“Retiré depuis sa défaite aux législatives, il y a un an, l’ancien président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand brise le silence dans une interview au Figaro. Il appelle les réformistes à un “moment d’unité nationale sur quelques objectifs”.
En tant qu’ancien du Parti socialiste, considérez-vous que la droite est aujourd’hui le partenaire naturel d’Emmanuel Macron ?
Toutes les forces politiques qui se définissent comme républicaines sont des partenaires du président de la République. Nous avons besoin de ressaisissement collectif et de débats apaisés. Je suis convaincu que ceux qui imaginent «préparer la suite» sans agir, au présent, au service du pays, échoueront tous. Ceux qui espèrent gouverner, le moment venu, dans le cadre de nos institutions et le respect des principes de la Vème République, doivent montrer chaque jour qu’ils préfèrent en toutes circonstances leur pays à leur parti, le bien commun à leur ambition… Et donc contribuer au succès des quatre ans qui viennent. […]
Regrettez-vous qu’Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter en 2027 ?
Notre Constitution en dispose ainsi. Cependant, à titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire. La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats, etc… Tout cela corsète notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens. Ça affaiblit notre vie politique en qualité et en densité, et la rend moins attractive. Changeons tout cela en préservant le bicamérisme et le Conseil constitutionnel, gardien vigilant des principes républicains et des libertés publiques.
À travers qui le macronisme peut-il survivre à Macron ?
Le macronisme est toujours vivant, pourquoi évoquer sa survie ?! À tous égards, mieux vaut exister pleinement qu’espérer l’éternité.
D’ailleurs, qu’est-ce que le macronisme ?
C’est rendre compatible les règles et les intérêts collectifs d’une part, et, d’autre part, la liberté de s’accomplir, d’entreprendre, de progresser, d’être soi-même. Ni les excès du libéralisme, ni ceux du dirigisme. Une société qui prospère parce qu’elle respire. C’est une vision politique pour permettre que chacun puisse maîtriser son destin individuel dans une société aux solidarités collectives protectrices, c’est corriger à la racine les inégalités de destin. C’est construire une France forte dans une Europe souveraine. C’est aussi une pratique politique fondée sur le dépassement des clivages pour rassembler des bonnes volontés d’horizons divers qui partagent des valeurs communes dans le but de trouver ensemble des solutions. […]
Merci à vince1584
Extrait de: Source et auteur
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