L'opération s'est bien déroulée, mais l'horreur est venue après.

Le Syrien Zakwan A. (43 ans) est jugé depuis mardi 29 août par le tribunal de district de Hambourg-Mitte. Il travaillait au service de restauration de l'hôpital universitaire d'Eppendorf et aurait abusé sexuellement de deux patientes de 52 et 53 ans.

Les deux femmes venaient de subir une intervention chirurgicale, elles pouvaient à peine marcher et la plus âgée avait été amputée d'une jambe.

"Mon client se défend d'abord en silence", a expliqué l'avocat de la défense. En clair, il attend de voir ce dont les témoins se souviennent, trois ans après le crime.

Cette tactique n'a pas fonctionné pour le premier témoin, Yvonne R. (52 ans). Elle sent encore les mains de l'accusé sur son corps :

"J'étais paralysée. J'étais incapable de réagir tellement j'étais choquée". Elle n'a pu que détourner la tête

lorsque A. a tenté de l'embrasser, tout en glissant sa main entre ses cuisses enetourées de pansements.

Les infirmières ont cru ensuite qu’elle avait eu un accident vasculaire cérébral, car elle ne pouvait plus parler! Un traumatisme lié à un autre abus, qu'elle pensait avoir surmonté après des années de thérapie, avait refait surface.

Aujourd'hui encore, Yvonne R. souffre de troubles de l'élocution et ne sort pratiquement plus de son appartement, par peur. "Je venais de bien reconstruire ma vie et maintenant je suis complètement retombée."

Elle a utilisé WhatsApp pour raconter à une autre patiente ce qui lui était arrivé. Celle-ci s'est mise à pleurer et a dit : "Si j'avais été plus courageuse, tu n'aurais pas eu à subir cela". Parce qu'elle avait également été abusée par Zakwan A. Cette autre femme s'appelle Ulrike H. et doit témoigner mardi 6 septembre.

Source en allemand: Bild; en anglais: Medforth

Traduction libre: Albert Coroz