L’une des conséquences apparentes de la « grande féminisation de l’université américaine », selon l’expression de l’universitaire conservatrice Heather Mac Donald, est la crise de santé mentale qui frappe les étudiants et les jeunes d’aujourd’hui.
« Plus les rangs des femmes augmentent, plus nous entendons parler d’une dépression nerveuse massive sur le campus », écrit Heather Mac Donald dans un article publié le 5 mars dans le City Journal. « Les étudiantes fréquentent de manière disproportionnée les centres de bien-être, les massages thérapeutiques, les oasis de relaxation, les coins calmes et les cercles de guérison en plein essor dans les universités. »
Mme Mac Donald commence son article en expliquant, chiffres à l’appui, comment les campus universitaires sont aujourd’hui majoritairement féminins, tant au niveau de la population étudiante que de l’administration, notant que les femmes représentaient 66 % des administrateurs d’université en 2021 et que les femmes ont obtenu 58 % de tous les B.A. (licence ès arts) au cours de l’année universitaire 2019-20.
« La domination féminine de la population du campus est intimement liée à la rhétorique sur l’insécurité et la victimisation », souligne-t-elle.
« Les femmes obtiennent en moyenne des scores plus élevés que les hommes sur le trait de personnalité lié à la névrose, défini comme l’anxiété, la volatilité émotionnelle et la susceptibilité à la dépression. (La simple mention de ce fait psychologique reconnu depuis longtemps a notamment valu à James Damore d’être renvoyé de Google). Ne fût-ce qu’entendre dire que ce sont les chromosomes, et non les caprices, qui déterminent qui est un homme ou une femme serait une autre source de menace existentielle » [sur les campus], écrit M. Mac Donald.
Le problème est aggravé par le mantra constant des dirigeants de campus promettant la sécurité aux étudiants — et leur affirmation quasi constante que leurs universités sont imprégnées de haine, de masculinité toxique et de racisme. Comme le dit Mac Donald, il y a une « omniprésence sur les campus du langage de la vulnérabilité ».
« Lorsque les étudiantes se disent abattues par des idées qu’elles désapprouvent, la bureaucratie féminisée ne leur dit pas de grandir et de se ressaisir. Elle valide leur apitoiement », écrit Mac Donald.
L’universitaire établit également un lien entre le paradigme actuel du « sécuritarisme » sur les campus et la menace qui pèse sur la liberté d’expression.
« Les effets les plus profonds de l’université féminisée sont l’intolérance à l’égard de la dissidence par rapport à l’orthodoxie politique et la tentative d’exiger la conformité à cette orthodoxie. Cette intolérance est justifiée au nom de la sécurité et de l’ “inclusivité”. Il s’avère que les hommes et les femmes évaluent de manière inégale la valeur du débat et la légitimité des restrictions d’expression », écrit Heather Mac Donald, citant une série de sondages récents qui ont révélé qu’une majorité des femmes interrogées préfèrent mettre fin aux discours controversés.
« Tant que la rhétorique de la sécurité, de la menace et du traumatisme restera dominante, la pression pour faire taire les discours non progressistes se poursuivra. Et maintenant, la traumatisation de la vie quotidienne, comme d’autres tendances académiques modernes, se répand rapidement en dehors du campus », écrit Mac Donald.
Heather Mac Donald est l’auteur du livre à paraître « When Race Trumps Merit: How the Pursuit of Equity Sacrifices Excellence, Destroys Beauty, and Threatens Lives » (Quand la race l’emporte sur le mérite : comment la recherche de l’équité sacrifie l’excellence, détruit la beauté et menace des vies). À paraître à la mi-avril.
Voir aussiÉtats-Unis — Progressistes blancs nettement plus susceptibles d’avoir un problème de santé mentale que les conservateurs blancs (et plus particulièrement les femmes blanches progressistes/de gauche).Aux racines du wokisme dans les universités. Pourquoi cette crise dans les universités ?
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