Le SECO se défend face aux accusations de la RTS et promet de rattraper son retard pour sévir contre les entreprises qui contournent les sanctions contre la Russie

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[2:10] https://www.rts.ch/play/tv/forum/video/le-seco-se-defend-de-ne-pas-en-faire-assez-en-matiere-de-sanctions-contre-la-russie?urn=urn:rts:video:14007425

RTS: La Suisse est dans le viseur, ne devrions-nous pas être plus transparents? Et pourquoi la Suisse ne rejoint-elle pas la task force pour la confiscation des biens des oligarques?

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Albert Coroz: Tous les pays occidentaux essaient de se soustraire aux sanctions contre la Russie pour éviter un effondrement économique.
Le contournement des sanctions est extrêmement coûteux pour les pays européens, et les entreprises qui font commerce du réétiquetage d'énergies russes font des fortunes colossales.
Nous ne citons ici qu'un exemple, mais il y en a pléthore: la société indienne Gatik. Totalement inconnue il y a encore une année, Gatlik n'avait que deux navires de transport pétrolier, alors qu'à présent, elle dispose de 61 navires ultramodernes et de grande capacité et est devenue le premier transporteur mondial en nous expédiant des millions de barils de pétrole russe, grâce aux sanctions que l'EU s'impose...

Tout le monde sait depuis les premières mesures que ces sanctions sont complètement contre-productives, n'ont quasiment aucune influence sur la Russie, mais agissent comme un boomerang, détruisant la compétitivité et l'avenir économique de l'Europe. En cherchant à isoler la Russie, l'Occident s'est isolé lui-même du vaste reste du monde.

La guerre par procuration USA-Russie se déroule aux frais du peuple ukrainien et européen, alors que cette guerre n'est pas celle de l'Europe.
L'Europe et la Russie avaient pu collaborer efficacement, même durant la guerre froide, avant que les USA réussissent à pousser les Russes jusqu'à ce qu'ils aient le dos au mur, puis à nous entraîner avec eux dans cette guerre.
Les 10 trains de sanctions que les USA ont déjà imposés à l'Europe sur des bases mensongères sont même à tel point contre-productives que nous sommes en droit de nous demander quel est le but réel que visent les Américains avec ces mesures.

Nous apprenons que la task force du G7 a quasi ordonné à la Suisse de traquer les avoirs des Russes, sur la base de leur nationalité, ce qui est totalement immoral, illégal, nous rappelant les biens confisqués aux juifs.

Et les sanctions des États-Unis imposées par Bruxelles nous amènent à nous questionner sur ce qui reste encore d'autonomie à la Suisse en matière de politique étrangère, puisque, comme nous l'apprenons dans cette émission, le G7 et les journalistes peuvent lui demander des comptes.

Pour les sanctions contre la Russie, après des admonestations, le SECO (Le Secrétariat d'État à l'économie)* a renforcé servilement son équipe, et les investigations concernant le contournement des sanctions ont explosé, avec l'ouverture de procédures pénales administratives à l'encontre des entreprises soupçonnées d'infraction.

Faut-il rappeler à la RTS que nos banques ont payé un prix très fort en 1998 pour les fonds en déshérence ? Cette leçon devrait nous avertir que les temps changent et qu'un jour, nous devrons également répondre devant les Russes des biens confisqués, des contrats non honorés, de notre trahison envers ceux qui nous avaient confié leurs biens.
Un État de droit ne devrait jamais agir ainsi, et l'enjeu réel n'est pas de plaire ou déplaire momentanément au camp de Biden, mais de sauvegarder notre crédibilité internationale à long terme.

Même si les délires des Vert.e.s nous font croire le contraire, la Suisse n'est pas le centre du monde. Notre pays est moins dans le viseur de la communauté internationale que dans celui de nos propres petits politicards et journalistes. Même des pays membres de l'OTAN, comme la Turquie ou la Hongrie, n'appliquent pas ces sanctions. La marge de manœuvre de la Suisse est plus grande que celle des pays alliés, à cause de sa taille et de sa neutralité.
Et les pays qui obéissent aux sanctions décrétées par les USA sont minoritaires dans le monde et même de moins en moins nombreux.

La triste réalité, c'est que c'est la RTS, et non "la communauté internationale", qui est indignée de ce que le SECO n'ait sanctionné jusqu'ici qu'une seule entreprise suisse.  C'est la RTS qui clame que le SECO ne fait pas son job, qu'il devrait sévir davantage, débusquer, punir ceux qui ne respectent pas les sanctions décrétées... par les USA!

N'y a-t-il jamais personne pour rappeler à nos journalistes que la guerre en Ukraine n'est pas notre guerre, que nous ne sommes pas membres de l'UE, et que bien que nous ne soyons pas voisins de l'Ukraine, notre peuple fait déjà très largement sa part ?

Ou pour rappeler à nos journalistes qui finance la RTS ? Est-ce le gouvernement de Biden ? Parce que la réalité est que les fonctionnaires de la RTS, payés avec nos sous, travaillent d'arrache-pied pour défendre les intérêts du parti Démocrate des USA.

Orban en est venu à se demander si l'idée des Américains était de faire d'une pierre deux coups, détruire l'Europe via les sanctions, tout en menant cette guerre par procuration contre la Russie, ou si la destruction de l'économie européenne était même le but principal.
Car il est probable qu'une vieille Europe déjà détruite par une invasion migratoire,
exsangue économiquement, représenterait une formidable opportunité pour y faire des affaires - du shopping d'entreprises - pour des bouchées de pain, comme cela s'est passé dans les pays de l'Est à l'époque de Boris Eltsine, après l’effondrement de l'URSS.

De même, de nombreux pays membres de l'UE se questionnent encore au sujet des crédits Covid contractés en commun, le fameux plan de relance européen de 750 milliards d’euros. La question se pose en effet de savoir si le but principal des confinements successifs n'était pas la destruction économique de l'Europe par l'endettement, qui nous met à la merci des créanciers pour les générations à venir?
Rappelons-nous que le crédit a été proposé aux membres de l'UE par George Soros, remboursable sur une très longue durée, un plan de relance appelé prophétiquement “Next Generation EU”.

SECO - Mesures en lien avec la situation en Ukraine

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