Les origines du nouveau racisme des Élus

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Julian Adorney - 28.03.2013

Un nouveau mouvement est en train d'émerger à gauche. Ce mouvement vend de la culpabilité et de l'auto-flagellation et l'appelle l'antiracisme. Ses meneurs se présentent comme l'autorité absolue en matière de relations entre races et prétendent qu'être un bon Blanc signifie suivre leurs instructions. Mais lorsqu'il s'agit de racisme, "les Élus" (pour reprendre le terme utilisé par John McWhorter, professeur de linguistique à l'université Columbia, pour désigner les membres de ce mouvement) diagnostiquent mal le problème et proposent des solutions qui ne feront que l'aggraver.

Les écrits des Élus sont innombrables, mais nous retiendrons trois livres qui représentent le visage du mouvement. Le premier est White Women : Everything You Already Know about Your Own Racism and How to Do Better (Femmes blanches: tout ce que vous savez déjà sur votre propre racisme et comment vous améliorer), un best-seller du New York Times signé Regina Jackson et Saira Rao. Le second est Fragilité blanche (White Fragility), le best-seller de Robin DiAngelo qui a lancé un mouvement. Le troisième est moins connu mais tout aussi percutant: Is Everyone Really Equal? (Tout le monde est-il vraiment égal?) est un manuel destiné aux étudiants diplômés en éducation dans lequel DiAngelo et sa coauteure Özlem Sensoy exposent les fondements intellectuels de ce nouveau mouvement.

Les Élus tentent de s'attaquer au sectarisme, mais leurs meneurs nous imaginent encore bloqués dans les années 1920. Jackson est une femme noire et Rao est originaire de l’Inde. Elles font tout un plat du fait qu'elles soient d'accord de travailler ensemble en dépit de leur différence ethnique. Elles parlent d'un "acte incroyablement radical" qui "ne peut pas être ignoré". Les auteures semblent croire qu'elles vivent dans un monde où les personnes de couleur de peau différente se détestent toutes et que leur volonté personnelle de combler le fossé est en quelque sorte transformatrice.

C'est une vision du monde sinistre, mais, heureusement, elle ne correspond pas à la réalité. En 2015, le Pew Research Center a noté que 46 % des jeunes mariés américains d'origine asiatique étaient dans un mariage interracial et que 18 % des jeunes mariés afro-américains étaient mariés à une personne d'une autre race. Le fait est que beaucoup d'Américains sont à l'aise dans leur vie avec une personne d'une autre origine raciale. Ce que Jackson et Rao décrivent comme "radical" est, pour la plupart d'entre nous, un fait ordinaire de la vie.

Il n'y a pas que Jackson et Rao. DiAngelo voit des racistes partout. Dans Fragilité blanche, elle affirme que tous les Blancs sont racistes. C'est vrai, souligne-t-elle, même si vous avez un conjoint noir, ou des enfants noirs. ou avez défilé avec le Dr Martin Luther King Jr. pour les droits civils dans les années 1960. Comme elle le dit, "le racisme est inévitable et... il est impossible d'échapper complètement au fait d'avoir développé des hypothèses et des comportements problématiques et raciaux." Et si vous pensez, pour quelque raison que ce soit, que vous n'êtes pas raciste, alors vous faites partie du groupe qui "cause le plus de dommages quotidiens aux personnes de couleur". Dieu nous garde d'admettre que des personnes de races différentes puissent se considérer mutuellement comme des êtres humains!

Dans Is Everyone Really Equal?, DiAngelo et Sensoy vont encore plus loin. Elles soutiennent que différents groupes ethniques sont engagés dans une lutte acharnée pour le pouvoir. À titre d'exemple, elles notent que les enfants des écoles riches apprennent souvent des choses différentes de celles des enfants des écoles pauvres, mais elles affirment que les enfants et les parents des écoles riches entretiennent activement cet écart.

"Étant donné que ce système profite à l'enfant riche", affirment les auteures, "elle sera moins investie dans la suppression de ces obstacles pour les autres. En fait, elle (et ceux qui la défendent) va le plus souvent résister à la suppression de ces obstacles."

Il est vrai que les gens défendent leurs propres intérêts, mais DiAngelo et Sensoy vont beaucoup plus loin. Elles proposent un monde de méchants à moustache qui utilisent leur position en haut pour mettre la botte sur la nuque des gens en bas. DiAngelo et Sensoy semblent aveugles à la possibilité que des personnes de groupes raciaux différents puissent éprouver une certaine empathie les unes pour les autres, sans parler d'amitié ou d'amour.

Heureusement, la plupart d'entre nous ne vivent pas dans le monde haineux que les auteures imaginent. Dans le monde réel, les membres de différentes races se soucient effectivement les uns des autres, comme le montre (par exemple) la multitude de Blancs qui plaident en faveur d'une réforme de la justice pénale parce qu'ils pensent qu’en plus de créer une société plus juste, cela viendra en aide aux minorités.

Pour être clair, les États-Unis ont de réels problèmes de racisme et d'autres formes de sectarisme. Le commentateur conservateur David French raconte comment le fait d'avoir une fille noire lui a ouvert les yeux sur le racisme fréquent de ses compatriotes américains. L'American Jewish Committee a rapporté qu’un juif américain sur quatre a été victime d'antisémitisme au cours de l'année écoulée.

