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2023 : L’ANNÉE DE TOUS LES RISQUES |
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Écologie radicale : la révolution, sinon rien |
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Extrémisme vert : l’écologie, fer de lance de la désobéissance civile |
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Cop25, 26, 27, et bientôt la 28e. Tandis qu’alertes et rapports du Giec s’empilent sur les bureaux depuis des dizaines d’années, force est de constater que désormais les déclarations ne suffisent plus pour certains. L’année 2022 a été marquée par la flambée du militantisme radical écologique, allant parfois jusqu’à la désobéissance civile — voire aux actions violentes. Le mot d’ordre : choquer l’opinion pour provoquer des changements de situation.
Les incendies impressionnants qui ont sévi cet été, principalement dans le Sud-Ouest, ont mis le feu aux poudres. Alors que la sécheresse était particulièrement intense et les restrictions d’eau sévères, les opérations coups de poing se sont multipliées. Début août, des sabotages sur des grandes réserves d’eau en Vendée alertent l’opinion. Dans les Vosges, des jacuzzis et des piscines d’hôtel sont pris pour cible. À Toulouse, des individus vandalisent des terrains de golf, prétendument arrosés trop généreusement. Le 28 juillet, on apprend l’existence d’un groupe spécialisé dans le dégonflage de pneus des SUV, critiqués pour leur grande consommation de carburant et leurs émissions de gaz à effet de serre.
À partir de septembre, les actions gagnent en fréquence et en spectaculaire. Ce sera à qui trouvera l’acte de vandalisme le plus inattendu. Le 14 octobre, des membres de Just Stop Oil aspergent les Tournesols de Van Gogh avec de la soupe à la tomate. Le 5 décembre, des militants de Dernière Rénovation bloquent le périphérique parisien, au niveau de la porte de Gentilly, rendant toute circulation impossible. Le 10 décembre, une usine du cimentier Lafarge près de Marseille est sabotée par une centaine d’individus, contraignant le site à s’arrêter.
Au nom de l’écologie et de la préservation de l’humanité, le sabotage, le blocage et le vandalisme sont désormais légitimés. La jeunesse s’érige en dernier rempart face à une élite qui ne jure que par la croissance et l’industrialisation. Pour l’heure, ces opérations commandos exaspèrent plus qu’elles ne sensibilisent. Délogés des routes, poursuivis par l’exécutif, ces jeunes militants veulent faire bouger les lignes. Mais la méthode porte rarement ses fruits. |
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Quand le militantisme excède plus qu’il ne sensibilise |
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À peine tournée la page de la pandémie, les Français ont dû faire face en 2022 à une nouvelle forme de “guerre”. Entre les œuvres d’art des musées aspergées et les routes bloquées par des mains collées au bitume, une nouvelle routine s’est installée : l’exaspération quotidienne à l’encontre d’un militantisme en manque de repères. Au-delà des grandes infrastructures industrielles ou des réservoirs d’eau dégradés, les “Français moyens” sont devenus la cible des militants écologistes radicaux, qui ont pour seul objectif d’être “vus à la télé”. Et peu importe si cela met en retard des milliers de Français dans leur travail…
Les membres de Dernière Rénovation ont habitué les automobilistes à leurs blocages presque hebdomadaires d’axes de circulation importants. Début décembre à Paris, la rue de Rivoli puis les Champs-Élysées et enfin le boulevard périphérique ont été le théâtre de cette agit-prop. Le mode opératoire est simple : les militants se collent les mains au bitume pour rester le plus longtemps possible cloués au sol, bloquant ainsi la circulation. Excédés, certains automobilistes n’hésitent pas à dégager la voie, parfois à la manière forte… mais les activistes reviennent immédiatement.
