FIGAROVOX/CHRONIQUE - Les violences qui secouent la France depuis une semaine sont une nouvelle illustration de la haine antifrançaise de l'extrême gauche et du déni des élites sur les sujets d'immigration, argumente l'avocat.
Ma génération de la télévision qui ignorait la couleur a connu le carré blanc. Il ornait le bas de l'écran de l'étrange lucarne pour prévenir les parents d'un spectacle inconvenant. Notre société culturelle et médiatique encore dominée par une idéologie gauchisante intolérante pose un carré blanc permanent sur la question identitaire et le racisme antiblanc.
Ainsi, dans un éditorial de samedi, Le Monde, qui n'hésitait pourtant pas la veille à tenir l'antisémite et anti-blanc assumée Houria Bouteldja pour une «militante antiraciste», vouait aux gémonies ceux qui osent regarder les violences et pillages en cours sous un angle identitaire. Pourtant, le même journal, dans son premier éditorial consacré au drame le 29 juin traçait un parallèle avec l'affaire George Floyd et l'action des Black Lives Matter.
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Il s'agit d'un angle mort, d'un regard défendu dès lors que ce ne sont pas par les yeux de la minorité victimisée. Paradoxe révélateur, la nouvelle théorie critique de la race qui nous vient des États-Unis, issue de ce wokisme qui n'existe pas, et qui a envahi l'espace universitaire français, impose ce regard racial à tous les aspects de la vie, mais sur fond de «privilège blanc». Mais précisément, ce qui est recommandé pour les minorités «racisées» est strictement interdit à la majorité des Français implicitement considérés comme vecteurs du racisme.
Par une perversion mentale unique, non seulement le Français d'origine n'aurait pas le droit de se plaindre d'être détesté ès qualités, mais encore sa plainte serait en elle-même suspectée de racisme. Je vais donc allègrement m'affranchir de cette prohibition et me faire devoir de transgresser cette interdiction. Car l'aspect identitaire des violences crève nos yeux qu'on voudrait bander en même temps que notre bouche qu'on voudrait boucler.
J'affirme qu'il existe dans notre drame actuel un privilège victimaire et un racisme antiblanc autant qu'antifrançais. Il est issu d'un complexe anti-occidental inconscient qui atteint d'abord les Français blancs en premier. Et d'abord les premiers d'entre eux. Car c'est bien notre président de la République, qui devant un Jean-Louis Borloo éberlué venu lui présenter son plan pour les banlieues, considérait comme inconvenant «qu'un mâle blanc présente à un autre mâle blanc» un tel plan concernant donc d'autres gens.
C'est Manuel Valls, premier ministre socialiste pourtant clairvoyant, qui, au lendemain des attentats islamistes ayant ensanglanté le peuple français, s'est senti dans l'obligation morale de déclarer qu'il existait un «apartheid» social en banlieue. Sans nier une dimension sociale, les preuves de l'aspect identitaire du conflit intérieur, et de son aspect antifrançais et antiblanc sont tellement évidentes que leur déni relève de l'interdit. Une petite fille nommée Lola est assassinée par une OQTF algérienne dans des conditions de cruauté innommables, le simple fait de s'émouvoir de ce fait relèverait de la récupération indécente et raciste.
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Tandis que la mort tragique autant que déplorable d'un adolescent dans le cadre d'un refus d'obtempérer dangereux dont il était coutumier légitime une récupération irascible et irrationnelle non seulement politique mais criminelle qui entraîne à ce jour des centaines de blessés policiers, des pillages, des incendies et des attaques matérielles contre tout ce qui symbolise l'État et la nation des Français. L'amalgame est de rigueur concernant la police française mais il est interdit de questionner la criminalité endémique de ce qu'il est convenu par antiphrase de nommer «quartiers sensibles» ou «quartiers populaires» comme si, dans l'inconscient médiatique, il n'y avait plus de peuple hors des quartiers d'immigrés. [...]
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