Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a exclu pour l'instant la possibilité d'un cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine. Il a fait part de son point de vue dans une interview accordée au groupe de presse allemand Funke, publiée samedi 8 avril:
"La Russie doit arriver au point où elle est prête à s'engager dans des négociations constructives", a répondu M. Blinken lorsqu'il a été interrogé sur la possibilité de négociations de paix entre Moscou et Kiev.
L'objectif, a-t-il ajouté, "doit être une paix juste et durable."
"Pour certains, l'idée d'un cessez-le-feu peut être tentante, et je le comprends, mais s'il équivaut à entériner de facto de l'occupation par la Russie d'une partie importante du territoire ukrainien, il ne s'agira pas d'une paix juste et durable. La Russie pourrait redéployer ses forces et, à un moment donné, attaquer à nouveau", a déclaré le secrétaire d'État américain.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes lors d'un point de presse le 11 janvier que la Russie avait toujours été prête à résoudre les problèmes par le biais de négociations. Il a toutefois fait remarquer que la loi ukrainienne interdisait au président du pays de dialoguer avec le Kremlin et que les États occidentaux "n'étaient pas prêts à accorder à Kiev une quelconque flexibilité sur cette question." À cet égard, "il ne faut pas dire qu'il y ait des perspectives (de négociations avec l'Ukraine)", a précisé le porte-parole.
Source: https://www.origo.hu/nagyvilag/20230408-egyesult-allamok-orosz-ukran-haboru-tuzszunet-ukrajna.html
Traduction: Albert Coroz
La bascule de l’ordre mondial – Caroline Galactéros dans le Samedi Politique
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168 682 vues 8 avr. 2023
Le temps du monde bipolaire dominé par l’hégémonie américaine est-il révolu ? Depuis plus d’un an et l’entrée des troupes russes en Ukraine, la géopolitique internationale a été largement bouleversée. Le narratif occidental peine à faire taire les transformations criantes sur l’échiquier mondial. La Russie prend acte de la rupture avec l’Occident et se tourne en toute logique vers le prolongement de son continent : la Chine. Xi Jinping est devenu en quelques mois le centre des attentions. Sa position lui permet de dialoguer avec toutes les parties au point d’apparaître comme une force diplomatique dans le conflit ukrainien.
Emmanuel Macron, s’est rendu à Pékin cette semaine, fort de ses obsessions déconnectées du réel. Un voyage que le président français a choisi de faire en compagnie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen… Un choix idéal pour amoindrir la voix française au profit de Bruxelles. Sans grande surprise, la visite n’aura rien apporté de concret sur le terrain géopolitique et Xi Jinping a même laissé entendre son étonnement devant la volontaire atonie française.
Dans le même temps, les sanctions économiques contre la Russie ont poussé Moscou à se détourner du dollar, à l’instar d’autres puissances émergentes qui sont de plus en plus nombreuses à vouloir s’émanciper de la monnaie de l’Oncle Sam. Les BRICS s’organisent de plus en plus et se rapprochent. Le monde se réinvente et les chefs d’orchestre américains n’ont plus toutes les cartes en main.
