Les sanctions imposées par les USA échouent, les dirigeants européens rétropédalent maladroitement

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Ndt: Janet Yellen, secrétaire américaine au Trésor, a déclaré que certaines sanctions contre la Russie pourraient continuer même en cas d'accord de paix, même en cas de fin de la guerre en Ukraine.

La guerre en Ukraine est alimentée à coups mensuels de 5-7 milliards, plus armements, et l'UE, déjà surendettée suite aux prêts Covid, veut s'endetter encore plus pour aider l'Ukraine, dettes qui sont réparties entre les États membres, et détruiront l'espoir d'un avenir meilleur. Le 9 nov. 2022, l'UE s'est engagée à verser 18 milliards de plus à Kiev.

Soyons certains que tant que l'UE continuera de servir les intérêts des USA au lieu de ceux des Européens, les USA nous imposeront les sanctions et s'assureront de pouvoir nous vendre leur gaz naturel liquéfié quatre fois plus cher.

La résistance et la désobéissance des Européens sont brisées grâce aux sabotages du Nord Stream. À cause de cela, mais aussi à cause des mesures "pour sauver la planète", les fleurons industriels européens se retrouvent en incapacité de rester compétitifs en raison du prix de l'énergie. Ces entreprises européennes sont attendues à bras ouverts aux USA et le siphonnage des cerveaux et spécialistes nous donnera le coup de grâce.

La politique des sanctions, qui était censée arrêter la guerre et renverser Poutine, ayant échoué, l'UE change de narratif: "on n'a jamais dit que...", et elle maintient, prolonge même les sanctions suicidaires.

La zone euro entre en récession, Catherine MacGregor (Engie SA, Directrice Générale, France) en a parlé dans une interview à Bloomberg, mais aucun média n'en parle en France.

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17.11.2022 Les développements de la guerre en Ukraine et l'inflation extraordinaire due aux sanctions qui pèse sur les États membres de l'Union européenne ont montré clairement que la politique de sanctions dictée par l'élite bruxelloise n'a pas atteint son objectif, n'a pas brisé l'armée russe, mais a mis les pays du continent européen en crise. Dans une compilation en deux parties, Origo montre les contradictions entre les déclarations des dirigeants européens sur les sanctions et la réalité.

Depuis plus de huit mois, les dirigeants de l'UE nous répètent quotidiennement que les sanctions visent à briser la Russie et à hâter ainsi la fin de la guerre en Ukraine. Mais jusqu'à présent, l'Europe ne s'est pas rapprochée de la paix depuis l'offensive militaire russe lancée le 24 février, et les combats sur la ligne de front sont de plus en plus violents, les deux parties gagnant du terrain à tour de rôle. Après une contre-attaque ukrainienne réussie au cours des deux derniers mois, les Russes ont déclenché mardi un barrage brutal de roquettes sur Kiev et d'autres grandes villes, coupant près de 80 % de l'approvisionnement en électricité de l'Ukraine. Il ressort clairement de tout cela que les Russes n'ont aucune intention de mettre fin à la guerre.

Les huit sanctions imposées par l'UE jusqu'ici n'ont rien fait pour briser leur détermination et leur fermeté, et rien ne prouve que les actions de l'UE aient causé de sérieuses difficultés à Poutine.

C'est, bien sûr, une mauvaise nouvelle pour les amoureux de la paix, mais dans le même temps, les dirigeants de Bruxelles continuent d'insister sur la politique de sanctions, ignorant la réalité, l'échec total de leurs actions jusqu'à présent.

En outre, leur politique de sanctions a un effet doublement négatif, car, en plus de ne pas réussir à briser la machine de guerre russe et de générer des revenus supplémentaires pour Poutine en libérant les prix de l'énergie, les pays d'Europe paient un lourd tribut. L'inflation à deux chiffres causée par les sanctions et la montée en flèche des prix de l'énergie mettent en péril la population de l'UE et les économies de ses États membres.

La panique s'était calmée hier, avec le rétablissement au moins partiel des approvisionnements par l'oléoduc Droujba, mais les nouvelles de la guerre sont extrêmement préoccupantes.

"Poutine tombera et l'Europe triomphera"

La grave contradiction entre l'objectif déclaré et les conséquences des sanctions a récemment été minimisée par certains fonctionnaires de Bruxelles qui nient, et parfois même oublient, leurs déclarations antérieures et la position des organes de l'UE.
La tentative la plus embarrassante de fabriquer un "nouveau passé" est celle du haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui, lors d'une conférence de presse tenue à Bruxelles le 14 novembre à l'issue d'une réunion des ministres des affaires étrangères de l'UE, a déclaré :

 

"Il est clair que nos sanctions affaiblissent l'économie russe. La capacité de la Russie à développer et à acheter des technologies est affaiblie. Nous ne nous sommes jamais attendus à ce que les sanctions mettent fin à la guerre, mais elles affaiblissent certainement la capacité de l'armée russe à acheter du matériel, surtout à la lumière des pertes énormes que la Russie subit sur le champ de bataille.
Elles ont affaibli sa capacité de mener une guerre fondée sur la terreur contre le peuple ukrainien."

