Le mariage entre un citoyen français et une personne en situation irrégulière est encadré par l’article 12 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et du citoyen.
Les bans ont été publiés, la fête est préparée, mais ce ne sera peut-être pas le plus beau jour de sa vie. Défavorablement connu des services de police, en situation illégale en France, et qui plus est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), cet Algérien va-t-il pouvoir se marier comme prévu à Béziers vendredi?
Le maire - divers droite - Robert Ménard refuse en tout cas catégoriquement «cette situation ubuesque»: «Le gouvernement se plaint de ne pas retrouver les individus qui doivent être expulsés du territoire, et là il va y en avoir un dans ma mairie, et je vais devoir le marier? Il n’en est pas question!»
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Comme il est d’usage pour écarter tout soupçon de mariage blanc, les deux fiancés ont chacun, séparément, rempli un questionnaire à la mairie. «Il est Algérien, il a 23 ans, il veut épouser une Française de six ans de plus que lui, déjà mère de trois enfants: ça sent le mariage blanc à plein nez!, s’emporte Robert Ménard. Mais le substitut du procureur…
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Lorsque la ”j”ustice fera son boulot, elle redeviendra crédible …
Entre temps, qu’ils aillent se marier en Algérie !