2023 : l’année des souverainetés pour remplacer le globalisme ?

Dominique Baettig
Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
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2023 : l’année des souverainetés pour remplacer le globalisme ?

 

La transition économique, politique et écologique avance à marche forcée. Elle est fondée sur la peur des viroses contagieuses et la Vulnérabilisation, le freinage sur les échanges induits par cette stratégie. Elle est auto justifiée par la mal nommée guerre en Ukraine, guerre hybride économique et d’affaiblissement de la souveraineté russe. Elle est alimentée par l’urgence du réchauffement climatique et la dépossession de l’autonomie énergétique des Etats et des collectivités locales. Les coûts disproportionnés sont mis à la charge des Etats européens et autres, avec un retentissement négatif sur le coût de la vie. Et la crainte de pénuries et récession.

 

Clarté du diagnostic : divergence sur les causes et les solutions.

 

Il est évident que la croissance de l’économie et de la population est une menace de plus en plus évidente. Les moyens individuels, petits gestes écologiques, différer une consommation non impérative, accès au solaire ou à l’éolien sont dérisoires, complémentaires peut-être mais en tous cas pas décisifs. Les moyens numériques, la domotique, les monnaies virtuelles, l’intelligence artificielle est très gourmande en énergie.

Pour freiner réellement le cercle vicieux de l’immigration, des nouveaux besoins en formation, logements, places hospitalières, surcharge des routes, augmentation des pollutions et disparition des écosystèmes, des zones de nature, la seule solution que le pouvoir public dispose est la pratique souveraine du freinage de la migration qui ne cesse de croître. Et le Système ne le tolère pas, faisant prédominer le droit pour chacun de s’installer où il le veut, quelle que soit l’empreinte carbone, sur le droit légitime de sauvegarder les ressources naturelles de l’indigène qui vit sur place et son droit à l’identité culturelle.

Il est évident que la croissance n’est pas infinie et crée de plus en plus de situations insolubles. Il faut donc ralentir, relocaliser, recycler plus, sortir progressivement de l’illusion de la zone de confort dans tous les domaines. Mais la solution n’est pas la globalisation du contrôle, la dépossession de la propriété individuelle et de la responsabilité individuelle, la mise en place de la dictature numérique, de l’intelligence artificielle, du transhumanisme.

 

La sécurité économique est la priorité

 

Au nom de la nouvelle Sainte Trinité (Covid, guerre en Ukraine et urgence climatique absolue), la majorité silencieuse (classes moyennes, agriculteurs, travailleurs, petites entreprises) sont soumises à des pressions financières et économiques énormes. Renchérissement de l’électricité, modification des habitudes de vie, faillite de restaurateurs et ubérisation globale du mode de consommation. L’Etat peine à boucler son budget mais continue malgré tout à augmenter bureaucratiquement sa clientèle de fonctionnaires. C’est là qu’il faut agir, moins de contrôleurs et de créateurs de règlements, plus de forces vives de travail local. On serait ravi si l’Etat mettait autant d’énergie à réaliser sa transition vers plus d’efficacité et de responsabilité individuelle, à réduire la voilure technocratique qu’il n’en a mis à imposer les contestées mesures Covid et l’augmentation de l’endettement. La guerre en Ukraine est une catastrophe aussi pour l’économie : nouveaux réfugiés, pénurie énergétique, croissance des budgets militaires à compatibilité avec l’OTAN, alliance belliciste. A cet égard, la volonté de domination des néo-conservations, poursuivie et aggravée par le désastreux Biden est une menace grave contre l’émergence de contre-poids politiques et économiques dont il faudra se protéger et ne pas se laisser paralyser par un abandon de la neutralité armée et durable.

 

Les tâches prioritaires aujourd’hui sont l’indépendance maximale énergétique, garantie de la neutralité, fédéralisme, démocratie directe, souverainisme concret.

Les dérives sociétales wokistes sont des leurres, des dérivatifs peu significatifs. La démocratie économique, la subsidiarité (ne confier à l’échelon supérieur que ce que l’on n’arrive pas à faire soi-même) sont les priorités.

Au travail avant que l’irréparable ne soit commis.

 

Dominique Baettig, ancien conseiller national, 11.01.2023

Un commentaire

  1. Posté par Giorgio Poutzo le

    Excellent Baettig……..chapeau….enfin de la raison la plus élémentaire face aux problèmes qui se profilent …..mais que toutes classes politiques confondues on marche dans un tunnel obscure en fermant les yeux pour mieux se diriger vers le pourrissement d’une situation dont aucun de nos fameux élus ne veut prendre en main…….la patate chaude……on essaie de la régler au suivant…..voyons les prochaines élections avec si possible un coup de balais des classes moyennes seules à supporter tous les chocs de nos élites politiques……curieusement influençables…..d’événements externes aux réalités suisses…….Giorgio Poutzo

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