Libres, parce que nous le voulons bien
Nous célébrons aujourd’hui le trentième anniversaire du fameux dimanche noir, lorsque la population suisse a choisi de rester libre, fidèle à ses devanciers du Grütli. Nous avons eu raison de dire non à cette Union européenne qui prétend nous priver de nos prérogatives démocratiques. Nous le voyons chaque jour, la Commission européenne est de plus en plus déconnectée de la réalité des peuples dont elle cherche à contester l’existence. C’est une Europe des gouvernants et non des citoyens qui étend chaque jour son emprise sur la vie quotidienne.
« Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens, » nous disait il y a un certain temps un regrettable président de la Commission. Cela vaut plus que jamais aujourd’hui, lorsque la présidente se permet de distribuer les bons et les mauvais points lors d’élections nationales. Ursula von der Leyen n’a pas manqué de mots durs pour fustiger ces Français, ces Italiens qui ont récemment choisi le patriotisme face à ce Soviet suprême que l’Allemande préside.
Il est dans la nature de tout despote de se raidir lorsque son pouvoir est contesté. C’est ainsi que la Commission a menacé nos voisins italiens des pires maux si d’aventure leur gouvernement emmené par Giorgia Meloni refusait de se plier à ses injonctions. L’Union se comporte aussi ainsi avec nous autres, Suisses rétifs aux oukases bruxellois. La Commission n’a toujours pas digéré la tardive mais courageuse décision du Conseil fédéral de mettre un terme aux négociations relatives à l’accord-cadre. Depuis lors, ce ne sont que menaces, représailles et intimidations diverses. Cette attitude de vierge offensée n’aura pas les résultats escomptés. L’agitation bruxelloise démontre si besoin était encore que l’Union européenne ne supporte pas la moindre contradiction et punit les séditieux.
La liberté s’acquiert le plus souvent dans la douleur, elle se conserve par l’effort. Mais elle fait de nous des citoyennes et des citoyens et non de simples administrés. Notre démocratie directe est un bien précieux, souvent mal compris. Hier, dans le Temps, organe officiel de la propagande pro-européenne, un eurodéputé allemand relevait que : « Le problème, ce n’est pas la population suisse, mais le Conseil fédéral et le système politique qui donne à certains partis une grande influence même s’ils n’ont pas la majorité. »
Pauvre homme incapable de saisir que c’est bien la population suisse qui ne veut pas des bienfaits européens. Il serait bien surpris s’il apprenait que chez nous, chaque citoyen dispose de plus de prérogatives démocratiques que lui en tant que député européen. Dire oui à l’Union européenne, c’est faire usage de la démocratie directe pour l’abolir. Gardons-nous-en !
Aujourd’hui, jour de réjouissances, veillons à ce que la Suisse reste à jamais l'exception sur le Vieux-Continent, un pays où l’avis du peuple compte.
Yvan Perrin, 0.12.2022
L’UE déteste la Suisse parce que nous représentons tout ce qu’elle combat: la démocratie directe, la parole au peuple, la garantie des libertés individuelles, la souveraineté, la neutralité – même si cette dernière a été sérieusement écornée par le suivisme du Conseil Fédéral dans l’affaire russo-ukrainienne (qui se terminera très mal pour les Européens…). Je n’arrive même pas à comprendre comment on peut être suisse et pro-européen quand on voit la faillite économique de l’UE et l’accentuation de sa dérive autoritaire. Alors oui, vous avez raison, il n’y a pas d’autre issue que de résister. Notre liberté n’a pas de prix.
L’UE est un aspirateur de souveraineté des peuples et donc des libertés des peuples. C’est aussi une machine à remplacer les peuples – ils nous faut 50 millions de migrants en Europe a déclaré un apparatchik de Bruxelles, M. Thierry Breton ! C’est de plus en plus clairement une démocratie illibérale. Il était prévisible que l’UE multiplie les pressions et les menaces contre la Suisse suite à son courageux refus. Il faut tenir bon, nous avons tout à perdre à nous engager avec cet empire faussement bienveillant. Ce ne serait pas le première fois dans la longue histoire de notre pays.
Cela étant, je suis assez méfiant notre actuel CF. On a l’impression de certains membres vont chercher leur feuille de route à Bruxelles… Voyez ce qui s’est passé à propos des sanctions contre la Russie…
Si nous continuons à subir les coups de boutoir des mondialistes du camp du bien, nous finirons par nous soumettre. Les méfaits de l’Union européenne affaiblissent les nations, nous servons de paillasson aux États-Unis et à la Russie et de variable d’ajustement aux pays producteurs d’énergie. Les nations d’Europe servent de terrain de jeu à des barbus furieux et à des femmes voilées.
Merci Monsieur Perrin.
Un point qui n’est jamais abordé par les pro-européens suisses et à propos duquel j’aimerais une réponse claire : en cas d’entrée de la Suisse dans l’UE, qu’adviendrait-il de nos droits populaires tels que celui de référendum ou d’initiative ?