États-Unis : une renaissance du nucléaire

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Depuis ma tendre enfance, on me répète qu’il faut absolument réduire les émissions de CO2. Si tel est le cas, alors les États-Unis sont un modèle à suivre. Le niveau d’émission de ce gaz a diminué de 1,6 % depuis 1990 et de presque 22 % depuis le pic de 2005.

Et comme la présente administration du pays a déclaré la guerre aux énergies fossiles, qui ont pourtant contribué à cette baisse, la prochaine étape logique serait d’encourager le nucléaire. C’est exactement ce que la législature de l’Illinois s’apprête à faire. Il ne manque que la signature du gouverneur pour mettre fin au ban imposé il y a 30 ans à la construction de réacteurs nucléaires.

S’il l’appose, les compagnies d’énergie auront ainsi l’option des réacteurs traditionnels ou les plus récents, dits modulaires, qui ont comme avantage la capacité d’utiliser d’anciennes usines déjà connectées au réseau électrique.

En attendant, la Tennessee Valley Authority – basée dans l’État du même nom – le plus gros réseau de distribution d’électricité au pays, veut également se lancer dans la construction de petits réacteurs modulaires. Son PDG est très ambitieux et espère en construire pas moins de vingt, en collaboration avec une compagnie publique de l’Ontario (Canada) et privée de Pologne.

 

Une source d’énergie sûre

Si on fait fi des campagnes de peur ou des extrémistes qui n’ont d’yeux que pour l’éolien et le solaire, l’énergie nucléaire est le choix rationnel et logique d’une énergie « bas carbone », si c’est une considération importante.

En fait, selon un centre de recherche de l’Université d’Oxford, c’est la source d’énergie la plus sûre par térawattheure produit (même en considérant Tchernobyl et Fukushima) et la moins polluante. Contrairement aux malnommées énergies dites renouvelables, une centrale nucléaire a besoin d’une fraction de la superficie de ses concurrentes pour la même production. Sans compter qu’elle n’a pas besoin de s’encombrer d’accumulateurs qui peuvent prendre feu à tout moment ou de métaux dont l’extraction détruit l’environnement et dégrade de façon atroce les droits humains.

Et les déchets ? Avec le nucléaire traditionnel (fission de l’uranium), des tonnes de déchets radioactifs sont produits et parfois pour des milliers d’années, et ont pour l’instant, peu d’utilité. Il faut donc les stocker, et la bureaucratie aux États-Unis empêche de trouver une bonne solution, coûtant ainsi des milliards chaque année.

Toutefois, ladite quantité est relativement faible : l’équivalent d’un terrain de football américain (100 mètres de long) sur une hauteur de neuf mètres pour toute la production nucléaire civile des 60 dernières années. En comparaison, chaque année une usine à charbon typique rejette des quantités astronomiques de métaux et de cendres. Les éoliennes et les panneaux solaires sont, quant à eux, vulnérables aux moindres intempéries, requièrent une quantité scandaleuse de matériaux pour leur construction, et ne sont pas recyclables. Sans compter qu’ils ne fonctionnent que lorsque leur « carburant » est présent, soit généralement moins de 12 heures par jour.

Malheureusement, le nucléaire a de forts vents de face. Des États comme la Californie, qui semble vouloir gagner tous les concours de signalement vertueux, veut la fermeture de toutes ses usines non solaires ou éoliennes, avec les résultats désastreux exposés au grand jour. Aussi, la construction de telles usines est-elle plus complexe que l’obtention du laisser-passer A38.

Néanmoins, il y a de quoi se sentir optimiste. Considérant la grande évolution des réacteurs nucléaires – plus besoin de gros complexe comme dans Les Simpson – on peut maintenant construire des réacteurs plus petits et en plus grand nombre. Sans compter que les réacteurs au thorium produisent moins de déchets.

Le seul obstacle est de rendre silencieux tous ces catastrophistes qui croient que les énergies dites renouvelables sont une solution durable pour l’humanité. Mais avec ce rapport sur les émissions du G7, on voit que pour une fois, la France est un modèle à suivre. Tous les pays n’ont pas une grande superficie inhabitable comme le Canada, pouvant faciliter la construction de barrages hydroélectriques.

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    En Californie, certains politicards ont soudoyé des manifestants anti-nucléaire car leurs intérêts allaient vers le pétrole !
    Que va-t-il se passer une nuit sans vent …
    Nuire NOIRE !!

Et vous, qu'en pensez vous ?

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