Des solutions sont attendues depuis longtemps : faisons un pas en avant en matière de politique d’asile !

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Depuis un certain temps déjà, l’Italie ne respecte plus ses engagements vis-à-vis de la Suisse. En décembre 2022, le gouvernement a mis fin aux réadmissions facilitées : Les infrastructures en Italie sont surchargées, les capacités manquent partout. Les réadmissions selon l’accord de Dublin ont été suspendues. La Suisse ne peut donc plus renvoyer les personnes entrées illégalement dans son pays voisin du sud.

Or, l’Italie a récemment décidé d’instaurer l’état d’urgence. Pendant les fêtes de Pâques, environ 2’000 migrants d’Afrique du Nord sont arrivés dans le sud de l’Italie. Au total, l’Italie a enregistré plus de 31’000 migrants depuis janvier, soit environ 4x plus qu’au premier trimestre de l’année dernière. L’infrastructure est saturée et le gouvernement s’attend à une nouvelle augmentation des chiffres. Afin de pouvoir mettre en œuvre des mesures appropriées dans un délai raisonnable, le gouvernement a non seulement nommé un commissaire spécial, mais a également décrété l’état d’urgence pour 6 mois.

De nouvelles solutions sont nécessaires
La Grande-Bretagne avait déjà pris des mesures auparavant. Après que des dizaines de milliers de migrants ont traversé la Manche pour déposer une demande d’asile au Royaume-Uni, le gouvernement a cherché des moyens d’empêcher les entrées illégales et d’externaliser les procédures d’asile. La première étape a été franchie avec l’ouverture réussie de négociations avec le Rwanda. Il s’agit maintenant de mettre en œuvre le projet.

Des démarches similaires ont déjà été discutées dans d’autres pays. Le Danemark, quant à lui, a suspendu des projets similaires avec le Rwanda. Ce n’est toutefois pas parce que le gouvernement les considère comme erronés, mais plutôt parce que le Danemark espère qu’une stratégie à l’échelle européenne permettra de résoudre le problème plus rapidement. Selon le ministre de l’Immigration, le mouvement dans de nombreux pays de l’UE laisse espérer une politique d’asile européenne plus stricte.

Centres de procédure en dehors de l’UE
Les sociaux-démocrates autrichiens ont également souligné à plusieurs reprises que cela serait nécessaire de toute urgence. Selon eux, à l’instar des projets de la Grande-Bretagne, des centres de procédure en dehors de l’UE seraient la voie à suivre : « Des centres de procédure conformes au HCR en dehors de l’Union européenne sont la seule solution raisonnable pour éviter la souffrance, mettre un terme aux agissements des passeurs criminels et obtenir le contrôle de qui entre ou non sur le sol européen ».

Il est donc grand temps que la Suisse se réveille et réfléchisse elle aussi aux moyens d’améliorer cette insoutenable situation, ce d’autant plus que, selon un récent sondage, près des deux tiers de la population suisse voient les problèmes de la même manière et veulent empêcher les entrées illégales et limiter l’immigration. Notre proposition de réorientation du système d’asile a été déposée auprès de la Commission des institutions politiques ; c’est maintenant aux autres partis de décider ce qu’ils feront de notre proposition. Ce sont justement les partis qui se sont prononcés publiquement à plusieurs reprises en faveur de durcissements dans le domaine de l’asile qui sont maintenant sollicités.

 

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