvres, eux n’ont pas le choix… », concluait-il avec l’ironie cynique qui le caractérisait.
Au vu de l’ensemble de ces éléments factuels, je vous informe que j’engage aujourd’hui une bataille homérique visant ni plus ni moins qu’à rétablir ma liberté d’expression.
Prophétie magnifique de justesse et de précision qui aujourd’hui se réalise. Le soi-disant État de droit, dont on nous rebat les oreilles à longueur de colonnes et d’antennes, n’est pas un État de droite. C’est un État de gauche qui cherche à exclure tout ce qui ne l’est pas. Et si, immigré assimilé, vous parlez de la France et la défendez avec votre cœur, alors on vous inventera une étiquette politique que vous n’avez pas parce que vous avez choisi de ne pas l’avoir, pour vous éliminer de la scène publique. C’est ce que vient de faire l’Arcom il y a quelques jours.
Il faut dire que cette cagnotte montée, fin juin 2023, pour aider la famille d’un policier, Florian, présumé innocent mais jeté en pâture par tout le système médiatico-politique dont il fut l’halali sacrificielle, offert par les grands-prêtres gaucho-« progressistes » sur l’autel de l’apaisement des territoires de non France, a fait grand bruit. Toute une partie des Français, condamnée au silence face à la destruction de leur pays et n’en pouvant plus de cette assignation à résidence identitaire, s’est emparée de cette cagnotte de la fierté nationale pour dire son ras-le-bol. Le jour où elle atteignit le million d’euros, le président de la République se précipita dans le premier commissariat pour exprimer son amour de la police. Lui qui avait imprudemment qualifié le geste du policier d’inexcusable, au mépris de la séparation des pouvoirs, déclaration qui avait jeté un froid glacial entre le chef de l’Etat et les forces de l’ordre. L’Etat de droit c’est uniquement quand ça les arrange.
Tous les ministres jusqu’à la première d’entre eux, tous les responsables de partis politiques étaient sommés de se prononcer pour ou contre cette cagnotte. Le système et l’ensemble de ces voix étaient piégés par cette cagnotte. S’ils en refusaient le principe, ils étaient réputés être contre les forces de l’ordre. Et s’ils l’acceptaient, ils craignaient faire le jeu d’une extrême droite fantasmatique qu’ils ont tant fait vivre dans leur esprit malade qu’ils la croient réelle.
Depuis lors, cette cagnotte dont la France entière a entendu parler et qui a fait la une des 20h des grandes chaînes nationales a été le déclencheur d’un véritable haro jeté par le système à mon encontre. Depuis, on me multiplie les procès en sorcellerie. Un jour escroquerie en bande organisée (rien que ça). Le lendemain c’est fantôme « divers droite ».
De quoi s’agit-il ? Le fond de l’affaire est simple : j’ai officiellement et publiquement quitté la scène politique partisane début avril 2022. Afin de reprendre mon activité médiatique, j’ai avisé, l’Arcom par lettre recommandée que je n’étais plus encarté nulle part, que je n’exerçais aucun mandat électif et que je n’étais candidat à rien. L’Arcom n’a jamais contesté les termes de mon courrier ni émis la moindre réserve sur mon activité médiatique depuis avril 2022. Et par un beau matin de novembre 2023, soit plus d’un an et demi après, au cours d’une sombre réunion dans un sombre bureau de sa sombre tour, l’Arcom décide de manière aussi intempestive qu’arbitraire, que j’appartenais au courant « divers droites ». Ah bon ? Bah merde alors, je n’étais même pas au courant ! Aurais-je adhéré à mon insu à un parti politique classé dans ce courant ? Non ! Serais-je un candidat involontaire et non conscient à une élection ? Non plus ! Exercerais-je de manière hallucinatoire avec perte de discernement, un mandat électif ? Encore non !
Mais que pèsent tous ces arguments factuels face aux certitudes un brin gaucho-tyranniques de l’Arcom ? Rien. D’ailleurs, où est le principe d’égalité, qui est à valeur constitutionnelle, quand dans le même mouvement, pas un seul des myriades d’intervenants gauchistes qui pullulent dans le service public de l’audiovisuel n’est aussi prestement et scandaleusement étiqueté « divers gauche » ? Au vu de l’ensemble de ces éléments factuels, je vous informe que j’engage aujourd’hui une bataille homérique visant ni plus ni moins qu’à rétablir ma liberté d’expression. Je vous invite à continuer à me soutenir à travers la « cagnotte de la résistance » que j’ai lancée et je remercie, du fond du cœur, ceux, très nombreux, qui l’ont déjà fait.
N’oubliez jamais que les institutions sont créées pour le peuple et non le peuple pour les institutions. Ces institutions sont là pour vous représenter, vous protéger, vous servir et exprimer votre voix. Ne les laissez pas vous trahir plus longtemps ! Mobilisez-vous en inondant l’Arcom de vos lettres, de vos mails et de vos appels afin que ma liberté à exprimer ce que vous pensez soit rétablie sans délai !
Vive la France ! Vive le peuple français et vive notre belle et grande identité nationale !
L’article Jean Messiha : Cet insupportable immigré amoureux de la France que l’on veut faire taire est apparu en premier sur Valeurs actuelles.
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