Au nom des “besoins de l’économie” la Suisse détruit sa cohésion nationale, ses paysages et sa qualité de vie

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15.02.2023  -La plus grande vague de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale ne faiblit pas.
En 2022, près de 100'000 personnes ont cherché refuge en Suisse. Un chiffre record depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette vague migratoire est surtout due au conflit en Ukraine, mais aussi à d'autres facteurs. Blick fait le point sur la situation. [...] suite:
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En 2022, les demandes d’asile ont bondi de plus de 60%

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Statistiques des étrangers 2022 - Berne-Wabern, 16.02.2023 - En raison de la forte augmentation de la demande sur le marché du travail, l’immigration nette dans la population étrangère désirante permanente a augmenté l’an passé de 19 819 personnes par rapport à 2021 pour s’établir à 81 345 personnes. Le nombre de travailleurs étrangers s’est sensiblement accru (+ 26 %). Parallèlement, l’émigration est restée stable. A la fin du mois de décembre 2022, 2 241 854 ressortissants étrangers résidaient en Suisse à titre permanent. [...]

article complet: https://www.sem.admin.ch/sem/fr/home/sem/medien/mm.msg-id-93093.html

 

Carla Montet: La Gauche, y compris les Verts jubilent au fait que les travailleurs étrangers aient augmenté en une année de 26% en Suisse, prétextant les besoins de l'économie. Mais cette logique de croissance sans limite transforme notre pays en boîte de sardines, où la qualité de vie baisse.
De plus, la précision "Environ les deux tiers sont des citoyens de pays de l'UE ou de l'AELE" ne rassure en rien, lorsqu'on sait avec quelle facilité les naturalisations sont distribuées en Occident.
Bien entendu, l'article est illustré par un chantier immobilier, comme si l'augmentation de 26% concernait ce secteur, le fameux mythe des travaux que les Suisses ne veulent plus faire.
Cela détourne le regard de l'essentiel; une telle augmentation de la population demande plus d'employés dans tous les secteurs de l'économie, et ainsi, nous sommes pris dans un engrenage sans fin, dans une course, où l'immigration quasiment illimitée crée de nouveaux besoins, comme si une nation se définissait exclusivement par ses intérêts économiques.

Cette nouvelle de l'augmentation de 26% des travailleurs étrangers a fait le tour de nos médias, sans  y inclure les env. 100'000 réfugiés arrivés en une année, alors que la proportion de ceux qui travaillent est extrêmement basse et pour ne rien dire de l'employabilité prévisible des migrants extraeuropéens.

Le plus inacceptable dans tout cela, est la position des Verts, des Verts-Libéraux, qui ont le dérèglement climatique et l'économie d'énergie à la bouche à longueur d'année mais ne trouvent rien à redire à cette croissance insensée de la population, en termes de nuisances écologiques et de durabilité, et militent en plus pour que nous continuions d'en accueillir encore davantage.

Que ferons-nous avec la masse de retraités ayant des cotisations très lacunaires, voir même inexistantes, après les décennies d'assistanat en Suisse. Combien de temps le chômage et les services sociaux tiendront-ils encore le coup alors qu'ils sont déjà débordés et qu'une crise économique majeure est toujours possible ?

Les discussions de salon autour des identités multiples ou des multiples facettes de l'identité individuelle sont hors sol lorsque nous regardons ce qui se passe dans les villes en Suisse romande, transformées en une sorte de colonie multiculturelle à la mode "Tour de Babel", ou plutôt en "Tour de Hassan", un agglomérat de personnes qui n'ont plus rien en commun, qui ne représentent plus en rien ce qu'est une nation.

En 2022, nous sommes entrés dans l'ère des guerres, qui exigerait des identités nationales solides pour ne pas être transformés au premier coup de souffle en relique historique.
Que fera ce magma humain en cas de guerre, ces millions d'individus disparates qui sont venus souvent  pour des avantages matérielles s'établir chez nous? La réponse crue qui s'impose, indique également ce qui est de notre devoir de faire, si nous voulons que la nation Suisse survive.

