Il n'est plus à la tête du Royaume-Uni mais cela n'empêche, Boris Johnson continue à faire parler de lui. Et ce n'est pas la dernière interview qu'il a accordée à CNN qui va le contredire.
L'ex-Premier ministre britannique y a fait des confidences pour le moins surprenantes. En effet, Boris Johnson est revenu sur le conflit en Ukraine et ses prémices. Il déclare ainsi que juste avant que la guerre n'éclate le 24 février, l'Allemagne espérait que tout cela se finisse rapidement et que l'Ukraine "perde et plie rapidement", pour ne pas que le conflit s'enlise.
L'ex-dirigeant britannique détaille: "Je ne pouvais pas soutenir cela, je pensais que c’était une façon désastreuse de voir les choses. Mais je peux comprendre pourquoi les dirigeants allemands ont pensé et ressenti cela". Il évoque notamment des raisons économiques qui inquiétaient déjà fortement les autorités allemandes.
A noter que l'Allemagne n'est pas le seul pays pointé du doigt par Johnson. Il prend le cas de l'Italie, qui avait également fait part de son intention de ne pas collaborer, en raison de sa dépendance "massive" aux hydrocarbures russes. La France, elle, "ne voulait pas se rendre compte de la gravité de la situation", ajoute encore Boris Johnson.
Loin toutefois d'accabler ces Etats, l'ex-Premier minisre britannique salue surtout le fait que finalement, tous les pays européens sont parvenus à s'entendre et mettre en place des sanctions à l'encontre de la Russie. "Je suis vraiment reconnaissant de la manière dont l’UE a géré sa réponse au conflit. Les pays européens ont fait bloc. Les sanctions que nous avons prises sont très sévères", indique-t-il.
Mais qu'est-ce qui a été le déclencheur de ce revirement de situation? "Ce qu'il s’est passé, c’est que tout le monde – Allemands, Français, Italiens, tout le monde, (le président américain) Joe Biden – a vu qu’il n’y avait tout simplement pas d’autre choix. Parce que vous ne pouviez pas négocier avec ce type (NDLR: Vladimir Poutine). C’est le point clé", affirme Boris Johnson.
"The French were in denial. The German view was at one stage that if it were going to happen then it would be better for the whole thing to be over quickly and for Ukraine to fold..."
Boris Johnson revient sur les positions de ses homologues avant l'invasion russe de l'Ukraine. pic.twitter.com/bV4jVe0geG— Jean Louis (@JL7508) November 23, 2022
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