L’initiative pour la neutralité est plus que nécessaire
Au mois de mai dernier, nous mettions en exergue le fait que la reprise des sanctions européennes par le Conseil fédéral en février dernier constituait le franchissement d’une ligne rouge dans l’inconscient collectif international ainsi qu’un manquement au devoir d’impartialité de la Suisse en tant qu’Etat neutre1.
Depuis lors, le Conseil fédéral n’a cessé de s’aligner sur la ligne euro-atlantiste. L’on peut notamment citer la reprise des nouvelles sanctions européennes le 10 juin dernier ou encore celles contre l’Iran le 1er novembre dernier pour son soutien à la Russie dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine.
Le Conseil fédéral est tout simplement en roue libre. Chercher les raisons qui poussent l’exécutif fédéral à prendre autant de décisions qui nuisent aux intérêts de la Suisse depuis la fin du secret bancaire n’est pas d’un grand intérêt. Toujours est-il que l’heure est venue de mettre un point final à cette attitude dangereuse – osons le mot – et d’endiguer cette spirale apocalyptique.
Le 8 novembre dernier, Pro Suisse a lancé l’initiative sur la neutralité. La lutte s’annonce longue, âpre et houleuse car à supposer que l’initiative en question soit acceptée, il faudra encore rester vigilant à ce qu’elle ne soit pas vidée de sa substance par l’Assemblée fédérale, comme cela a été le cas pour l’initiative sur l’immigration de masse.
C’est la raison pour laquelle, il faudra, en temps voulu, gagner la bataille des idées pour que l’initiative soit acceptée sur un score net qui ne permette pas au législatif et à l’exécutif fédéral de se perdre en conjectures sur l’interprétation de la volonté populaire pour justifier une application qui ne respecte pas l’esprit du texte.
Gjon Haskaj, Président Pro suisse Jura
Oui à la neutralité Suisses