Faillite de Credit Suisse. Et après ? Vidéo de Thomas Matter, Conseiller national UDC zurichois.
21.4.23
La lamentable fin de Credit Suisse a consterné la population. Début avril, le Parlement a discuté de la décision du Conseil fédéral de fusionner Credit Suisse et UBS, mais sans réussir à trancher.
L’effondrement de notre banque traditionnelle est un désastre, mais peut-être pas autant que la perte de confiance du monde entier en la Suisse. Force est de constater que notre pays n’a pas été capable de protéger sa place financière. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas su défendre sa sécurité juridique. Une nouvelle fois, on a recours au droit de l’état d’urgence en bafouant le processus démocratique normal fondé sur l’Etat de droit.
Depuis longtemps, même nos grandes banques sont la proie du mouvement « woke ». Au lieu de se concentrer sur leur métier – une comptabilité saine et une vraie gestion des risques – elles se fourvoient dans des aberrations comme les quotas de genre, la diversité ou encore les objectifs climatiques des accords de Paris.
Et maintenant ? Nous devons faire en sorte que plus aucune grande entreprise suisse ne puisse se retrouver dans une situation telle que l’État (c’est-à-dire le contribuable) doive la sauver. Il faut aussi demander des comptes aux responsables de la faillite de Credit Suisse. Toute personne ayant eu sa part dans les mauvaises décisions qui ont conduit à cette catastrophe doit participer personnellement aux efforts pour en réduire les dégâts.
Surtout, il faut éviter une concentration de pouvoir en des mains étrangères : actionnaires, membres du conseil d’administration et de la direction. Celle-ci s’est octroyé des salaires mirobolants alors que le cours de l’action ne cessait de baisser. L’économie suisse importe peu à des dirigeants saoudiens, qataris ou américains. Le Conseil fédéral doit veiller à ce que, dans les entreprises d’importance nationale, une majorité des membres du conseil d’administration soient détenteurs du passeport à croix blanche et domiciliés en Suisse. Pour que plus jamais des managers de Côte d’Ivoire, de Singapour ou des USA ne puissent disparaitre dans la nature après avoir détruit un fleuron de notre industrie bancaire.
Traduction / adaptation Caroline, 21.04.2023
Le wokisme a joué un rôle mais secondaire. Le CS était dirigé depuis plusieurs années par des personnes avides et malhonnêtes. Concernant UBS, ce sont aussi des Américains qui l’avaient coulée en 2008.