L’invité - Christophe Reymond soutient qu’indépendance, esprit d’initiative et croissance sont des signes de vitalité.
On se souhaite chance et santé en s’embrassant sous le gui du Nouvel-An. On a raison de le faire parce que les aléas de la vie montrent qu’elles ne vont pas de soi.
Les Vaudois d’autrefois trinquaient d’un sonore «Santé! Prospérité!» Mais c’était naguère car aujourd’hui, la prospérité - c’est-à-dire l’aisance et la réussite - paraît tellement acquise qu’on y prête moins attention. Pour beaucoup, l’activité économique prend au contraire une connotation de plus en plus négative parce qu’elle serait nuisible à l’environnement, ruineuse pour les pays pauvres, aliénante pour les individus.
«Au moment où se croisent des dynamiques de transformation du monde, on doit rappeler quelques données fondamentales.»
Des discours souvent simplistes et moralisateurs creusent un fossé grandissant entre les préoccupations d’une partie de la population et celles des dirigeants d’entreprises et de leurs représentants. Les intérêts de l’économie peinent toujours plus à s’imposer lors des votations populaires. On constate les succès électoraux de formations politiques qui n’envisagent l’économie qu’au travers de la subvention, de la planification, voire de la décroissance.
Nous affirmons au contraire que l’indépendance, l’esprit d’initiative ainsi que la croissance sont des signes de vitalité. Ils sont indispensables aux entreprises et aux indépendants qui se lancent. À beaucoup d’autres, ils permettent d’amortir les chocs lors des crises ou des turbulences. Ils contribuent à préserver le niveau de vie de la population, particulièrement en période de progression démographique. Ils alimentent les besoins financiers des pouvoirs publics, de la prévoyance vieillesse et de toutes les assurances sociales – auxquels, soit dit en passant, les décroissants ne souhaitent jamais la décroissance.
Une autre réalité qui réapparaît est que l’activité économique ne se déploie harmonieusement qu’en situation de stabilité politique. Or, plus que jamais, les entreprises sont soumises aux aléas du monde.
Quand la paix semble impossible
Après 1989, on jugeait la guerre impossible et la paix permanente. Depuis l’an passé, c’est la paix qui semble impossible et la guerre devenue plausible. Celle d’Ukraine engage la confrontation entre les régimes autoritaires et ceux qui préservent les libertés. Elle mêle guerre de haute intensité sur sol européen et conflit multiforme, où s’entrechoquent désinformation, cyberattaques, chantage nucléaire, choc énergétique, manipulation des flux migratoires. Les rivalités de puissances prennent le pas sur la dynamique des échanges et l’ouverture des sociétés.
On croit entendre Candide se demander si les hommes ont toujours été «menteurs, fourbes, perfides, ingrats, brigands, faibles, volages, lâches, envieux, gourmands, ivrognes, avares, ambitieux, sanguinaires, calomniateurs, débauchés, fanatiques, hypocrites et sots?»
Et l’on se souhaite, malgré tout, une année 2023 qui fasse mentir Voltaire.
source: https://www.24heures.ch/la-paix-et-la-prosperite-ne-coulent-pas-de-source-108776544823
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Et voici ce que la gauche réclame:
Et vous, qu'en pensez vous ?