De l'usage de la démocratie
Il n'y a pas d'alternative à la démocratie si l'État est censé être géré pour le peuple et avec le peuple. Cependant, un fossé grandissant se creuse entre l'intention et la réalisation des principes démocratiques.
La démocratie règne lorsque le peuple est réellement le souverain et que les lois ne peuvent être promulguées qu'avec son consentement, c'est-à-dire qu'elles émanent de la volonté collective. Le consentement du peuple légitime et limite l'exercice du pouvoir. En démocratie, il ne s'agit pas d’assouvir une multitude de désirs individuels, ni de décider de la "vérité", mais uniquement de respecter la volonté générale.
La véritable démocratie repose sur une entité dotée de caractéristiques spécifiques, et non sur une addition aléatoire d'individus. On ne dit pas : "un homme, une voix", mais : "un citoyen, une voix". Le fondement de la démocratie n’est pas constitué par l'égalité naturelle ou l'égalité absolue, mais par l'égalité politique dans une société spécifique dans laquelle tous les citoyens jouissent des mêmes droits politiques.
En conséquence, la démocratie n'est possible que là où l'on peut distinguer les citoyens des non-citoyens. Pour cela, il faut un territoire historique bien délimité, avec des frontières clairement définies et protégées, à l'intérieur desquelles un peuple ayant une histoire commune façonne son propre destin en se basant sur une certaine homogénéité de valeurs. Des flux massifs d'immigrants peu enclins à s'intégrer peuvent dès lors mettre la démocratie en danger.
De nos jours, on peut distinguer deux types d'application de la démocratie : D'une part, une démocratie organique, originelle, dans laquelle tous les citoyens sont en mesure d'exercer leur autonomie de manière égale. Dans ce type de démocratie, l'individu ne peut être l'objet juridique exclusif, car la liberté et l'autonomie ne sont pas possibles sans la souveraineté du peuple dans sa globalité. L'humanité dans son ensemble n'étant pas un concept politique, la démocratie ne saurait être au service de minorités de plus en plus nombreuses, sauf à courir le risque de créer de nombreuses inégalités au nom de l'égalité. La démocratie organique doit se suffire à délimiter le cadre juridique de la volonté majoritaire.
Pour ce qui est du deuxième type, la démocratie libérale et procédurale, qui n'est que théoriquement représentative, une caste dominante y sert des intérêts privés et souvent supranationaux. La souveraineté du peuple est ignorée. La lutte pour le pouvoir politique porte sur l'élection de représentants dont le rôle est de garantir d'innombrables valeurs individuelles subjectives et d'établir en même temps des règles abstraites et impersonnelles au seul service du bon fonctionnement du marché, ce qui dégénère trop souvent en oligarchie financière. La liberté de marché, érigée en dogme absolu, constitue ici la condition de base exclusive de toutes les autres libertés, ce qui réduit les citoyens à n’être que des objets ayant valeur commerciale.
L'arrogance croissante des élites politiques, leur mépris du peuple ainsi que les pratiques juridiquement douteuses et antidémocratiques des détenteurs du pouvoir institué – qu’on se rappelle les restrictions et contraintes durant la crise Covid, la non-application de certaines initiatives populaires acceptées par le souverain, l’application de sanctions bafouant le droit international, le rachat discutable du Crédit Suisse ou la revente douteuse de chars Léopard à l’Allemagne – exigent davantage de démocratie directe, de fédéralisme et de souveraineté, ainsi que l'élection de représentants ayant le sens de l'État au lieu de commis voyageurs au service du néo-capitalisme mondialisé.
Oskar Freysinger
La démocratie n`existe malheureusement plus dans notre pays !
Que redouter maintenant pour l’avenir de nos démocraties dites “avancées”: la démocratie liquide imposée à tous individus?, favorisant la charria, qui n’est qu’un droit musulman supra national? Charria, qui s’impose par toutes guerres menées à l’encontre de tout droit, dans leur combat contre le USdollar prédominant toute transaction internationale (spéciale Afrique et ses “réfugiés” en ce moment) ?
Car oppressés par tant de tout à payer, les contribuables ne peuvent plus faire face et en conséquence, en atteste leur désir de natalité en baisse, leurs records d’abstentions aux votations (sachant par ex. combien de logements sont attribués par l’Hospice Général de GE à des Français, avant le reste, dont eux-mêmes). Et ils savent que c’est pareil en tous pays.
Quels beaux exemples de démocratie!
Cette analyse est très lucide et en tant que Français je constate qu’elle s’applique également à la France et par extension à la plupart des démocraties occidentales. Il n’existe hélas aucun modèle politique parfait et malheureusement nous sommes entrain de perfectionner notre décadence.