Alain de Benoist pense que l'identité économique, sociale, professionnelle et autre, n’est pas dissociable des autres facettes de notre identité.
Vérifions ces dires avec l'interrogation suivante:
Une personne d'origine extraeuropéenne, élevée dans la religion musulmane, binationale, qui ne votera jamais UDC, pourrait-elle devenir une personne fiable dans notre armée, ou une personne sur qui la Suisse pourrait compter en cas de guerre ?

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voir aussi: https://lesobservateurs.ch/2023/02/17/asile-il-ne-faut-pas-de-nouveaux-logements-mais-le-renvoi-systematique-des-profiteurs-de-lasile-nous-esperons-que-le-plr-fera-suivre-ses-nouvelles-exigences-dactions-concretes/

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16.2.2023  - Immigration - Hausse d'un quart du nombre de travailleurs étrangers en Suisse

La forte demande de main-d’œuvre en Suisse a provoqué un bond de 26% du nombre de travailleurs étrangers en 2022 dans le pays, par rapport à 2021. Le solde migratoire (différence entre l'immigration et l'émigration) s'est établi à 81'345 personnes à fin décembre.

Ce solde migratoire est en forte hausse (+ 19'819) par rapport à 2021, l'émigration étant restée stable tandis que l'immigration progressait nettement, indique jeudi le Secrétariat d’État aux migrations (SEM).

Fin décembre, 2,242 millions de ressortissants étrangers résidaient en Suisse de façon permanente, contre 2,213 millions six mois plus tôt. Environ les deux tiers sont des citoyens de pays de l'UE ou de l'AELE. [...]

Alain de Benoist : « C’est une erreur de croire que l’ampleur des préoccupations identitaires replace les questions d’ordre économique à un niveau secondaire » [Interview]

Alain de Benoist vient de publier un (nouvel) essai remarquable intitulé « Nous et les autres » qui s’attaque à la question de l’identité.

Les éditions du Rocher, qui éditent, présentent ainsi le livre :

Depuis plus de quinze ans, l’identité a fait une entrée en force dans le discours politique. L’omniprésence de cette thématique identitaire s’explique avant tout par la perte des repères dans un monde où les grands récits collectifs ont disparu, où les frontières et les limites s’effacent, où les liens sociaux se sont distendus. De telle sorte que, faute de boussole, on ne sait plus qui l’on est. Dans la situation de crise actuelle, les uns s’affirment bruyamment « identitaires », tandis que d’autres alertent sur les dangers du « repli identitaire ». Les premiers pensent que leur culture est menacée, les autres qu’il faut en revenir aux principes de l’« universalisme républicain » qui tient pour négligeables les différences entre les cultures. Pour tout compliquer, on assiste aujourd’hui, dans la mouvance des théories « indigénistes » et « décoloniales », au surgissement d’un identitarisme d’un type nouveau.
Comment en est-on arrivés là ? Et de quoi parle-t-on au juste ? (Ceux qui s’empoignent sur le sujet sont bien souvent embarrassés pour dire ce qu’est l’identité, qu’elle soit individuelle ou collective.) Peut-on avoir une identité si l’on est tout seul ? Qu’est-ce qu’une identité dialogique ? L’identité définit-elle ce qui ne change jamais ? ou ce qui nous permet de changer tout en restant nous-mêmes ? À ces questions, comme à bien d’autres, ce livre cherche à donner une réponse sans tomber dans d’inutiles polémiques. L’identité est une affaire trop importante pour être abandonnée aux fantasmes.

Pour en discuter, nous avons interrogé Alain de Benoist.

Breizh-Info.com : Tout d’abord, est-ce que ce livre part de la volonté d’apporter une réponse aux débats actuels sur l’identité ou les identités, débats monopolisés médiatiquement et curieusement par l’extrême gauche et par une certaine gauche ?

Je dirais plutôt qu’il part de la volonté d’y voir plus clair dans ces débats qui, aujourd’hui, ressemblent à des foires d’empoigne. De nos jours, tout le monde parle de l’identité, mais c’est le plus souvent sur le mode de la litanie ou du slogan. Quand on demande à ceux qui en parlent le plus de dire ce qu’ils entendent par là, quel contenu ils donnent à l’identité, quelle idée ils s’en font, on obtient des réponses parfaitement contradictoires. Mon livre est une tentative de mise au point. La première partie, la plus théorique, s’efforce de montrer comment la notion d’identité s’est formée au cours de l’histoire sociale et de l’histoire des idées, en liaison notamment avec la montée de l’individu. La seconde, plus actuelle et plus polémique, analyse l’identitarisme racialiste proprement délirant des milieux indigénistes ou « postcoloniaux ».