Mais il est également important de noter que nous ne vivons plus en 1920. Selon Gallup, 94 % des Américains approuvent le mariage interracial. Selon un indice créé par l'Anti-Defamation League (une organisation à but non lucratif qui se consacre à la mesure et à la lutte contre l'antisémitisme), 10 % des Américains ont des attitudes antisémites, alors que c’est le cas de 24 % des Européens de l'Ouest. Ces chiffres reflètent un pays qui est complètement à l'opposé de ce que DiAngelo, Jackson, Rao et Sensoy semblent voir.

Non seulement ces dernières diagnostiquent mal le problème, mais les solutions qu'elles proposent ne feraient qu'exacerberaient le sectarisme et les tensions raciales aux États-Unis. Aucune de ces auteures n'aspire à traiter les personnes de chaque race, sexe ou ethnie avec une égale dignité. Jackson et Rao disent des choses terribles sur les femmes blanches.

Dans une interview accordée à Forbes, les auteures se moquent de la réaction des femmes blanches lorsqu'elles sont confrontées à elles. Elles appellent cette réaction "la femme blanche totale" et la décrivent comme "la comédie musicale de Broadway, les pleurs, les roulements d'yeux, les bras croisés, la totale". Dans Fragilité blanche, DiAngelo affirme ouvertement que les 204 millions d'Américains blancs sont racistes et disqualifie toute personne qui ne partage pas son avis en disant qu'elle souffre de "fragilité blanche".

Is Everyone Really Equal est peut-être encore pire. Au début du livre, DiAngelo et Sensoy critiquent l'idée que "les gens devraient être jugés sur ce qu'ils font, et non sur la couleur de leur peau". Elles qualifient cette vision de "prévisible, simpliste et mal informée". L'objectif de DiAngelo et Sensoy semble être à l'opposé du rêve de Martin Luther King, dans lequel ses "quatre petits enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau mais sur le contenu de leur caractère".

Pour les Élus, l'objectif n'est pas une société cosmopolite où chacun est considéré avant tout comme un être humain. Il semble plutôt être un monde où nous sommes d'abord définis par nos caractéristiques immuables et où ces caractéristiques immuables déterminent la façon dont nous pouvons être traités. Certaines races doivent être traitées avec respect, tandis que d'autres peuvent être tournées en dérision.

Les Élus positionnent leur solution comme la seule façon de combattre le racisme, mais c'est exactement le contraire. Les commentateurs de tous les bords de l'échiquier politique proposent de vraies solutions pour lutter contre le sectarisme. Mais nous ne parviendrons jamais à la société tolérante et cosmopolite que la plupart d'entre nous souhaitent tant que nous continuerons d’écouter ceux qui pensent que nos caractéristiques immuables définissent qui nous sommes et comment nous devons être traités.

Julian Adorney est écrivain et consultant en marketing auprès de la Foundation for Economic Education (fee.org), et a déjà écrit pour National Review , The Federalist et d'autres médias.

Source: https://mises.org/wire/new-racism-elect

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1 avr. 2022
La plupart des personnes qui militent pour un changement social radical au nom des personnes de couleur ne sont pas elles-mêmes des personnes de couleur.
Comment expliquer cela ? Wilfred Reilly, professeur de sciences politiques à la Kentucky State University, a quelques réponses. [5:42]

En résumé, voici, selon les sondages, ce que les gens pensent du langage politiquement correct censé ne pas offenser les minorités [0:40]:

88% des Autochtones,
87% des Hispaniques,
82% des Asiatiques,
75% des Noirs
79% des Blancs considèrent que le politiquement correct est un « problème », et c’est surtout l’avis des femmes.

Graphie épicène « Latinx », servant à ignorer la différence de genre entre Latino et Latina [1:20] :

Seuls 25% des Hispaniques, et 38% des Hispaniques diplômés d’écoles secondaires (college), ont entendu parler de ce terme; beaucoup le trouvent ridicule ; seuls 3% l’utilisent.

« Defund the police», définancer la police  [1:45] :

81% des Noirs veulent que la présence policière soit maintenue ou renforcée dans leurs quartiers, et seuls
19% des Noirs veulent qu’elle soit diminuée.

Les écoles privées sous contrat (charter schools) sont qualifiées de racistes par beaucoup de gauchistes. [2:35].

Noirs et Hispaniques, surtout s’ils sont parents, sont pour le choix de l’école (par les parents), ce sont les Blancs de Gauche qui sont contre.

58% des Démocrates noirs,
52% des Démocrates hispaniques ont une opinion positive de ces écoles privées,
contre seulement 26% des Démocrates blancs.

[3:10] Dans les principaux réseaux d’écoles privées, les classes qui ont 90% ou plus d’élèves de couleur présentent des résultats presque aussi bons que les classes à majorité blanche des écoles publiques, parfois bien meilleurs.

Sous prétexte de favoriser la diversité, des Blancs gauchistes ont fait pression afin que l’on abaisse le niveau d’exigences pour les Noirs et les Hispaniques: les résultats prouvent que c’est une erreur.

Résumé, traductions: Cenator

Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    Où se trouvé l’égalité tant prônée de la gôche ?
    ”Sous prétexte de favoriser la diversité, des Blancs gauchistes ont fait pression afin que l’on abaisse le niveau d’exigences pour les Noirs et les Hispaniques: les résultats prouvent que c’est une erreur.”
    Donc, par favoritisme envers certaines communautés, la gôche foule aux pieds une base de notre société !

Et vous, qu'en pensez vous ?

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