Alain Modoux, ancien sous-directeur général de l’Unesco pour la liberté d’expression, la démocratie et la paix: La Suisse n’a plus le choix, elle doit abandonner sa neutralité !

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Comment Moscou comprend-il la neutralité suisse?

OPINION. Publié lundi 20 mars 2023 - Peut-être serait-il opportun que la diplomatie suisse obtienne des Russes des éclaircissements sur leur interprétation de la neutralité de la Suisse au regard du droit de la neutralité, suggère Alain Modoux, ancien haut fonctionnaire international, ancien sous-directeur général de l’Unesco pour la liberté d’expression, la démocratie et la paix.

Les Chambres fédérales discutent ces jours de la question très controversée de la réexportation vers l’Ukraine, par des pays tiers, d’armes fabriquées ou stockées en Suisse. Loin d’être sereins, les débats se déroulent sous une forte pression extérieure, situation très inhabituelle pour notre parlement. Quelles que soient les décisions qui seront prises, elles feront des mécontents, en Suisse, mais aussi en Europe et au-delà. Peut-être aurait-il fallu se poser au préalable la question de savoir l’exacte signification des déclarations répétées des autorités russes selon lesquelles la Suisse avait perdu sa neutralité.

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suite réservée aux abonnés: https://www.letemps.ch/opinions/moscou-comprendil-neutralite-suisse

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Carla Montet: Alain Modoux, ancien Sous-Directeur général pour la liberté d’expression, la démocratie et la paix (ADG/FED), expose ses arguments dans son billet du 20 mars 2023 pour expliquer que la Suisse n'a plus d'autre choix que de "développer rapidement l'interopérabilité (sic!) de ses forces armées avec l'OTAN, voire d'envisager à terme une adhésion", puisque la Russie ne considère plus notre pays comme une puissance neutre; ce qui signifierait que nous sommes dégagés de nos obligations de neutralité.
Et bien entendu, le rengaine culpabilisante progressiste: les Suisses sont des parasites en bénéficiant du bouclier de l'OTAN sans participer à sa défense.
Puis, les traités de neutralité ont été signés il y a plus de 100 ans, et à l'époque il n'y avait ni aviation militaire, ni satellites. Ce qui prouve que ces accords sont obsolètes, et en plus ils permettent une très grande marge d'interprétation.

Alain Modoux plaide également pour la liberté d'expression des médias.... Hélas, nous cherchons vainement les traces de cette liberté dans nos médias subventionnés, où il avait fait une grandiose plaidoirie pour le sauvetage de la presse de la bienpensance:

Alain Modoux: "La diversité des médias, composante essentielle de la démocratie"

OPINION. lundi 31 janvier 2022  - Quelles que soient l’importance et la nature de l’aide que la Confédération peut apporter aux médias, ceux-ci sont à l’abri de toute ingérence dans leurs politiques rédactionnelles respectives. [...]

abonnés: https://www.letemps.ch/opinions/diversite-medias-composante-essentielle-democratie

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Voici la carrière d'Alain Modoux:

  • Ancien Directeur de la communication du Comité international de la Croix-Rouge (Genève)
  • Ancien Sous-directeur général de l’UNESCO pour la liberté d’expression, la démocratie et la paix (Paris)
  • Vice-président émérite de la Fondation ICT4Peace (Genève)

Co-fondateur d’ORBICOM avec Thérèse Paquet-Sévigny, Alain MODOUX (Suisse) est un ancien haut fonctionnaire international spécialisé dans la communication diplomatique et interculturelle.

Il a été pendant 24 ans au service du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), d’abord sur le terrain, puis au siège à Genève, où il a dirigé pendant près de 20 ans la communication de l’institution. En 1985, à la demande de seize organisations professionnelles internationales et régionales des médias, il a créé la Hot Line du CICR pour les journalistes en mission périlleuse » (1).

Avec le temps, cette initiative, pour laquelle il a reçu en 1989, à Dallas (USA), le prix Pinnacle Award for International Communication, s’est révélée indispensable et a perduré jusqu’à aujourd’hui, près de 40 ans après sa création.

Alain Modoux a quitté Genève en juillet 1989 pour rejoindre l’UNESCO à Paris où il a occupé plusieurs postes de direction, dont celui de Sous-Directeur général pour la liberté d’expression, la démocratie et la paix (ADG/FED) et celui de Sous-Directeur général chargé du secteur de la communication et de l’information (ADG/CI).

Il a joué un rôle central dans la mise en œuvre de la Nouvelle stratégie de la communication  adoptée par les États-membres de l’UNESCO au lendemain de la chute du Mur de Berlin en lieu et place du très controversé Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC).

Il a notamment été l’initiateur et organisateur du Séminaire de Windhoek pour le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste . Considérant que ce séminaire avait joué « un rôle catalyseur dans le processus engagé en faveur de la liberté, de l’indépendance et du pluralisme de la presse en Afrique », la Conférence générale de l’UNESCO, a décidé, lors de sa 26e session en novembre 1991, d’« étendre aux autres régions du monde les efforts entrepris jusqu’ici en Afrique ».

Le point d’orgue de ce processus a été la décision prise en décembre 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies de proclamer le 3 mai, jour anniversaire de la Déclaration de Windhoek, Journée mondiale de la liberté de la presse (2). Ce succès diplomatique a été porté officiellement au crédit d’Alain Modoux 20 ans plus tard par la Directrice générale de l’UNESCO de l’époque, Irina Bokova, qui lui a décerné la Médaille Duho Taïno « en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la création de la Journée mondiale de la liberté de la presse ».

Dans le cadre de la contribution de l’UNESCO à l’esprit de paix et dans la foulée des Accords d’Oslo de 1993, Alain MODOUX a joué un rôle décisif, en tant que « facilitateur », dans la création, à la fin de 1998, du Forum israélo-palestinien des médias dont le secrétariat a été installé à l’hôtel American Colony à Jérusalem.

Son but était d’encourager un dialogue entre journalistes israéliens et palestiniens afin de les aider à mieux se connaître et à travailler ensemble sur des sujets d’intérêt commun (3). Malheureusement, la reprise de la violence dans la région a apporté, deux ans plus tard, un brutal coup d’arrêt à cette initiative pourtant prometteuse.

Après son départ à la retraite de l’UNESCO en juillet 2001, Alain Modoux a été étroitement associé à la préparation du Sommet mondial sur la Société de l’information (Genève, décembre 2003 et Tunis, novembre 2005) en tant que conseiller personnel du représentant du Gouvernement suisse en charge de l’organisation de la première session du Sommet à Genève.

Dans la foulée du SMSI, il a participé activement à la création de la Fondation ICT4Peace  basée à Genève, une institution spécialisée en matière de gestion de l’information de crise, ainsi que des droits et responsabilités dans le cyber-espace

(4). Il a siégé depuis lors au Conseil de la fondation pendant près de 20 ans. Il a été nommé « vice-président émérite » au terme de son dernier mandat, en décembre 2020. Il a été également un membre actif de l’International Public Relations Association (IPRA) dont il a assumé le poste de président en 1988. En cette capacité, il a présidé le Congrès mondial des relations publiques à Melbourne, Australie (5).

source: https://orbicom.ca/portfolio/modoux-alain/

Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    ”Liberté de la Presse” et ”Liberté d’expression” cela sonne bien !
    Mais qu’en est-il en réalité ?
    Les merdias ”aux ordres” ne jouent plus leurs rôles d’informations sûres et sincères; cela devient de la propagande de masse !
    Faudra-t-il une Révolution avec fourches et piques pour que la Liberté soit victorieuse ??

Et vous, qu'en pensez vous ?

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