Le ministre de l’Éducation estime qu’il doit «prendre sa part» pour lutter contre la ségrégation scolaire.
(…)
Pour Jean-François Canteneur, directeur diocésain de l’Enseignement catholique de Paris, «il ne peut y avoir de solution miracle à cette question complexe, sauf à rendre les familles défavorisées plus riches!», résume-t-il. Si «la situation n’est pas satisfaisante», selon lui, elle est aussi le résultat d’une histoire. «À Paris, nous sommes surtout présents dans l’Ouest et vers le centre rive gauche, qui ne sont pas les quartiers les plus populaires, poursuit-il. Nous arrivons cependant à recruter des élèves non issus de ces territoires, car nous ne sommes pas tenus à la carte scolaire.»
(…) S’il est critiquable, l’entre-soi n’est pas condamnable. Et il tourne aussi à plein régime dans le public. C’est d’ailleurs le collège franco-
allemand de Buc, près de Versailles, qui détient l’IPS record. Victor-
Duruy (Paris 7e), Rognoni (Paris 5e), également appelé «École des enfants du spectacle», ou encore le collège international de Lyon concentrent, eux aussi, des milieux très favorisés. Et, globalement, la publication des IPS des collèges dresse le tableau d’une France fortement ségréguée scolairement. «À Paris, la moitié de la ségrégation entre collèges vient de l’évitement vers le privé. L’autre vient de la sectorisation, explique Julien Grenet, chercheur en économie au CNRS et spécialiste de la question. La ségrégation résidentielle se fait à échelle très fine. Et Paris n’est pas une exception. On retrouve ce phénomène dans toutes les grandes et moyennes villes.»
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