Education nationale : l’angélisme du “mieux vivre ensemble” à l’épreuve de la réalité

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L’assassinat de Dominique Bernard, d’Agnès Lassalle, de Samuel Paty, et les centaines d’agressions physiques dont les enseignants sont la cible, parce qu’ils incarnent la transmission du savoir mais aussi l’État et la nation, n’ont rien changé. À Arras, “l’intersyndicale” appelait à éviter “toute récupération politique” et continuait à défendre le mythe du “vivre-ensemble”. Aveugles, jusqu’à quand ?

Le tragique événement d’Arras, l’assassinat sauvage de mon courageux confrère Dominique Bernard, qui est allé au-devant du danger au péril de sa vie pour protéger les autres, ne changera rien. Dans mon établissement scolaire varois, la réunion matinale organisée n’a finalement pas beaucoup modifié les protocoles déjà établis (sans doute comme à Arras, avec le succès que l’on sait). La minute de silence organisée l’après-midi a étrangement ressemblé à celle de l’année passée. Et aux précédentes.

Des mesures de sécurité insuffisantes

Les mesures de sécurité mises en place — contrôles visuels, badges pour les visiteurs —, bien qu’indispensables, ne suffisent plus face à la menace terroriste. Même le proviseur a avoué que si un terroriste veut s’introduire dans l’enceinte de l’établissement, avec un peu de volonté, il finira par y parvenir, en franchissant les quelques obstacles dérisoires mis sur sa route. Et en tuant des gens au passage, dont ce n’est pas le métier d’affronter un homme armé.  Mes collègues sont résignés, fatalistes et sont désabusés face au décalage des mesures prises par rapport à la réalité des menaces. Ils se demandent de manière fataliste qui sera le prochain enseignant victime.

L’efficacité redoutable de l’islamisme extrême et conquérant contraste cruellement avec les moyens mis en œuvre par l’Éducation nationale.

Sans parler du risque désormais avéré qu’un élève passe à l’acte. C’est ce qui est arrivé à ma consœur Agnès Lassalle, poignardée en plein cœur l’an dernier par un adolescent de 16 ans avec un couteau de cuisine. Il n’était pas un terroriste, mais un déséquilibré psychopathe suivi par un psychiatre, bourré d’antidépresseurs depuis des années. Sa place n’était manifestement pas dans un lycée, mais dans un établissement spécialisé.

N’importe quel professeur, dans n’importe quel établissement

Tous les jours, des professeurs sont agressés, molestés, blessés parfois gravement (sans que les médias en parlent), pour ce qu’ils ont dit, fait, ou tout simplement pour ce qu’ils incarnent. Nous avons tous conscience que ce qui est arrivé à Dominique, Agnès ou Samuel, peut arriver, à n’importe quel professeur, dans n’importe quel établissement.

Un collègue de SVT me confie qu’il évitera désormais certaines parties du programme par crainte de réactions hostiles. C’est un signe alarmant de l’autocensure qui menace notre mission éducative.

Il faut être conscient qu’un enseignant est seul devant sa classe, et doit gérer actuellement beaucoup plus qu’une simple transmission des savoirs. Le “prof” est devenu le porte-parole et le défenseur de nos valeurs républicaines. Il n’y a pourtant jamais été préparé.

L’impuissance face aux idéologies extrêmes

Parallèlement, nous ressentons un véritable sentiment d’impuissance face à certaines idéologies extrêmes qui progressent rapidement chez nos élèves. Nos écoles, lieux d’éducation et de transmission des valeurs républicaines, sont devenues des terrains fragiles où l’extrémisme s’installe confortablement.

La récurrence des attaques terroristes dans nos établissements scolaires et plus généralement dans tout le pays soulève une question lancinante : comment des individus notoirement dangereux peuvent-ils être ainsi laissés en liberté ? L’examen de notre système révèle une lourdeur administrative et une exécution judiciaire laborieuse, souvent entravées par des méandres bureaucratiques qui semblent davantage protéger les terroristes en devenir que les citoyens innocents.

Il n’est plus temps de discuter, il faut agir

La question des fichés S, notamment, doit être abordée avec une nouvelle rigueur. L’expulsion des fichés S étrangers et la neutralisation des fichés S français s’imposent. Il n’est plus temps d’en discuter encore et encore, il faut agir. La loi le permet.

Au-delà des enceintes scolaires, c’est dans l’espace public et dans la société entière que l’État doit être ferme et déterminé. Charles Pasqua disait qu’il fallait “terroriser les terroristes”, il est temps de s’y mettre.

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par Nemo le

    “Charles Pasqua disait qu’il fallait “terroriser les terroristes”, il est temps de s’y mettre.”
    Et qui va terroriser les terroristes en France ? Ce qui nous sert de gouvernement est composé en majeur partie d’afficionados du wokisme , les coming out se succédant à qui mieux mieux . On ne terrorise pas un terroriste en affichant son goût pour les blacks sexy et autres perversions . Suivez mon regard …..

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