Je dis dans l’introduction que l’identité est à la fois vitale et floue. Vitale parce qu’on ne peut pas vivre sans identité, floue parce que l’identité est toujours complexe : elle comprend différentes facettes qui peuvent entrer en conflit les unes avec les autres. Les deux erreurs à ne pas commettre sont de croire que l’identité n’est pas vitale parce qu’elle est floue, ou qu’elle ne peut pas être floue si elle est vraiment vitale.

Pour bien comprendre ce dont il s’agit dans la narration identitaire, il faut prendre en compte trois catégories de différences : entre l’identité héritée, en général à la naissance, et l’identité acquise (qui est tout aussi déterminante que la première : quand on meurt pour ses idées, on meurt pour une identité acquise), entre l’identité individuelle et l’identité collective, et surtout entre l’identité objective et la perception subjective que l’on s’en fait. Les différentes facettes de notre identité n’ont en effet pas à nos yeux la même importance, et c’est ce qui détermine notre sentiment de proximité par rapport aux autres. Si je suis un Breton, un Français et un Européen, est-ce que je me sens plus breton que français ou l’inverse ? Plus français qu’européen ou l’inverse ? Si je suis chrétien, est-ce que je me sens plus proche d’un chrétien du Mali que d’un païen norvégien (pour des raisons religieuses), ou l’inverse (pour des raisons culturelles) ? Si je suis une lesbienne de droite, est-ce que je me sens plus proche d’un homme de droite (pour des raisons politiques) ou d’une lesbienne de gauche (pour des raisons d’ordre sexuel) ? On peut imaginer mille questions de ce genre. Elles nous montrent que les différents aspects de notre identité ne s’harmonisent nécessairement entre eux.

Breizh-Info.com : L’ère de la globalisation, l’avènement de la société libérale, notamment après les conflits civils du XXe siècle en Europe, semblaient avoir effacé en partie la question identitaire, qui revient aujourd’hui sous d’autres aspects. Le signe d’une force bien plus importante que toute question d’ordre économique notamment ?

La question identitaire ne fait pas retour, elle surgit tout simplement. Dans les sociétés traditionnelles, la question de l’identité ne se pose même pas. C’est à l’époque moderne qu’elle commence à se poser parce que les repères s’effacent, et que de plus en plus de gens s’interrogent sur ce qu’ils sont et sur ce à quoi ils appartiennent. « Qui suis-je ? », « qui sommes-nous ? » sont des questions qui ne se posent que lorsque l’identité est menacée, incertaine, ou qu’elle a déjà disparu. C’est ce qui rend cette notion intrinsèquement problématique. Censée constituer la solution, elle fait aussi partie du problème.

C’est une erreur de croire que l’ampleur des préoccupations identitaires replace les questions d’ordre économique à un niveau secondaire. L’économique et le social font aussi partie de l’identité. Notre identité économique, sociale, professionnelle ou autre, n’est pas dissociable des autres facettes de notre personnalité. C’est tout particulièrement vrai pour les classes populaires, qui sont bien conscientes de faire actuellement l’objet d’une discrimination à la fois culturelle et sociale : elles se sentent étrangères dans leur propre pays et subissent un mépris de classe constant. Elles se sentent donc doublement exclues. Séparer l’identité et le social est un non-sens. C’est ce que n’a pas compris Eric Zemmour, qui a cru pouvoir ressusciter le clivage gauche-droite en associant un discours anti-immigration des plus anxiogènes à des options économiques libérales. Les classes populaires lui ont tout naturellement préféré Marine Le Pen.

Breizh-Info.com : Ce début de XXIe siècle semble également marquer le retour de la question de la race, du racialisme, dans le débat identitaire, notamment du fait des mouvements indigénistes (mais pas que). Estimez-vous que ce débat soit fondamental ou bien qu’il constitue au contraire une forme de retour en arrière, d’essentialisation de l’identité au travers de ce prisme ?

