En Belgique, les réactions des partis de gauche sont restées timides, timorées, hésitantes. C’est plutôt le service minimum. L’éditorialiste du quotidien La Libre Dorian de Meeûs abonde : « Quatre jours après l’ignominie de ce samedi, des élus belges restent dans l’ambiguïté et la retenue pour qualifier ces faits de “terroristes”… Quel naufrage ! Quelle honte ! Quelle tristesse ! » Pour trouver une explication à cette torpeur, il ne faut pas chercher très loin : les élections législatives fédérales.
Martin Buxant, journaliste à RTL, met les pieds dans le plat : « À sept mois d’élections cruciales, vous imaginez bien que tant les socialistes que les écologistes, qui comptent de très nombreux élus d’origine arabe ou de confession musulmane dans leurs rangs, n’ont aucune envie de devoir expliquer à leurs électeurs que leur parti prend fait et cause pour Israël. Ça passerait très très mal et, au final, ça ferait les affaires de l’extrême gauche et du PTB (Parti du travail de Belgique). »
Alors, on l’aura compris : ici, on marche sur des oeufs. Électoralement, les diasporas musulmanes comptent. On estime leur nombre à 7,5 % de la population. Elles peuvent faire et défaire une élection. Surtout dans la région de Bruxelles-Capitale. À gauche, le PS, Écolo ! et le PTB sont au coude à coude à Bruxelles et s’arrachent ce même électorat « musulman ».
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