Agressions, viols, guerre des gangs… Comment la drogue est devenue le «carburant du crime» en France

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Malgré la répression, les stupéfiants exaltent plus que jamais la violence. Des tabassages dans un coin du parking, on est passé aux fusillades à l’arme lourde. Parfois en plein jour, en plein centre-ville, quitte à faire des victimes collatérales. Des rixes à coups de couteau, des règlements de comptes, des conflits entre bandes rivales «sur fond de trafic de drogue » , on en recense désormais quasi quotidiennement. Les études montrent que les substances psychoactives sont de plus en plus souvent impliquées dans les violences. Et ce ne sont plus seulement les grandes agglomérations, mais aussi les villes moyennes et les plus petites communes qui sont confrontées à ce fléau. Le nombre de points de deal est évalué entre 3000 et 4000 sur tout le territoire. […]

À Paris, alors que le trafic de crack s’étend dans les quartiers nord, les riverains «éprouvent au quotidien» l’agressivité des toxicomanes, qui leur «pourrit la vie» .Sophie, voisine de la salle de shoot de Paris, près de l’hôpital Lariboisière dans le 10e arrondissement, «n’en peu(t) plus» . «Des scènes d’injection, de deal, des bagarres, des cris, de la mendicité agressive, des agressions verbales ou physiques, on en a tous les jours sous nos fenêtres , énumère-t-elle. Je suis inquiète pour mes trois enfants ; chaque jour je leur répète: “Planque bien ton portable…” La violence, c’est aussi le déni de toutes les autorités – puisque ça ne touche qu’un petit bout du quartier – dont certaines nous disent qu’on n’a qu’à déménager…» […]

En Île-de-France, estime l’Ofast, plus de la moitié des points de deal se trouvent en Seine-Saint-Denis, soit 185. Éric Mathais, le procureur du tribunal de Bobigny, le dit très tranquillement, comme une évidence: «Les stupéfiants sont la matrice d’une grande partie de la délinquance en Seine-Saint-Denis» , le premier département de France pour les homicides et les tentatives d’homicide. Des violences directes ou induites que le magistrat dissèque: «Il y a d’abord celles des consommateurs qui ont besoin d’argent et qui pratiquent les vols avec violences, à la tire et à l’arraché, beaucoup sur la voie publique et dans les transports en commun» , rappelle-t-il. …]

Le Figaro

 

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