Orbán : la menace d’une guerre mondiale n’est pas une métaphore littéraire

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Il ne fait aucun doute que la guerre devient de plus en plus sanglante et brutale - a déclaré Viktor Orbán sur les ondes de Kossuth Radio ce vendredi matin. Il a ajouté que, bien que le nombre de victimes ait déjà dépassé les 100 000, il ne voyait pas les dirigeants européens s'engager sur la voie de la paix. Il a relevé que le nombre des pays en faveur de la paix n'avait pas augmenté, alors que les sondages montrent que la population européenne voudrait aller vers la paix à mesure que la douleur et les pertes augmentent.

La guerre est dangereuse et inquiétante pour les Hongrois, "notre sécurité est menacée", et alors que les événements indiquent une escalade du conflit, l'Occident donne aux Ukrainiens de plus en plus d'armes de destruction modernes, ce qui accroît le danger. Il a ajouté que lorsque les dirigeants européens et américains disent que si cela continue, nous pourrions nous retrouver dans une troisième guerre mondiale, "cela semble incroyablement exagéré à première vue, mais mon travail de ministre me permet de voir que c'est un réel danger à l'heure actuelle."

Les Occidentaux prétendent qu'il faut soutenir la guerre parce que c'est la bonne chose à faire, mais le reste du monde dit que ce n'est pas le cas. "Nous, les Européens, nous sommes constamment confrontés à une autre explication; ils comprennent que c'est important pour nous, mais qu'il y a un risque de guerre mondiale en jeu."
Orban a affirmé également: "Ils veulent nous pousser à la guerre."

Sur la question du cadre de paix, il a remarqué qu'il s'agissait d'une position spéculative passionnante pour des journalistes, mais que la position hongroise ne portait pas sur le type de négociations de paix à mener, mais sur un cessez-le-feu, afin de stopper la mort d'un plus grand nombre de personnes. Il serait alors possible de réfléchir au cadre des pourparlers de paix.

Le Premier ministre a également dit qu'aujourd'hui, le Parlement allait adopter une résolution en faveur de la paix. Il a noté que la gauche était favorable à la guerre, mais que la résolution aurait été une bonne occasion pour elle de rejoindre le camp de la paix sans perdre la face.

Il a expliqué la situation avec une image: Les Américains se sont rassemblés autour d'un puits, ils ont regardé à l'intérieur, ils ont vu combien le puits était profond, et ils sont quand même entrés dans cette guerre.
Les grands pays, en revanche, ont été entraînés dans cette guerre, comme l'Allemagne, qui voulait arrêter mais qui a été poussée à aller de plus en plus loin. De nombreux pays ne voulaient pas en arriver là, mais les partisans de la guerre ont mis toute l'Europe en danger.

Orban rappelle les raisons d'être de l'Union Européenne

L'UE a été créée pour deux raisons : d'une part, elle devait servir la paix, prévenir la guerre en Europe, et d'autre part, favoriser la prospérité, et c'est le contraire que l'UE a engendré.

"Nous attendons également de l'UE qu'elle apporte la prospérité, mais les sanctions constituent également une menace pour l'économie de l'UE. L'existence et la raison d'être de l'Union européenne sont remises en question aux yeux des citoyens parce qu'elle a abandonné ces deux objectifs."

Viktor Orbán a déclaré que son travail consistait désormais à voir comment il pouvait corriger les erreurs commises par l'UE en Hongrie.

En politique, la sagesse populaire veut que les plus gros mensonges soient dits avant les élections, après la pêche et pendant les guerres.
On ne peut pas attendre des belligérants qu'ils disent la vérité sur leur propre situation économique. Mais c'est une erreur fatale de sous-estimer la capacité d'adaptation des Russes aux sanctions, car ils ont déjà réussi à s'adapter à celles imposées en 2015.

sources: https://hang.hu/belfold/orban-a-vilaghaboru-veszelye-nem-tulzas-153363

vidéo: Bonjour la Hongrie!

traduction libre: Albert Coroz

Un commentaire

  1. Posté par Nicole Lereg le

    Mon cher président Orban, malgré que je comprenne votre position, l’Europe malgré ses faiblesses, n’a pas été crée pour qu’on lui marche sur le ventre. À la fin de la guerre de 39-45, un Russe qui avait délivré mon oncle d’un camps allemand, lui avait dit à peu près « nous viendront bientôt vous délivrer du capitalisme » ou qqchose d’équivalent… et nous étions en 1945… De plus, pourquoi l’attitude de l’URSS a-telle toujours été une menace contre l’Ouest ?
    Nous savons qu’il faut se méfier d’un état qui se prétend « n’ayant pas de frontières » et dont la rhétorique à toujours été de se plaindre du danger que « font peser » ses voisins sur lui. Prétexte pour déclencher une guerre locale par expansionnisme maladif. Ce que je ne ‘explique pas, est qu’un pays aux énormes richesses ne soit pas foutu de se développer pour le bien des siens et non de quelques-uns ? C’est trop facile de tuer son chien en disant qu’il a la rage !

Et vous, qu'en pensez vous ?

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