Dans le scandale de corruption des élus européens par le Qatar et le Maroc qui secoue Bruxelles, tous les chemins ramènent au socialisme et à l’étatisme.
Un mois après l’arrestation de la vice-présidente grecque du parlement européen Eva Kaili et de cinq italiens, tous socialistes, pour corruption et blanchiment d’argent, ce sont deux autres députés, également socialistes qui ont fait l’objet d’une procédure d’urgence pour lever leur immunité le 2 janvier dernier.
Depuis, c’est Marie Arena, la présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen (DROI), qui est sur la sellette : l’eurodéputée socialiste belge, réputée proche de certains accusés, aurait omis de déclarer un voyage tout frais payés par le Qatar, selon Politico. Bien qu’elle blâme la négligence de son secrétariat dans cette affaire, elle risque fort de susciter une plus grande attention des enquêteurs : « Si elle est reconnue coupable d’avoir enfreint le code de conduite de l’institution, l’eurodéputée pourrait se voir infliger des sanctions telles qu’une amende pouvant aller jusqu’à 10 140 euros ou l’interdiction de représenter le Parlement pendant un an. » affirme Politico.
Pour certains observateurs, cette opération d’achat de députés contre de l’influence au sein de l’Union européenne ne serait que la face visible de l’iceberg, et déjà pointe derrière le Qatargate le MarocGate, dans lequel l’État marocain est à son tour accusé de manipulation politique derrière des organismes européens plus ou moins fantoches. Dans tous les cas, ce sont des politiciens socialistes, gravitant autour de la DROI et de certaines associations de défense des droits de l’Homme plus ou moins bidons, qui auraient mis les doigts dans le pot de confiture.
Surprise ! Le pouvoir corrompt
Si l’affaire peut provoquer la colère, elle ne doit pas susciter l’étonnement. Après tout, les institutions européennes, comme toute organisation politique opaque concentrant un large éventail de pouvoirs à son sommet, est un pot de confiture géant pour les corrupteurs du monde entier.
Comme le rappelle Bruce L. Benson, professeur en économie et chercheur à l’American Institute for Economic Research (AIER), la corruption est une conséquence directe de l’autorité discrétionnaire des élus et bureaucrates publics1. Lorsqu’une congestion du pool commun intervient, les agents publics et politiciens ont une marge de manœuvre accrue pour distribuer des ressources face aux demandeurs en compétition. Ce pouvoir discrétionnaire invite donc à la corruption pour obtenir les faveurs de son détenteur quand celui-ci est placé dans des organisations suffisamment impénétrables du grand public pour agir en toute discrétion.
Plus on concentre de pouvoir discrétionnaire, plus les risques de corruption sont élevés. On imagine donc que les mastodontes comme le gouvernement fédéral américain ou les technocratie byzantines comme l’UE attirent donc l’argent sale comme la confiture attire les mouches. On comprend également que la solution institutionnelle pour éviter ce genre de scandale c’est aussi davantage de décentralisation et de dilution du pouvoir politique. Évidemment, priver les professionnels de la politique de la capture institutionnelle dont ils sont les principaux bénéficiaires n’est pas populaire parmi les socialistes et autres étatistes. On se demande bien pourquoi.
- Bruce L. Benson, The Entreprise of Law. Justice without the State, PRIFPP, 1990. ↩
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