Caroline Galactéros, docteur en science politique, géopolitologue et présidente du think-thank Geopragma, revient en détails sur les récents bouleversements internationaux et l’émergence d’un monde multipolaire sous l’impulsion russe et chinoise face au déclin de l’hégémonie américaine.https://youtu.be/RNe41rt7nb8
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https://reseauinternational.net/stoltenberg-et-lotan-sabotent-le-voyage-en-chine-de-macron-et-von-der-leyen/https://reseauinternational.net/jvoudrais-bien-mais-jpeux-point/
https://www.ledialogue.fr/282/Comment-les-Atlantistes-se-servent-des-r%C3%A9seaux-nazis-en-Ukraine-2-2Dans la première partie de cet article nous avons vu comment l’idéologie nazie a été réhabilitée en Ukraine par une frange extrémiste de l’élite kiévienne et d’Ukrainiens de l’Ouest du pays. La question maintenant est de comprendre pourquoi ? Quel était l’intérêt pour l’Ukraine de réhabiliter des militants nazis et pourquoi l’Occident, si prompt à voir des nazis partout, ne dit-il rien sur le réveil inquiétant de cette idéologie en Ukraine ? Pourquoi Washington et Bruxelles ferment-ils les yeux ? La dernière question (et peut-être la plus importante) est comment l’Ukraine peut-elle être unie en célébrant des héros de l’Ouest qui avaient pris les armes contre ceux de l’Est ? L’Ukraine avait tout à perdre dans cette réécriture arbitraire et discriminatoire de l’histoire. Aucun pays ne peut survivre divisé contre lui-même. Seuls les USA, dont le but politique est de d’opposer l’Ukraine à la Russie, avaient quelque chose à y gagner. C’est pour cela que l’Amérique a été très active dans la préparation de la Révolution orange en 2004 puis du coup d’État du Maïdan en 2014 qui lui permit de placer à la tête de l’État ukrainien ses hommes liges. Au lieu de choisir des héros consensuels, l’État ukrainien et ses conseillers atlantistes ont misé sur la branche raciste du nationalisme ukrainien. Cette réhabilitation est une véritable opération de réingénierie sociale pour « purifier » la population ukrainienne de tout ce qui est russe ou issue des minorités historiques. C’est une opération de nettoyage politique, culturelle, historique et même ethnique. Les origines de l’Ukraine étant intimement liées à la Russie, cette opération ne pouvait se dérouler dans la douceur, elle devait être radicale pour inscrire l’Ukraine dans une perspective atlantiste viscéralement antirusse. La glorification d’hommes comme Bandera et ses militants, qui avaient fait du Russe le bouc émissaire de la « nation ukrainienne » pendant la Deuxième Guerre mondiale, facilite un discours antirusse actuel qui s’est développé à l’ouest de l’Ukraine et dans les cénacles d’une partie de l’élite kiévienne.
Certains semblent incrédules à l’idée que Bruxelles et Washington puissent soutenir des mouvements ouvertement néonazis en Ukraine. C’est très mal connaître la stratégie d’ingérence américaine. En effet quand Washington veut changer un gouvernement qui ne lui convient pas il s’appuie systématiquement sur des mouvements de jeunes hommes galvanisés par une idéologie, quelle qu’elle soit, qui vont servir de levier pour éjecter le pouvoir en place manu militari. C’est ainsi que Washington a financé, formé et armé les Moudjahidines en Afghanistan contre les Afghans socialistes et l’Union soviétique ; les djihadistes bosniaques, les néonazis oustachis croates et les milieux de la pègre albanaise contre les Serbes, des milices islamistes contre Bachar al Assad en Syrie ou Mouammar Kadhafi en Libye. C’est une constante du manuel US de l’ingérence étrangère. Ce ne sont pas des jeunes libéraux-démocrates qui vont renverser un gouvernement ou intimider des opposants, ce sont toujours des jeunes extrémistes et Washington sait très bien les manipuler.
Pendant la révolution de l’Euromaïdan les Atlantistes se sont ainsi appuyés sur Oleh Tyahnybok, co-fondateur du Parti Social-National d’Ukraine (devenu Svoboda), qui avait qualifié le régime du Président Viktor Ianoukovitch de « mafia judéo-moscovite. » Les nouveaux responsables politiques du pays sont choisis par Washington dans l’élite financière et technocratique mais les responsables des mouvements bandéristes et néonazis ne sont pas en reste et sont recyclés au sein de l’État ukrainien. Andriy Paroubiy, ancien co-fondateur du parti Social-National d’Ukraine et chef de la sécurité pendant l’Euromaïdan, devient le président du parlement ukrainien (Rada) de 2016 à 2019. Andreï Biletsky, issu de la même formation politique est, quant à lui, devenu le commandant du bataillon Azov qui s’affiche ouvertement avec des symboles arborés par des groupuscules néonazis comme le Wolfsangel (crochet du loup) ou le Schwarze Sonne (soleil noir). Vadim Troyan, commandant dans le bataillon Azov, devient le responsable de la police de Kiev entre 2014 et 2021. Dmitro Yarosh, chef du mouvement Praviy Sektor et fondateur de l’Armée des volontaires ukrainiens, est devenu député puis conseiller du commandant en chef des armées ukrainiennes. Les liens entre l’État et les chefs bandéristes sont nombreux.
