À la Sorbonne, une conférence d’une chercheuse sur les Frères musulmans suspendue pour « raisons de sécurité »

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Raisons de sécurité ou autocensure ? Mardi 9 mai, la Sorbonne a « suspendu » une conférence que devait donner une chercheuse du CNRS sur les Frères musulmans, rapporte Marianne. Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS et auteur d’une enquête « Le Frérisme et ses réseaux », devait initialement donner une conférence sur son livre le 12 mai prochain au sein de l’université de la Sorbonne. Mais elle a annoncé mardi que la doyenne de l’université avait décidé de « suspendre » la tenue de sa conférence pour des « raisons de sécurité ». Depuis la sortie de son livre, une enquête sur l’islamisation de l’Occident et de la France par les Frères musulmans, l’anthropologue, fonctionnaire du CNRS, est la cible d’une cabale, notamment sur les réseaux sociaux, où des internautes l’accusent, entre autres d’« islamophobie ». Menacée de mort, Florence Bergeaud-Blackler a été placée sous protection policière.

La chercheuse dénonce une « montée de la cancel culture »

Auprès de Marianne, la chercheuse s’indigne : « La réalité, c’est qu’il y a une très forte montée de la cancel culture dans l’ensemble des facultés. Parmi les menaces dont je suis victime, il y a une partie non-négligeable qui provient de là. La Sorbonne a renié ses valeurs, son rayonnement, en refusant d’organiser la conférence. C’est une université multicentenaire qui cède face aux menaces et recule alors qu’elle a apporté tant de connaissances par le passé ». Florence Bergeaud-Blackler a également attaqué la décision de la doyenne de la Sorbonne de prendre cette décision de suspension sans l’en avertir.

Plus largement, l’anthropologue a dénoncé une « cabale » de la part de collègues chercheurs : « Même parmi les universitaires, [il y a ] des personnes qui tiennent des propos diffamatoires », citant François Burgat, ancien directeur de recherche au CNRS, qui l’accuse de racisme dans un texte intitulé : « « L’islamisation de la France » : acteurs et ressorts d’une dangereuse rengaine ». « Est-ce que cela a influencé la Sorbonne ? », s’interroge-t-elle.

Sur Twitter, la chercheuse a demandé à être reçue par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau.

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    ” la doyenne de l’université avait décidé de « suspendre » la tenue de sa conférence pour des « raisons de sécurité »”
    Il faut comprendre qu’en amont il y a eu des MENACES !
    Les menaces des Frères musulmans entrainent des problèmes de sécurité !
    A ce stade, cela ne s’appelle plus de la censure c’est de la répression organisée !!
    Et la Liberté d’expression ? encore bafouée !

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