Borrell se contredit lui-même:

il affirme d’abord qu'ils ne s'attendaient pas à ce que les sanctions mettent fin à la guerre et il explique ensuite qu'elles ont affaibli les capacités des forces russes.

Ce second point contribuerait évidemment à mettre fin à la guerre le plus tôt possible, et tel est bien l'objectif actuel, mais le raisonnement de M. Borrell est vicié à la base : les sanctions telles que l'UE les a imposées ne sont pas capables de briser l'économie russe et donc l'armée russe. [...]

Ursula von der Leyen, soulignait encore fin septembre:

"Nos sanctions ont porté un coup dur au régime de Poutine. Elles lui ont rendu plus difficile la poursuite de la guerre." En septembre toujours, elle claironnait : "Poutine tombera et l'Europe triomphera. [...] Je veux être claire : les sanctions resteront."

Dans ses déclarations précédentes, au printemps dernier, lors de l'adoption des sanctions actuelles, la présidente de la Commission a souligné à plusieurs reprises que leur objectif était d'isoler la Russie et de couper les ressources avec lesquelles elle "finance sa guerre barbare".

 

Si cela avait réussi, la Russie ne serait plus capable de payer la guerre - les sanctions y auraient donc mis fin. Comme tel n'est pas le cas, il est clair que la politique d'isolement a échoué.

"Notre objectif est de faire pression sur le Kremlin pour mettre fin à la guerre."

Forcer la fin de la guerre a été clairement désigné comme l'objectif des sanctions par Charles Michel, président du Conseil européen, à plusieurs reprises.

Dans un message sur Twitter en avril, il a déclaré :

L'UE, ainsi que ses partenaires internationaux, ont imposé des sanctions sévères à la Russie. Notre objectif est de faire pression sur le Kremlin pour qu’il mette fin à la guerre. Ces sanctions ont aussi un prix pour nous en Europe. Mais ce prix est celui de la défense de la démocratie et de la liberté. Toute tentative de contourner les sanctions ou d'aider la Russie prolongerait la guerre et entraînerait la perte de davantage de vies humaines.

Le président du Conseil européen a également écrit que la priorité absolue de l'UE était de mettre fin à la guerre et de protéger le peuple ukrainien.

Charles Michel l'a dit également lors d'une conférence de presse le 9 mai :

Nous sommes convaincus que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour briser la machine de guerre russe par des sanctions.

Sur la page d’accueil du Service européen pour l'action extérieure, les sanctions étaient présentées avec ce titre : Sanctions de l'UE contre la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Selon l'article, les sanctions devaient augmenter la pression sur la Russie pour qu'elle mette fin à son invasion illégale de l'Ukraine. Six mois se sont écoulés depuis et la guerre se poursuit, plus longtemps que prévu.

Source : Origo  via https://magyarnemzet.hu/kulfold/2022/11/brusszel-elhibazott-szankcioi-elbuktak-az-unios-vezetok-elkezdtek-hazudozni

Traduction : Albert Coroz

 

Political cartoon U.S. Trump destroying allies NATO EU foreign policy

 

 

2 commentaires

  1. Posté par Brounahans l'Alsaco le

    C’est clair comme de l’eau de roche ! Les eurocrates veulent démolir l’Europe, il ne s’agit pas de “maladresses” mais de volonté délibérée.

  2. Posté par antoine le

    ” … le raisonnement de M. Borrell est vicié à la base : les sanctions telles que l’UE les a imposées ne sont pas capables de briser l’économie russe et donc l’armée russe”
    Mme von der Leyen, (celle qui n’a PA élue démocratiquement):
    ”Si cela avait réussi, la Russie ne serait plus capable de payer la guerre – les sanctions y auraient donc mis fin. Comme tel n’est pas le cas, il est clair que la politique d’isolement a échoué.”
    M. Borrell et Mme von der Leyen sont incapables de voir la dure réalité en face !
    Mettre à genoux l’ours russe est une utopie et vouloir s’y attaquer devrait juste déclencher le genre de question suivante :
    Qui a attaqué précédemment la Russie ?
    Napoléon : retraite de Russie Bérézina …
    Hitler : fin de WWII et partage de l’Allemagne
    etc …
    Donc des sanctions qui aboutissent à un résultat positif (fin rapide de la guerre en Ukraine), passe encore, mais que cela se retourne CONTRE l’UE …. !!! c’est une aberration complète et un déni de Mme von der Leyen de constater les dégâts à notre Économie !
    – Le prix de l’énergie augmente et cela entraine une augmentation en cascade de TOUS les prix !
    Cela génère l’inflation et la misère chez NOUS !
    On en a MARRE de payer les pots cassés !

Et vous, qu'en pensez vous ?

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