Les États-Unis ont mis sur liste noire une banque d'investissement liée à la Russie et trois de ses dirigeants à Budapest. Ces sanctions interviennent après que le Premier ministre hongrois Viktor Orban a affirmé à plusieurs reprises que les États-Unis et leurs alliés tentaient de faire pression sur son pays pour qu'il arme l'Ukraine.

Le Département du Trésor américain a annoncé mercredi des sanctions contre 80 personnes et entités liées à la Russie. Sur la liste figuraient la Banque internationale d'investissement basée à Budapest et trois de ses dirigeants actuels ou anciens, dont deux russes et un hongrois.

La Banque internationale d'investissement a été créée en 1970 par plusieurs membres de l'ancien Pacte de Varsovie et est aujourd'hui gérée par des fonctionnaires de Cuba, de Hongrie, de Mongolie, de Russie et du Vietnam. La Bulgarie, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie se sont retirées de la banque l'année dernière après que les sanctions de l'UE ont gelé la plupart de ses fonds.

Dans un communiqué, le Département du Trésor a décrit la banque comme un avant-poste de la "présence du renseignement russe en Europe" et l'a accusée de servir "de mécanisme pour la corruption et le financement illicite, y compris les violations des sanctions". 

"Contrairement à d'autres alliés de l'OTAN précédemment engagés avec cette entité russe", a déclaré mercredi l'ambassadeur américain David Pressman aux journalistes à Budapest,

"la Hongrie a rejeté les inquiétudes du gouvernement américain concernant les risques que le maintient de sa présence fait peser sur l'Alliance".

Le moment des sanctions est remarquable, intervenant un jour après que la Hongrie a conclu un nouvel accord gazier avec la Russie. Les responsables hongrois et russes ont également discuté d'une accélération de l'expansion en cours de la centrale nucléaire hongroise de Paks par Rosatom, l'agence nationale de l'énergie atomique de Russie.

Orban a affirmé que son pays était soumis à une « pression constante » de la part de ses alliés de l'OTAN pour qu'elle rompe ses liens énergétiques avec la Russie et entrer dans le conflit ukrainien aux côtés de Kiev.

Bien que membre de l'OTAN, la Hongrie a refusé de fournir des armes à Kiev ou d'autoriser l'entrée d'armes en Ukraine par son territoire.
Orban, quant à lui, a refusé de soutenir toute sanction de l'UE qui le couperait du gaz, du pétrole ou du combustible nucléaire russes.

"Ils veulent nous entraîner dans la guerre par tous les moyens possibles", a déclaré Orban au magazine suisse Weltwoche le mois dernier. "Jusqu'à présent, nous avons réussi à résister."

source: https://www.rt.com/news/574617-us-sanctions-hungary-bank/

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Parallèlement à ces événements, l'ambassade des USA a financé une campagne d'affichage dans tout le pays. Des affiches apparues durant ces derniers jours appellent au retrait des troupes russes d'Ukraine, faisant l'amalgame entre la révolution hongroise de 1956 et l'invasion de l'Ukraine.

source images: https://telex.hu/belfold/2023/04/11/plakatkampany-nyugati-palyan-amerikai-nagykovetseg-orosz-ukran-haboru