Infantino sur le point de propulser le FIFA et la Suisse dans un scandale d'une ampleur sans précédent

En 2002, Michel Zen-Ruffinen avait été évincé de la FIFA pour avoir dénoncé des dysfonctionnements en son sein.

Force est de constater qu'en 2015, si le FBI n’avait pas fait pression sur les autorités suisses pour que des membres de la FIFA puissent être inculpées par la justice américaine, M. Blatter serait probablement toujours à la tête de la plus haute instance du football mondial.

Cet état de fait n’est pas sans conséquences, tant s’en faut. En 2015, lorsque le FIFAGate a éclaté, nombreux sont ceux qui avait pointé du doigt le fait que les autorités fédérales et cantonales avaient une propension a fermer les yeux face aux agissements d’entités créatrices d’emplois et contributrices fiscales importantes.

Bien que ces propos leur appartiennent, le monde saura prochainement si ces assertions étaient fondées ou pas. En effet, un scandale pas moins retentissant pend au nez de M. Gianni Infantino.

Plainte déposée devant le Tribunal de commerce de Madrid

Il y a deux semaines, une plainte a été déposée en Espagne à l’encontre de cinq poids lourds du monde du football dont Messieurs Joseph Blatter et Gianni Infantino.

L’instigateur de ladite plainte se nomme Francisco Lopez, retraité espagnol qui affirme être l’inventeur du vidéo arbitrage dans le football et que la FIFA aurait selon lui plagiée en instaurant la VAR lors de la Coupe du Monde 2018 en Russie.

Prima faciès, l’on pourrait croire à un poisson d’avril ou à un film de série B mais en creusant quelque peu, l’on remarque que malheureusement, il n’est rien.  Une fois de plus, la FIFA a usé de pratiques qui sont monnaie courante dans des États se trouvant entre Tallin et Le Cap et dont les pays en question s’accommodent volontiers.

Le problème réside dans le fait que la FIFA possède son siège en Suisse, pays réputé mondialement pour sa diplomatie, le respect de sa parole donnée et son intégrité. Par ses agissements, la FIFA terni l’image d’une Suisse qui n’a pas besoin d’être une nouvelle fois pointé du doigt par la communauté internationale, surtout dans le contexte actuel.

Quels sont les faits reprochés à la FIFA concrètement ?

En 1999, M. Lopez s’est entretenu avec divers acteurs du monde du football pour leur présenter son idée de video arbitrage pour le 21^ème siècle. A cette époque, M. Lopez interagissait principalement avec M. Garcia Aranda, arbitre de 1^ère division espagnole. Quelques années plus tard, M. Garcia Aranda a été nommé chef du comité de l’arbitrage de la FIFA et M. Lopez continuait à entretenir des contacts réguliers avec lui quant au développement et la matérialisation de son idée.

Toutefois, en 2006, lorsque, M. Lopez exigea un contrat de confidentialité de la part de M. Garcia Aranda, il n’a plus reçu aucune réponse de la part de qui que ce soit ayant un lien avec la FIFA. Dès lors, il n’est pas étonnant que M. Lopez ait été très désagréablement surpris de remarquer que la FIFA fasse sienne son idée en instaurant le video arbitrage lors de la Coupe du Monde 2018.

Au final, qu’est-ce que M. Lopez reproche et prétend à la FIFA ? Concrètement, M. Lopez affirme avoir enregistré son idée au Registre de propriété intellectuelle espagnol et entend faire valoir ses droits sur son titre juridique.

Contacté par nos soins, M. Lopez n’a pas souhaité nous communiquer d’autres informations, arguant qu’il est régulièrement victime d’intimidations, de déprédations de ses biens et de piratage de ses téléphones portables.

La FIFA n’en n’est pas à son coup d’essai

La FIFA pourra avancer qu’il s’agit de maladresse et/ou de mauvaise compréhension comme ligne de défense. Il n’en demeure pas moins que ce n’est pas la 1^ère fois qu’elle s’approprie les idées d’un tiers.

En effet, M. Pablo Silva, citoyen agentin a remporté le litige qui l’opposait à la FIFA devant un tribunal brésilien qu’il accusait d’avoir plagié son idée de spray pour les arbitres (ceux pour mettre les murs à distance) :

https://www.lefigaro.fr/sports/football/football-la-fifa-condamnee-a-payer-120-millions-de-dollars-aux-inventeurs-du-spray-traceur-de-lignes-blanches-20211030

Reste à savoir si le monde politique va enfin prendre le cas de la FIFA à bras le corps.

Gjon Haskaj  Pro Suisse Jura