BHL rejette la campagne de dénazification des Russes en prétextant que le président ukrainien actuel de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, est juif. C’est un raccourci que l’on ne peut pas prendre au sérieux. Les relations entre Zelensky (qui n’est pas pratiquant) et les mouvements extrémistes sont certes compliquées, et il ne doit pas les aimer dans son for intérieur, mais il en a besoin. Il dit d’ailleurs : « Stepan Bandera est un héros pour un certain nombre d’Ukrainiens, et c’est une chose normale et cool (sic). Il était l’un de ceux qui ont défendu la liberté de l’Ukraine. » Pour bien comprendre ce paradoxe il faut garder à l’esprit que le coup d’État de 2014 a été soutenu et financé par les USA et des ONG atlantistes. Le professeur américain Stephen F. Cohen vilipende ouvertement la « collusion des USA avec les néonazis. » A Kiev, ce sont en effet les USA qui tirent les ficelles et ils veulent deux choses qui semblent contraires alors qu’elles sont en réalité complémentaires. D’un côté Washington a besoin d’un président à l’aise avec les médias qui donne une bonne image de l’Ukraine au monde extérieur. Mais de l’autre côté Washington a aussi besoin de travailler la rhétorique ultranationaliste afin de faire monter le sentiment antirusse dans la société ukrainienne, notamment dans l’armée, et intimider ceux qui veulent d’une Ukraine apaisée avec Moscou. Ces mouvements néonazis sont faibles électoralement mais leur influence irrigue toute la société ukrainienne. Depuis le coup d’État de 2014 de nombreux soldats de l’OTAN sont venus former les soldats de Kiev. Pour l’ex-soldat américain et ex-inspecteur de la Commission spéciale des Nations Unies (UNSCOM) en Irak, Scott Ritter, les groupes extrémistes ont été complètement absorbés par l’armée. « Il y a des néonazis partout » dit-il. Les photos et vidéos de soldats ukrainiens arborant des symboles nazis et extrémistes sont pléthoriques. Cette réhabilitation de l’idéologie bandériste ne touche pas que l’armée et suinte également dans les livres d’école, les médias et au plus haut niveau de l’administration ukrainienne.
Le 17 décembre 2021 les Nations Unies ont adopté une résolution condamnant le nazisme et toute forme de racisme. Seuls deux pays ont voté contre : les États-Unis et… l’Ukraine. Ne pas comprendre que les États-Unis, qui ont fomenté le coup d’État de 2014 à Kiev, ont besoin de jeunes radicalisés prêts à donner leur vie pour éloigner la Russie du reste du continent européen, c’est faire preuve de beaucoup de naïveté. BHL, frappé du syndrome de Stockholm, ferait mieux d’ouvrir les yeux. Dire que tous les nationalistes ukrainiens sont nazis est évidemment faux mais sous-estimer les formidables réseaux que des groupuscules extrémistes, inspirés du nazisme, ont tissés au sein même de la société et de l’État ukrainiens l’est tout autant.
Comme le disait récemment un pope orthodoxe, ce sont les mêmes “forces sombres” qui ont procédé au coup d’état bolchévique en 1917 qui s’en prennent à la Russie aujourd’hui.
Les États-Unis d’Amérique… les plus grands manipulateurs du monde.
Et ça les arrange… plus la guerre dure, plus ils vendent des armes (et du gaz)! (car même si les armes sont ‘gracieusement données’, la facture pour l’Ukraine et l’Europe sera lourde… très lourde… elle l’est d’ailleurs déjà !