Autre délire devenu avec le temps presque banal : le jet de liquides en tout genre sur des œuvres d’art célèbres. Pour être visibles et alerter les plus hauts niveaux décisionnels, les écolos radicaux ont ciblé des tableaux célèbres, arrosant leur vitre de protection. Le 23 octobre, deux jeunes militants du mouvement Last Generation ont lancé de la purée de pommes de terre sur un tableau de Claude Monet, au musée Barberini à Potsdam. « Ce tableau ne vaudra plus rien si nous devons nous battre pour trouver de quoi manger », se justifiaient-ils. La méthode est discutable… |
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Plusieurs milliers de manifestants s’étaient réunis, du vendredi 28 au dimanche 30 octobre, à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), pour bloquer un projet de mégabassine, aberration écologique selon eux. Ces grands bassins, visibles à proximité des champs, pompent l’eau des nappes phréatiques ou des cours d’eau, pendant l’hiver, quand les précipitations sont les plus intenses, afin de permettre aux agriculteurs d’irriguer leurs cultures l’été. Dénonçant un « accaparement de l’eau par l’agro-industrie », le collectif Bassines non merci a donc rassemblé 4 000 à 7 000 personnes, malgré l’interdiction de la préfecture. Tout le week-end, les affrontements violents avec les 1 500 gendarmes dépêchés sur place se sont multipliés. Côté manifestants, les organisateurs déploraient une dizaine de blessés ; ils furent 61 parmi les forces de l’ordre. À l’issue de ces trois jours mouvementés, Gérald Darmanin, pour prévenir toute tentative d’installation d’une Zad, a annoncé le maintien de « plus de 1 000 gendarmes » dans la zone. La lutte contre l’écoterrorisme se poursuit. |
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Cimenterie Lafarge : violence en bande organisée pour détruire la planète |
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Le 10 décembre, l’écoterrorisme a franchi un nouveau cap. Des écologistes radicalisés ont mené un raid de grande ampleur contre une cimenterie Lafarge, à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône). En combinaisons blanches intégrales, plus d’une centaine d’activistes ont forcé les barrières de l’usine. Ces “White Blocs” se sont filmés, qui cassant les tableaux électriques, qui faisant voler en éclats la vidéosurveillance, qui incendiant des engins de chantier ou tranchant des câbles à coups de hache. La lutte sur le modèle de la désobéissance civile est montée d’un cran en termes de violence. Les ouvriers, qui ont constaté, impuissants, les ravages, sont sous le choc. L’usine a dû fermer. Cette action éclair, menée en quinze minutes sur un site de 80 hectares, montre à quel point l’écoterrorisme en France s’organise, passant de groupuscules isolés et marginaux à une véritable force armée, bien préparée et bien organisée. La France semble ainsi devenue un haut lieu du sabotage. Place Beauvau, on estime à environ 2 500 le nombre d’individus potentiellement séduits par les thèses de l’écologie radicale. « L’ultragauche a verdi ses actions avec l’occupation d’une douzaine de zones à défendre au total, dont la plus emblématique a été celle de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes », rappelait au Figaro un policier haut gradé. |
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LES PERLES POLITIQUES DU MOMENT |
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« Le raisonnement de ces écomilitants est le suivant : je m’attaque au superflu pour mieux souligner que l’essentiel est en jeu. Je m’en prends à des objets de valeur inestimable tels des Van Gogh ou des Monet afin de montrer que le climat a plus de valeur encore. » |
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Guillaume Bigot. Les actes de vandalisme répétés de militants écolos “au nom de la planète” témoignent de l’endoctrinement d’une génération qui se croit tout permis pour atteindre ses objectifs, analyse notre chroniqueur. |
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« Le geste dérisoire des militants écologistes manifeste le désir d’éradiquer de la nature toute empreinte humaine, perçue comme appropriation indécente. » |
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Jean-Marc Albert. Pas une semaine sans qu’une peinture, une sculpture, une pièce, un opéra ne soient l’objet d’une déprédation. L’objectif : déconstruire le lien que l’homme entretient par la culture avec son environnement. |
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« Il y a deux façons d’aborder le sujet. La réactionnaire, pour qualifier celle de la gauche. Et la progressiste, celle qui se fonde sur le projet, le plus souvent celle de la droite. » |
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David Lisnard. Le maire de Cannes et président de Nouvelle Énergie développe sa vision de l’écologie, thème central qu’il refuse d’abandonner à la gauche, et décline les initiatives mises en place par sa municipalité. |
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