Les races existent, et les facteurs raciaux sont à prendre en compte comme tous les autres. Leur donner une importance centrale, vouloir tout expliquer par eux, est inconséquent. J’ai déjà publié trois livres contre le racisme, je n’y reviendrai pas. La véritable nature de l’homme, c’est sa culture (Arnold Gehlen) : la diversité des langues et des cultures résulte de la capacité de l’homme à s’affranchir des limitations de l’espèce. Vouloir fonder le politique sur la bioanthropologie revient faire de la sociologie une annexe de la zoologie, et interdit de comprendre que l’identité d’un peuple, c’est d’abord son histoire. Ce n’est pas seulement une régression de type réductionniste, c’est aussi profondément impolitique. On en voit le résultat avec les délires racialistes de l’idéologie « woke », qui sont parfaitement comparables aux délires du suprémacisme blanc américain : le degré zéro de la pensée politique.

Breizh-Info.com : Pourquoi avez-vous choisi de vous attarder particulièrement sur la question de l’identité juive ? Qu’est-ce qu’elle nous dit aujourd’hui ?

Breizh-Info.com : Je consacre à cette question un « excursus » placé en appendice de mon livre. La raison en est simple. Au cours des deux derniers millénaires écoulés, le peuple juif n’a cessé d’être confronté (et de se confronter) à la question de son identité. Alors que tant d’autres peuples ont disparu au cours de l’histoire, il a réussi à se maintenir en diaspora par une discipline intellectuelle constante et par le moyen de la proscription des mariages mixtes. Sans cette endogamie rigoureuse, il aurait sans doute disparu. Ce qui est également intéressant, c’est que la pensée juive a toujours été tiraillée entre un pôle universaliste et un pôle particulariste. La réponse que le judaïsme orthodoxe donne à la question : « Qui est juif ? » diffère totalement des législations antisémites qui distinguent des « demi-juifs », des « quarts de juifs », ce qui ne veut pas dire grand-chose. Selon la tradition de la halakha, ce qui prévaut est la loi du tout ou rien : on est juif si l’on est né d’une mère juive, on ne l’est pas si l’on est né d’un père juif et d’une mère non juive. Bien sûr, au fil des siècles, tout cela a donné lieu à des discussions passionnées, qui se sont encore amplifiées après la création de l’Etat d’Israël. J’ai choisi cet exemple pour montrer que l’identité n’est jamais une chose simple.

Breizh-Info.com : Vous avez consacré l’essentiel de votre vie à la défense de l’identité, et notamment de la civilisation européenne. Comment votre regard, et votre propre perception de ce que vous êtes et de ce que les autres sont, ont-ils évolué sur plusieurs décennies ? Et aujourd’hui, qui êtes-vous, qui sont les autres ?

Mon regard s’est sans doute affiné, mais il n’a jamais changé.
Personnellement, je me définis fondamentalement comme un Européen, solidaire de son histoire et de sa culture. A l’heure de la crise généralisée des doctrines universalistes, je souhaite que l’Europe devienne une puissance civilisationnelle autonome. Mais cette définition de la « nostrité » n’est pas exclusive des autres. Elle n’entraîne ni la xénophobie ni le refus de reconnaître les valeurs et la grandeur des autres cultures du monde, bien au contraire (sur certains points, nous devrions même prendre exemple sur elles). Dans nos rapports avec les autres, nous devons comprendre que toute identité est dialogique : on n’a pas d’identité si l’on est seul. Les systèmes universalistes s’efforcent de faire disparaître l’altérité au profit d’un monde unidimensionnel. Ce sont ces systèmes qui représentent l’ennemi principal, parce qu’ils veulent éradiquer les différences entre tous les peuples.

Propos recueillis par YV

source: https://www.breizh-info.com/2023/02/13/215250/alain-de-benoist-cest-une-erreur-de-croire-que-lampleur-des-preoccupations-identitaires-replace-les-questions-dordre-economique-a-un-niveau-secondaire-inter/

Crédit photo : breizh-info.com (Manifestation contre la réforme des retraites, Lorient, le 11 février 2023)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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